Feelings ?

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Je t'ai vu dans le miroir

Quand l'histoire commença

Et je suis amoureux de toi.

J'aime tes péchés mortels,

Ton cerveau est enfermé

Mais j'aime ta compagnie.

Je t'ai seulement quitté quand tu n'avais pas d'argent !

Je n'ai de sentiments pour personne d'autre !

Tu comprend mieux ?

Je suis amoureux de moi-même,

Mon bel individu.

Aucun sentiments, aucun sentiments !

Aucun sentiments

Pour personne d'autre !

Il n'y a aucun clair de lune après minuit.

Je vous voit, stupides personnes hors de la recherche du plaisir.

Hé bien, je suis heureux, je me sens si bien.

Je regarde toutes les ordures,

Tu me fait perdre mon temps.

Je regarde tout autour de ta maison

Et il n'y a rien à voler.

Je te frappe dans la cervelle,

Quand tu te met à genoux,

Et prie, vas-y, prie ton dieu ! **

Honnêtement, c'est ici allongé avec ma musique que je me persuade que j'ai fait le bon choix et que ne pas aller rejoindre Jack à 22h au Bloody Mary était une excellente idée. Je n'aime que moi après tout. Il y pas plus de place dans mon petit cœur pour les autres.

Le son est si fort que c'est à peine si j'entend ma mère m'appelle. En soupirant, je retire mes écouteurs et je commence à descendre les escaliers en râlant :

- Qu'est ce qu'il y a ? J'allais dormir !!

- Il y a quelqu'un pour toi à la porte ma chérie.

Merde, qui viens me faire chier jusque chez moi ? Arrivée en bas de l'escalier, je regarde la personne qui se tient dans l'encadrement de la porte.

- Jack ? Tu fous quoi ici ?

Ma mère est repartie vers la cuisine, elle a la gentillesse de nous laisser discuter en paix.

- Alors ? Qu'est ce que t'es venu foutre ici ? Et comment t'as eu mon adresse au fait ?

- Je suis venu te chercher. T'avais pas l'air de te décider à venir me voir. Il a fallu que je me déplace moi même. Et tu sais, ton adresse elle est dans l'annulaire. C'est pas bien compliqué à trouver.

Il m'adresse son fameux sourire en coin. Il m'énerve, il m'énerve.

- Allez, amène toi. Prend ton manteau, on y va.

J'arrondis les yeux. Je rêve où ce con me donne des ordres maintenant ? Voyant que je suis vraiment décidée à pas bouger, il enchaîne :

- J'ai dit à ta mère que j'étais le frère d'une de tes amies et que t'avais visiblement oubliée que tu avais rendez-vous avez elle. Alors ma "sœur" m'a envoyé te chercher. T'as pas le choix, faut me suivre maintenant.

Là, sur le moment, je me maudis intérieurement de lui avoir un jour adressé la parole. Et je me maudis encore plus de l'avoir embrassé. Bordel, c'est pas croyable d'être aussi sûr de soit ! A contre cœur, j'attrape ma veste sur le porte manteau et lance rapidement "Maman, j'y vais. Je sais pas à quelle heure je rentrerai !".

Un fois dehors et assez loin de ma maison, Jack me prend par le bras. Aussitôt je le retire et crie :

- WOOH ! TU T'ES CRU OU ABRUTIT ?

Il me regarde, souris et éclate de rire. A cet instant, je me demande vraiment ce qui me retient de lui balancer ma main en pleine gueule. Comment c'est possible d'être aussi exaspérant ? Franchement que quelqu'un m'explique là !

Quand je vois qu'on prend la route vers le Bloody Mary, j'ajoute avec l'air le plus désagréable possible :

- Je te jure que si tu me saoule encore, je t'égorge !

Avec un air amusé, il me répond :

- Pourquoi ? Tu veux plus m'embrasser ? Perso, je pense que t'as pas besoin d'être bourrée pour ça.

Je détourne la tête et me mord la lèvre inférieure. Le pire c'est qu'il a quand même raison. Il m'énerve mais au fond...

- Après Salem, tu sais je comprend très bien que tu sois coincée et que tu veuilles plus recommencer...

Je me retourne, verte de rage. Coincée moi ? C'est ce qu'on va voir.

Je m'approche, met mes bras autour de son cou et l'embrasse une deuxième fois. Et cette fois je le fait de façon à ce qu'il comprenne bien que je suis pas une putain de coincée !

Quand je m'écarte, je le vois qui sourit. Je ferme les yeux. Je viens de réaliser que j'ai réagit exactement comme il voulait que je réagisse. Je lui ait donné ce qu'il voulait. Je peux pas m'empêcher de partager avec lui ma pensée tellement puérile :

- Tu m'énerves.

Il se met à rire aux éclats. Comprenant subitement la débilité profonde de ce que je viens de lui dire, je rigole aussi.

C'est incroyable, on a même pas besoin d'alcool pour avoir l'air d'être bourrés.

Je sors mon paquet de clope, je lui tend. Il en prend une.

Cigarette, briquet, 7 minutes en moins.

Je peux pas m'empêcher de lui demander :

- Tu savais qu'une clope ça retire 7 minutes de vie ?

- Oui. Pourquoi je fume d'après toi ? Pas pour me donner un genre.

- Tu veux mourir jeune ?

- Ouais. Sauf si je trouve une personne qui me donnerai une raison de vivre plus vieux.

En disant ça, il me regarde. J'ajoute :

- T'es ridiculement romantique.

- Je pensais que ça plaisais aux filles...

- Aux filles peut-être mais pas à moi !

Il rit. Encore. Et il passe son bras autour de mes épaules. En théorie je me serai dépêchée de virer ce bras. Mais là, j'ai pas envie. Merde, j'ai l'impression qu'on m'a lavé le cerveau. Elle est passée où la bonne vieille Salem ? Celle qui disait qu'elle avait besoin de personne ? Celle qui voulait laisser personne la toucher ?

Je pense qu'elle est partie en même temps que Rae.

** Chanson : "No Feelings" des Sex Pistols.

Oui, je sais, je suis chiante avec eux. Mais quand je trouvais d'autres chansons que les leurs qui pourront être mise dans cette histoire, je vous promet de les mettre. A vrai dire j'aimerai bien aussi vous faire découvrir les Clash. Aussi un groupe punk-rock. Je suis sûre que leurs chansons iraient bien avec Salem.

Bref, là n'est pas la question !

Je voulais aussi vous avertir qu'avec la rentrée, mes publications seront forcément moins fréquentes. Sachez bien que j'en suis absolument désolée. Mais bon, mes études passent quand même en priorité.

Mais ne vous en faites pas, je ne compte pas abandonner tout ça. Non, non, je me suis un peu attachée à mes personnages et il leur reste de beaux jours devant eux comme on dit.

Voilà, voilà, je pense avoir tout dit.

A bientôt,

Raven.

Die YoungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant