Chapitre 3: Entraide

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L'espèce de mastodonte, qui se tient devant nous, aurait pu faire qu'une bouchée de nous en moins de deux secondes. Je le comprends en voyant ses crocs acérés. Mais on ne lui laisse pas saisir cette occasion:

- Courrez ! ordonna alors Cameron.

Nous ne nous faisons pas prier en partant à toute vitesse dans la jungle. Malheureusement de plus petits dinosaures sur deux pattes nous poursuivent tandis que le Tyrex continue de rugir derrière nous.

Si j'avais su qu'un jour, je serais poursuivi par des dinosaures qui rêvaient de faire de nous leur quatre-heure, je me serais montrée bien plus assidue durant les cours de sport. Notre esprit d'équipe, certes naissant, s'est rapidement dissipé avec la peur que nous ressentons tous de nous faire dévorer, c'est à présent du chacun pour soi.

Certains d'entre nous arrivent à prendre pas mal d'avance tandis que d'autres, comme moi, sont à la traîne. Je sens nos poursuivants préhistoriques se rapprocher de plus en plus, ma respiration se fait de plus en plus saccadée. Je ne sais pas où est Aicha, sportive comme elle est, elle doit sans doute se trouver devant. Ma vision commence à se troubler. Je commence à douter de ma survie quand soudain quelque chose m'agrippe la main.

Je suis alors tirée sur le côté et atterris derrière un buisson. Prise par la panique, je voulus crier mais un main se posa sur ma bouche avant qu'un son ne puisse sortir:

- Chut... me souffla une voix au creux de l'oreille.

Je ne sais pas vraiment pourquoi mais le simple son de cette voix pourtant inconnu m'apaisa. Les dinosaures passent leur chemin sans nous voir, peu à peu, le silence regagne la jungle et mon sauveur retire sa main me permettant de retrouver la parole:

- Mais ça ne va pas la tête, m'écriais-je alors en me retournant. J'ai eu la peur de ma vie !

Mon sauveur qui s'avère être un jeune garçon plutôt séduisant aux cheveux châtains foncés me regarde de ses yeux noirs avec un air surpris. J'inspire et expire profondément avant d'ajouter:

- Mais... Merci de m'avoir sauvé de ces espèces d'autruches préhistoriques.

Le garçon éclate alors de rire, je m'empresse de plaquer ma main sur sa bouche pour le faire taire:

- Tu veux qu'ils nous retrouvent ou quoi, le réprimandais-je.

- Désolé, marmonna-t-il sous ma main.

Nos regards se croisent et je me rends compte que nous sommes très proches l'un de l'autre. Je retire alors ma main, gênée par notre soudaine proximité et me recule pour ne plus me retrouver entre ses genoux. Une question surgit alors dans ma tête:

- Est-ce que... tu es un Enfant du Neverland ?

- Je crois... répondit-il incertain.

- Comment ça tu crois ? l'interrogeais-je intriguée.

- Et bien... c'est-à-dire que... je ne me souviens de rien me concernant, me confia-t-il. Je me suis réveillé dans cet endroit inconnu puis je suis tombé sur toi et j'ai ressenti comme le besoin de te sauver, de te protéger.

Je ne peux m'empêcher de rougir à ses mots avant de rapidement reprendre mon sérieux:

- Donc tu ne te rappelles de rien, rien du tout ? le questionnais-je.

- Seulement de mon prénom, répondit-il.

- Et... Je peux savoir ce que c'est ? demandais-je.

- Evan, je m'appelle Evan, me dit-il en me souriant.

Evan, j'ai toujours adoré ce prénom et celui qui le porte a en plus un magnifique sourire... Non, ce n'est pas le moment de penser à de telles choses, reprends-toi Lexie !

Neverland: Imagination is endlessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant