Les Anges tombent en premier {correction à venir} [[en pause]]

11.12.09

Vendredi 11 Décembre 2009.

Sam a raison.
Je passe ma vie avec Loyd, depuis qu'on est en couple tous les deux.
C'est comme si je n'arrivais pas à me défaire de lui, comme si j'avais besoin de l'avoir à mes côtés à chaque seconde.
Sa présence me manque quand il n'est pas là, et chaque fois qu'on doit être séparés un petit peu trop longtemps, je ressens ce manque avant même de l'avoir quitté.
Heureusement qu'on ne reste pas bien longtemps sans se voir. Un week-end entier, ça a dû être notre maximum, et encore.
Les Dimanches, on les passe ensemble à se balader et à aller au cinéma. On est retourné voir 2012 trois fois.

Je me lasse jamais d'être avec lui. C'est dingue, moi qui pourtant suis toujours à me lasser de tout le monde au bout d'un moment, même des personnes que j'adore... On dirait que ce trait de caractère ne s'applique pas avec Loyd, mais c'est sûrement parce que les choses sont différentes, que ça dépasse le cadre de la simple amitié.

Lui non plus, j'ai l'impression qu'il ne se lasse pas.
C'est toujours lui qui propose qu'on se voie après les cours, en fait c'est limite devenu notre petit rituel.
Je connais son emploi du temps par cœur et il doit sûrement connaître le mien aussi.
Des fois quand il quitte plus tôt que moi, il m'attend jusqu'à ce que j'aie fini les cours, des fois c'est l'inverse.
Il n'y a que le Jeudi où il ne m'attend pas : à cause du théâtre, je finis les cours à vingt heures. Mais pendant la demi-heure avant que le cours ne commence, on reste ensemble on en profite, on se pose ensemble au foyer, on discute. On reste avec nos potes aussi, le plus souvent, donc on n'est jamais vraiment coupés du monde non plus. La plupart du temps, on est tous réunis autour d'une table, à faire une partie de cartes ou à regarder la télé, et c'est la première fois que je me sens aussi bien et aussi intégrée en société. J'ai du mal à expliquer ce que je ressens, je dirais que c'est comme si j'avais enfin commencé à vivre dans le moment présent, à m'y acclimater, sans être bloquée dans le passé ou effrayée par l'avenir. Peut-être parce que c'est la première fois que le moment présent me convient réellement.
J'ai la sensation d'exister.

J'en reviens toujours pas n'empêche.
J'en reviens pas d'être avec lui. Avec Loyd Cobain. C'est wahoo.
Quand je pense qu'à la rentrée, je le voyais pour la première fois.
Je crois qu'à ce moment là mon cœur s'est arrêté de battre en fait, et qu'il n'est jamais vraiment reparti depuis.
Jamais, mais jamais j'aurais pensé qu'il puisse s'intéresser à une fille comme moi, et encore moins qu'on puisse se mettre en couple tous les deux.
Si on m'avait dit, le jour où je l'ai rencontré, que j'allais finir par le serrer dans mes bras et poser mes lèvres sur les siennes chaque jour que Dieu fait, je l'aurais pas cru. Et même encore aujourd'hui j'ai du mal à y croire.

Chaque fois qu'on se rejoint les soirs après les cours, on reste un peu le temps de dire au revoir à tout le monde, et on bouge toujours au parc. Loyd m'a montré un coin sympa en dessous d'un grand sapin, enfin j'ai décrété que c'était un sapin parce que ça a des épines, mais si ça se trouve c'est totalement autre chose.
Bref, on se pose en dessous, on s'assois dans l'herbe, on est tranquilles et isolés de tout le monde. C'est notre bulle, un peu, j'ai l'impression.
Parfois, quand il fait nuit, on s'amuse à s'allonger dans l'herbe et à regarder les étoiles.
Je pourrais faire ça pendant des heures.