Je fait mine de ne pas avoir entendu mon frère.
- Tu peux sortir de ma chambre ?
- Tu vas d'abord me répondre ! C'était qui ? Et qu'est ce que vous faisiez ? T'étais privée de sortie normalement !
- Ecoute William, sans vouloir être méchante, ce ne sont pas tes affaires !
Je lui tourne les dos et fait semblant de regarder quelque chose sur mon étagère.
- Prend ça comme tu veux Salem ! Les parents seront heureux de savoir que tu leur à désobéis.
Brusquement, je fais volte-face. Il n'oserai quand même pas ce comporter en tel connard avec moi. Je vois alors dans son regard une lueur de revanche. Il veut en quelque sorte se venger de toutes les fois où il m'a proposé son aide et où j'ai refusé. Voyant que j'ai visiblement compris ce qu'il tentait de me faire comprendre, il reprend :
- Alors ? Tu vas me raconter ?
Finalement, il veut uniquement se montrer gentil. Toujours être dans son rôle de parfait grand frère. Je soupire et je commence alors à tout lui raconter.
Quand j'ai fini de lui expliquer comment je suis sortie et ce que j'ai fait, il me demande :
- Et ce mec ? C'était qui ?
J'hésite.
- Juste un pote.
Je croise les doigts intérieurement pour qu'il ne nous ait pas vu nous embrasser.
- Ah oui ? T'embrasses tes potes, maintenant ?
Et merde. Je n'ai pas 36 solutions : soit je mens (et dans ce cas je passe pour une sombre idiote), soit je dis la vérité (et c'en sera fini de ma réputation de sans-cœur). J'opte pour la deuxième solution :
- Bon ok, c'est mon copain.
Un grand sourire de crétin illumine le visage de mon frère. C'est plus fort que moi, je me met à rire. Il comprend la raison de mon hilarité et s'y met aussi.
Finalement, après plusieurs minutes, il se lève et amorce un mouvement vers la sortie. Il ouvre la porte mais s'arrête et se retourne vers moi :
- Je t'adore Salem. L'oublie pas.
Je souris et je me sens horrible de l'avoir si souvent rejeté. Bien peu de monde ont la chance d'avoir un frère comme ça. Heureusement qu'il n'est pas rancunier. Heureusement qu'il sait que c'est mon caractère de merde qui me fait sans arrêt dire des chose que je ne pense pas...
Mes amis ne marchent pas, il courent
Plongeant nus dans des terriers de lapin pour le fun,
Crevant des ballons avec des armes à feu,
Nous défonçant à l'hélium,
Nous peignons les roses blanches en rouge,
Chaque couleur référant à la tête d'une différente personne.
Et le rêve est un tueur
Se saoulant auprès de la chenille bleu.
Je pèle la peau de mon visage
Car je déteste vraiment être sauve.
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Die Young
Novela Juvenil"Mourir Jeune" Voilà ce que j'ai toujours voulu. Voilà à quoi j'aspire. Voilà à quoi j'ai rêvé toute ma vie.