Si près des étoiles | En réécriture |

Chapitre 32

Il reste quelques instants en gravité avant de s'écraser sur Alex.
Alex tombe à la renverse et il se cogne la tête contre en banc en pierre qui se trouvait juste derrière lui. En plein dans la nuque. J'ai le temps de voir le jeune homme qui m'avait agressé s'enfuir en courant avant que ma vue ne se brouille de larmes et que je m'écroule sur le sol.

Je l'ai tué.
J'ai tué Alex.
Oh mon dieu.
Je ne veux pas y croire.
Je ne peux pas y croire.

C'est moi qui ai poussé Nassim qui lui-même a bousculé Alex. Je l'ai poussé avec une force incroyable que je ne pensais pas détenir.
Nassim n'est pas le tueur.
Non.
Je suis le tueur.
Je l'ai tué.

Ça m'horrifie, ça me paralyse, je ne sais plus quoi faire pour me sortir ça de la tête, je crois que je ne peux pas. J'ai encore cette image ancrée dans mon esprit, j'ai la tête qui tourne de plus en plus.
J'ai mal au ventre, je me lève péniblement, je me cogne contre la porte avant de m'étaler sur le sol et de vomir sur le parquet. Mon front a heurté la poignée et du sang coule sur le sol, me répugnant au plus profond de moi. Je suis prise de violentes nausées sauf que je n'ai plus rien dans le ventre, alors je vomis de la bile. Je toussote, j'essaye de stopper ma quinte de toux mais cela m'est impossible. Je m'étouffe, l'air est irrespirable, je dois ouvrir une fenêtre. Je me relève, le sang goutte par terre et tache mes vêtements, j'ouvre la fenêtre de ma chambre.
J'arrête de tousser mais ma vision devient noire, tout devient noir. C'est le vide absolu autour de moi, je tombe, je ne pleure même pas.
Je ne peux pas pleurer, parce que ce n'est pas assez fort. Je sombre dans l'inconscience, sur le sol, face contre terre.

Il reste quelques instants en gravité avant de s'écraser sur Alex.
Alex tombe à la renverse et il se cogne la tête contre en banc en pierre qui se trouvait juste derrière lui. En plein dans la nuque. J'ai le temps de voir le jeune homme qui m'avait agressé s'enfuir en courant avant que ma vue ne se brouille de larmes et que je ne m'écroule sur le sol.

J'ai envie de tout casser, après la tristesse vient la haine. Ce rêve qui repasse en boucle dans ma tête, ce n'est juste plus possible.
Je donne de grands coups de pieds sur tout ce que je trouve à porté de main. Puis, j'enfonce mon poings dans le miroir accroché au dessus de mon lit, qui se brise en mille morceaux.
Certains disent, sept ans de malheur.
Moi je dis, du soulagement.

-Putain !
Cette fois-ci, je pleure, les larmes dévalent mes joues à une vitesse folle.
-Merde, merde, merde !
Ma chambre est en désastre absolu, des morceaux de verre saillants gisent sur le sol. Je m'enfuie la tête entre mes mains, incapable de faire autre chose que de pleurer.

Après la tristesse vient la peur. Et si on me retrouvait ? Si l'agent de police avait des doutes sur moi ? Irais-je en prison ?
C'était un accident, vous vous dites.
Mais je n'ai aucune preuve que ce n'était pas volontaire.
J'ai le sang de mon ami sur mes mains.
Le sang de Alex.

-Alex si tu m'entends, je veux que tu me pardonnes, je n'ai jamais voulu tout ça, je t'aimais bordel ! Comment ai-je pu faire un truc pareil...
Bien sûr, il ne me répond pas.

Soudainement, je comprend les deux petites phrases qu'écrivait Yannis dans son calepin.
« Pas envie d'aimer.
Envie de crever. »
Pour ne pas souffrir, ne pas aimer. On comprend cela quand nous sommes dans une situation comme celle-ci, je suppose.
Ai-je envie d'en finir avec ma vie tellement ce que j'ai fais est horrible ? Presque.

Je m'approche du rebord de l'immeuble.
Les gens sont minuscules quand on les regarde de haut. Je me demande leur réaction si je sautais.
Si je sautais....
Ma vie serait moins pénible, j'oubliais tout mes tourments. J'ai envie d'en finir mais je n'en ai pas la force malheureusement. Je me penche au dessus du vide, en versant quelques larmes. Je ne peux pas sauter, je ne suis pas assez forte pour ça parce que j'ai des gens qui tiennent à moi et je tiens à eux, comme Yannis.
Et aussi parce que la vie c'est une drogue. On ne veut pas mourir. Pourtant, quand notre corps est dans l'inconscience, nous n'avons plus aucuns problèmes ! Notre âme repose enfin en paix.
Mais personne ne veut mourir...
Parce que la vie c'est une drogue.
Plus que de la cocaïne.

J'allume l'ampli et je branche ma guitare électrique. Cela fait tellement longtemps que j'en ai pas joué, je me demande même si je vais encore savoir en faire. J'accroche la guitare autour de mon cou et je positionne mes doigts. Je pince les cordes et la musique démarre, j'effectue quelques notes avant de me rappeler comment on fait. Je reprend vite le truc, ce n'est pas un truc qui s'oublie.
Je joue un rythme rapide, hargneux, rock and roll. Je me défoule sur cette pauvre guitare, jouant de plus en plus fort. Je me met à me balancer au rythme de la musique, à secouer mes cheveux, je saute partout.
Puis, dans un mouvement brusque, je me débarrasse de la guitare et je frappe dans le mur.
Alex, je l'ai tué.
Alex, mon ami.
Mon ex petit ami.
Je l'ai tué et ça me tue. Vous vous dites, mais non Lydia, tu l'as pas tué, c'était un accident, tu as voulu le protéger. Mais pour moi, c'est la même chose, je l'ai tué. Si je n'étais pas intervenu, il serait encore là avec moi, Nassim n'avait pas l'intention de le tuer, juste monter sa puissance.
Pourquoi ai-je fait ça ?
Je n'étais pas moi-même, j'aurais du me rendre compte que c'était risqué, j'aurais du voir qu'il y avait un banc juste derrière, un banc en pierre. J'avais trop bu. SI je n'avais pas bu, Nassim ne m'aurait même pas amené dehors et Alex ne serait pas mort, tout est ma faute.
Tout est ma faute.
Je l'ai tué.

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Hum hum, voilà LE chapitre révélateur [😱]. Vous vous y attendiez pas ? Moi non plus (non non, je plaisante).

Bon alors, que pensez vous de ce chapitre ?
Personnellement je trouve que c'est le meilleur de toute cette histoire malgré le fait qu'il soit très triste et... poignant.
Vous imaginez quoi pour la suite ?

je vous aimes, presque 800 vues olala...
Bisous d'amour ! [💗]