Chapitre 25

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💙dans ce chapitre, il y a une petite partie à caractère sexuelle donc c'est votre choix de la lire 💙

Je décide de monter sur le toit de l'immeuble, cela fait un bon bout de temps que je n'y suis pas allé.
Quand je suis en haut, mes sens s'éveillent, mon visage s'épanouit au soleil. J'aime être en hauteur, au dessus de tout, c'est comme être le maître du monde, j'ai l'impression d'être forte, intouchable. J'ai envie de crier, que tout le monde entende, j'ai envie de dire que je suis moi-même et personne d'autre. Pour rien au monde j'aimerais échanger ma vie avec quelqu'un d'autre même si j'ai beaucoup de problèmes en ce moment.
J'avance sur le bitume, face au vent, souriante. Mais mon sourire s'estompe quand je l'aperçois.
C'est Yannis.
-Lydia.
Il ne dit que ça, juste mon prénom, et pourtant je frisonne, c'est comme un pincement, c'est rien et pourtant c'est quelque chose.
-Yannis.
Je le vois frémir lui aussi. Je me plonge dans ses yeux et j'y découvrir un désespoir profond, il est triste, il me regrette.
-Yannis, je pense que je vais t'expliquer.
Il s'approche de moi et je commence à transpirer. Je vais lui expliquer parce qu'il me manque trop et je lui manque aussi. Je vais lui raconter ce rêve que j'ai fais, je vais lui dire que son frère est coupable du meurtre de mon ami.
J'ai besoin de lui.
Terriblement besoin de lui.
-Vas-y, je t'écoute, dit-il.
Alors je m'exécute. Je lui déballe tout et je vois son visage pâlir à chaque mot que je prononce.
Quand j'ai fini, il m'attrape la main et la serre aussi fort qu'il le peut. Il me fait mal mais je ne lui dis pas.
-Lydia, c'est peut-être pas lui. Attend avant de le dénoncer... Lydia, c'est mon frère.
-Je sais que c'est ton frère. Je vais attendre pour savoir si c'est vrai.
Il hoche la tête, rassuré.
-Tu aurais dû me le dire...
J'aurais dû, c'est vrai mais j'avais peur de le perdre, j'avais peur à l'idée qu'il ne comprenne pas et qu'il me rejette. Yannis n'est pas comme ça, il m'aime et j'ai l'impression que peu importe ce que je ferai, il m'aimera toujours. Je ne le mérite pas, il est trop bien pour une fille comme moi, pourquoi m'a-t-il choisi ? Je suis banale, je ressemble à n'importe qui d'autre, je suis une fourmi dans l'infinité de ce monde.
-Yannis, pourquoi tu m'as choisi ?
Il s'approche encore, nos fronts se touchent, nos mains s'enlacent.
-Je ne t'ai pas choisi, c'est le destin qui nous a réuni. Quand je t'ai vu, sur l'immeuble, et que tu t'es enfui, j'ai ressenti un truc que je n'avais jamais ressenti. J'étais tombé sous ton charme. Et quand je t'ai embrassé, après que tu m'aie accusé, je ne savais pas vraiment ce que je faisais. Je n'ai jamais eu de copine...
J'écarquille grand mes yeux et j'éclate de rire.
-Toi, jamais de copine ?
Il rigole lui aussi puis me demande :
-Pourquoi ça t'étonne en fait ?
Je suis prise au dépourvu par sa question. Je ne suis pas comme lui, j'ai du mal à exprimer ce que je ressens. Mais je le fais.
-Yannis, t'es quelqu'un de formidable. Tu t'en rend même pas compte. Quand je t'ai accusé, tu m'as tout de suite pardonné...
Yannis attrape mon visage entre ses mains et il m'embrasse longuement, passionnément, j'aime ça. Je sens quelque chose dans mon ventre, quelque chose qui me retourne de tout mon être, alors je m' abandonne à lui, je m'accroche à ses cheveux, je prolonge le baiser.
Ses mains se glissent sous mon tee-shirt, il enfonce ses doigts dans ma chair, je frissonne. Il retire mon tee-shirt, sur cet immeuble, sur ce toit, sous les étoiles.
Nous sommes si près des étoiles que j'ai l'impression qu'elles dansent autour de nous. Je m'attarde sur une étoile en particulier, elle est plus brillante mais surtout, je pense que si je tendais mon bras, je pourrais l'attraper et la serrer contre mon cœur...
Yannis me porte dans ses bras, et nous descendons par la trappe en riant. Il me plaque contre un mur, il m'embrasse, je vibre, je m'extasie.
Nous parvenons jusqu'à ma chambre, il m'allonge sur mon lit, son corps ondule sur le mien. Il retire son tee-shirt à toute vitesse et commence à m'embrasser dans le cou, sur mes joues, un peu partout.
Je fais glisser ma main sur son torse, avec tendresse. Ses yeux brillent d'une lueur brûlante, son sourire illumine son visage.
Comment lui résister ?
Le temps se suspend, tout s'arrête. Il n'y a plus que lui, lui et encore lui.
Ses yeux me transpercent le cœur de leur douceur, la tendresse de son sourire me fais fondre.
Puis nous nous retrouvons totalement nu l'un devant l'autre. Cela ne me gène pas du tout, je me sens vivante, toute légère.
-T'as un préservatif? demande-t-il avec un sourire en coin.
Je lui souris moi aussi avant de répondre :
-Bien sûr, Yannis.

Si près des étoiles | En réécriture | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant