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Lundi 28 Décembre 2009

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Lundi 28 Décembre 2009.

Ou plutôt Mardi devrais-je dire, vu l'heure tardive. De toute façon j'arrive pas à dormir.
Ça fait deux jours que ma famille et moi, on est en vacances à la montagne dans la maison de mon grand-père. On ne fait pas de ski ni de luge, il ne neige même pas énormément mais ça me suffit, ça me fait une coupure avec le lycée, les gens, et particulièrement Loyd.
Enfin, c'est ce que je croyais.

Je croyais que je n'y penserais plus, j'étais persuadée de pouvoir prendre du recul et de ne pas dramatiser, mais la vérité c'est que la moindre chose me fait penser à lui.
Même quand je veux m'en défaire, même quand je n'ai pas envie d'y penser, ça me poursuit et le moindre petit détail me rappelle Loyd, son absence, sa décision, et aussi à quel point je l'aime.
Putain, je suis dans une mouise ultime avec mes sentiments à la con, là.

Et puis ça me soule d'avoir mal comme ça, parce que je devrais juste être en train de profiter de la vie, d'apprécier les vacances post Noël avec ma famille, mais au lieu de ça ben j'ai mal, je souffre constamment du manque, de l'incertitude, de l'inquiétude...
C'est étrange, j'ai toujours eu une forme de mal-être en moi, mais là c'est différent. C'est plus prononcé, aussi, mais peut-être que je m'étais tout simplement habituée à l'autre, à force. Là, c'est nouveau.
Tout ça pour dire que j'ai mal, et que ça me gonfle d'être dans une situation pareille.

Ce soir, au dîner, mon grand-père nous a fait sa tourte aux épinards et aux champignons dont je raffole, j'aurais dû être super heureuse, mais j'avais aucun entrain à manger.
Je pensais à lui.
C'est stupide.
Ça me ronge de l'intérieur, ça va finir par me pourrir.

Et puis, après le dîner, on a allumé un feu dans la cheminée et on a regardé Wall-E sur le rétroprojecteur, et même le film a eu le don de me rendre triste et de me rappeler Loyd, c'est pour dire.

Alors, j'ai cédé. J'en pouvais plus, c'était trop dur, et à présent je me sens si faible... J'ai envoyé un « tu me manques. » Ça va, j'ai limité la casse. J'aurais pu envoyer un « tu me manques tellement, c'est horrible, j'en peux plus j'ai le cœur qui suffoque sous la souffrance à chaque seconde ! »
Aimer est un sentiment qui m'était inconnu jusqu'à lors ; souffrir des conséquences d'un amour potentiellement perdu aussi. Je n'avais jamais connu ça : le manque de quelqu'un, la déception amoureuse, l'attente de l'autre. Bon sang mais je pensais vraiment que tout était rose et allait comme sur des roulettes, que les trahisons, les ruptures et les mensonges n'étaient réservées qu'aux autres ? Jordanne enfin, tu n'as pas le monopole du bonheur voyons ! Ce n'est pas parce que tu estimes que ta vie a été plus que foireuse jusqu'ici les choses vont pour autant changer maintenant et tourner en ta faveur. Si tu veux mon avis, t'es peut-être même pas au bout de tes peines !

Tout ça pour dire que j'ai envoyé un message, voilà.
Pour ma défense, ça faisait quatre jours qu'on ne s'était pas parlés, depuis Noël en fait, ni par SMS ni sur MSN. J'attendais que ce soit lui qui cède, je voulais qu'il envoie le message en premier comme la dernière fois, mais c'était trop difficile, j'avais besoin de lui parler, juste de lui dire ce que je ressentais.

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