De toute la semaine, Rosalie n'eut pas beaucoup de temps à se consacrer à ses recherches malgré sa grande détermination. En effet, plus elle avançait dans son année universitaire, plus elle était prise par ses nombreux cours et devoirs. Ce qui avait pour effet qu'elle était atrocement épuisée de ses grosses journées, de plus qu'elle avait souvent mal à la tête malgré les cachets qu'elle prenait. Elle trouva tout de même quelques instants à examiner Arno lorsqu'il passait près d'elle avec ses amis, cherchant un signe qui pouvait attester cette familiarité qui les liait, d'une façon ou d'une autre. Et quelquefois, elle se mettait à étudier Nathan de là où elle se trouvait, furetant n'importe quel indice qui expliquerait les raisons pour lesquelles elle devait se méfier de lui. Mais rien n'y faisait, elle ne trouvait pas de réponse par elle-même.
Aussi, elle ne se séparait plus de son médaillon dorénavant, même pour dormir. Elle avait l'étrange sentiment qu'un malaise s'abattait sur elle dès qu'elle le retirait, et un énorme frisson dévalait aussitôt le long de son échine, annonciateur d'un froid plutôt inquiétant. Rose prit donc la décision de ne plus jamais s'en séparer, puisqu'elle avait l'impression que ce collier la protégeait quelque part, surtout qu'elle devinait cette chaleur réconfortante qui se propageait jusque dans sa poitrine. Elle avait essayé de faire des recherches à son sujet dans la bibliothèque, mais bien évidemment, aucun livre n'en faisait mention ou alors elle ne fouinait pas assez bien. Alors en discutant de cet objet avec Emma ainsi que de ses multiples prospections, cette dernière jugea pertinent de retourner dans les lieux afin d'approfondir un peu mieux l'enquête de la rouquine.
Ce fut alors le jeudi soir que les deux amies s'installèrent à une table pour œuvrer un peu mieux au sujet du pendentif. Rosalie alluma son ordinateur portable et se connecta immédiatement au wifi, et elles commencèrent leurs investigations sur Google :
— Attends, intervint Emma alors que son amie commençait à taper sur la barre de recherche, mets : « médaillon avec des spirales ».
La jeune fille s'exécuta, mais elle ne trouva que des pendentifs avec des anneaux autour, comme la planète Jupiter. Elles continuèrent d'explorer en inscrivant : « médaillon avec trois branches » ou encore « symbole avec des spirales », mais aucun résultat ne convenait à leurs attentes. Puis la petite brune eut une idée :
— Écris : « médaillon avec trois spirales »
Lorsque la rouquine appuya sur la touche « Entrée », elle vit au premier résultat le mot « Triskèle ». Elle fronça en premier lieu les sourcils, trouvant le mot insolite puisqu'il avait une connotation plutôt celtique. Curieuse, elle cliqua sur le lien et poussa une petite exclamation. C'était le même symbole, exactement le même !
Emma écarquilla les yeux et se mit à lire la description à voix haute :
— Le terme triskèle (triskell ou triskel) est issu du grec "triskélès" signifiant à "trois jambes". Bien qu'on prête communément une origine celtique à ce symbole, ce n'est en réalité que partiellement exact.
Elles se regardèrent toutes les deux, ébahies. C'était précisément ce qu'elles voulaient et le nom de cet emblème les laissait indécises, bien qu'elles en étaient curieuses. Elles poursuivirent leurs recherches en remarquant qu'elles étaient sur la bonne voie, et en descendant de la page à l'aide du curseur, Emma s'exclama :
— Arrête-toi ici, il y a plusieurs significations :
« La signification et la symbolique du triskèle donnent lieu à de nombreuses interprétations. En effet, il est difficile de donner au triskèle celtique une symbolique exacte, la transmission du savoir chez les druides n'ayant été effectuée que de manière orale :
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La Rose Argentée
Hombres LoboRosalie Brunel a dix-huit ans. Elle va entrer à l'université au Canada et étudier en licence d'économie. Elle est à la fois tout excitée et anxieuse, c'est la première fois qu'elle va quitter ses parents et qu'elle va apprendre à être indépendante...