The Last Time | Avengers

XVII - Un étrange pouvoir

« Allez la rousse, on se ramène. »

La voix de Barry avait envahi tout l'espace de la pièce, ricochant ainsi sur les parois des murs glacés tel un écho des montagnes. La première nuit d'Athéna au sein des locaux d'HYDRA avait été un vrai cauchemar. Elle n'avait pas su trouver le sommeil, entre autre à cause du lavabo qui gouttait en une mélodie de plic ploc. Si il y avait eu un miroir dans la pièce, elle aurait sans doute pu admirer les cernes qui naissaient sous ces yeux.

Assise sur son matelas, aveuglée par les néons du couloirs, Athéna se releva tant bien que mal, le ventre hurlant famine. Tout ce qu'elle espérait, c'était que ces foutus agents aient la gentillesse de lui donner à manger, sans quoi, elle risquait de s'évanouir. La rouquine ne pensait pas qu'ils allaient apprécier, surtout lors de son premier jour de test.
D'après Strucker, la jeune fille allait subir bons nombres de petites expériences pour découvrir ses futurs aptitudes.
Elle avait également ouïe des fragments de conversations lors d'un échange entre les deux agents posté devant sa cellule, que le sérum qu'on lui avait administré n'était pas totalement mis au point. Il se pourrait donc qu'elle ne possède aucune réelle capacité.

Il la tuerait alors sur le champs.

Il fallait à tout prix oublier cette possibilité.

« Tu prends racine où quoi ? La prochaine fois je serai moins sympathique avec toi. »

Athéna grimaça et le rejoignit sans broncher. Elle n'avait vraiment pas envie de se le mettre à dos dès les premiers jours.
Hier soir, Barry s'était contenté de la ramener à sa cellule où elle s'était momentanément écroulée de sommeil et de fatigue.
Ses vêtements étaient sales. L'HYDRA ne lui avait pas encore fourni de vêtements. De toute manière, la rousse n'avait aucune envie d'avoir une pieuvre écarlate brodée sur l'épaule. Plutôt sentir mauvais !

Ils prient tous deux le même parcourt que la veille passant ainsi devant les deux portes de cellules mitoyennes qui avaient anciennement interpellé la jeune fille.

« Y'a quoi là dedans ? Questionna-t-elle ?

— Pas quoi, mais qui.

— Vous séquestrez d'autres personnes ? S'etrangla-t-elle.

— Non. Ces personnes là ont été consentantes pour venir ici. »

Athéna resta pétrifiée. Comment des personnes pourraient-elles être aussi folles pour rejoindre un réseau terroriste de leur propre grès ? Impossible.

« Qui sont-ils ?

— Tu pourrais pas un peu fermer ta gueule ? Tu causes trop. »

Vexée, Athéna roula des yeux en esseyant d'apercevoir la moindre vie humaine à travers le plexiglas. Les pièces étaient vides.  Ces personnes devaient se trouver quelque part dans les locaux. PM et WM. Ces fameuses initiales...

Ils débouchèrent enfin dans le bureau de Strucker. Celui-ci se trouvait adossé à sa chaise roulante suédoise, face à des piles titanesques de dossiers blancs. Celui de la jeune fille se trouvait bien en évidence. Ce n'était pas le seul mis de côté. Un autre dossier vert pastel gisait sur le coin de la planche vernis du bureau. Un patronyme y était inscrit au centre, en lettres attachées de manière scolaire : Randall Wright.
Son cœur fit un bon dans sa poitrine. Que fichait ce dossier ici ? Pourquoi Strucker s'entêterait à le garder ?

« Bonjour Athéna. Bien dormi ? »

La jeune fille revint à elle. Ironique ou non, elle ne répondit pas à l'homme à monocole mais lui gratifia un sourire exagéré.