Si près des étoiles | En réécriture |

Chapitre 35

Je me réveille dans une cellule et je mets du temps à me rappeler de tout ce qu'il s'est passé.
Je ne sais pas ce qui m'as pris, vraiment. Quel idiote je suis, maintenant je me retrouve enfermé, alors que je devrais être chez moi.

Je suis paralysée, incapable de bouger. Mes muscles ne m'obéissent plus, j'ai les mains gelées, glacées par la peur, j'ai un goût amer dans la bouche. Je claque des dents, j'ai peur, j'ai besoin des bras de Yannis autour de moi. J'ai besoin de sa chaleur, terriblement besoin de lui, de ses lèvres, de sa chaleur. Je sais qu'il me réchauffera, je sais qu'il me remonterai le moral s'il était avec moi.

La police va m'interroger, et je vais devoir m'expliquer. Que vais-je dire ? La vérité, tout simplement. Je ne vais pas mentir. Si je mens, ce sera encore pire, croyez moi.

Je suis allé en boite alors que je n'avais pas l'âge.

J'ai bu.

Beaucoup.

Je suis coupable d'un meurtre.

La vérité est si horrible que ça ? Oui, elle l'est. Ça me torture, ça me dévaste. La plupart dirait que c'était un accident, mais non, c'était pas un accident, je l'ai tué, point final.

Pas de retour en arrière.

Et Nassim, il m'a surprise. Alors comme ça, depuis le début, il savait que c'était moi. Il n'a rien dit pour protéger ma santé moral, il a eu raison. J'ai perdu la raison depuis que j'ai su que c'était moi. Je suis devenu parano, j'ai dénoncé Nassim alors qu'en fait, il me protégeait, il n'est pas si méchant qu'il le laisse paraître. J'ai envie de le remercier, comme de lui casser la gueule. De le remercier, parce qu'il a sauvé une partie de mon existence, il m'a protégé. De lui casser la gueule, parce que s'il n'avait pas essayer de me violer ce soir là, rien de tout cela ne serait arrivé. Alex serait encore là, alors que maintenant, j'ai sa mort sur ma conscience, j'ai un poids énorme à porter, et j'ai tellement envie de me libérer de ce poids qui m'empêche de respirer et d'avoir les idées claires.

Je m'en veux, et j'en veux un peu à Nassim, mais surtout à moi.

Alex, prononcer ce nom m'arrache une douleur dans mon cœur, il fait couler des larmes de colère sur mes joues rugueuses.

Tout est ma faute.

Ma putain de faute.

La porte de la cellule s'ouvre dans un grincement, ce qui me fait frissonner. Un policier m'attrape, je me cabre, je ne veux pas qu'on me prenne. Laissez-moi, laissez-moi avec mes pleurs, ma souffrance, mes cris, je vous en supplie. Je me débat, je hurle, ma voix dérive dans les aigus, je pleurs. Finalement, il me balance sur son dos, que je me met à frapper, je le griffe à travers son uniforme. Je deviens folle, n'est-ce pas ? Je suis une putain de taré.

On me fait asseoir sur une chaise, avec des menottes. J'attends un bon bout de temps, puis je vois Nassim me rejoindre. Il me lance un regard qui veut dire, ça va aller, ce regard que je connais trop bien, qui ressemble tellement à celui de Yannis. Il me fait un petit sourire triste que je lui rend. Dans ma folie, je m'étais pas rendu compte que le policier, je le connais, ce n'est autre que Philippe.
-Lydia, Nassim, regardez moi.
Je n'obéis pas, je regarde ailleurs.
-Lydia, n'évite pas l'inévitable, et regarde la vérité en face. Explique moi.
Je déglutis.
-Je ne peux pas regarder la vérité en face.
-Bien sur que tu peux.
Il pose ses mais sur les miennes, me les réchauffant. Il me fixe dans les yeux, un regard complice, ça me donne envie de me confier. Je ne sais pas si c'est une ruse, de me rassurer, mais ça marche. Je me sens mieux, prête à tout déballer. Je réfléchi quelques secondes à ce que je vais dire, parce que c'est quand même très dur.
Me livrer va peut-être me faire du bien. Peut-être...
-Je suis allée en boite...
Il me stoppe dans mon élan.
-Je connais le début, tu me l'a déjà dit.
J'avais oublié.
-Oui, donc, Nassim a voulu me...
Je lance un regard dans sa direction pour savoir si je peux le dire, il hoche la tête, alors je continue.
-Me violer.
Le policier lâche un petit cri de stupéfaction, il ne s'attendait pas à ça.
-Il faut dire que ce soir là, elle était super sexy, renchérit Nassim.
Décidément, il ne changera jamais celui-là. Philippe souffle, et Nassim lâche un petit rire. Comment peut-il rire dans un moment pareil ? Ce mec est lunatique, un coup il me fait un sourire triste, puis il ricane presque méchamment.
-Et puis, continua Nassim, je voulais la baiser, bon d'accord, mais elle se laissait faire alors j'ai pensé qu'elle était ok... je faisais que l'embrasser...
Je sais que Nassim est en train de se défendre, car même s'il n'est pas coupable d'un meurtre, il a voulu me violer, et c'est puni par de la prison.
Philippe ignore Nassim et me dit de continuer.
-Alex m'est venu en aide, il s'est mis à se battre avec Nassim. Alors j'ai poussé Nassim. Il est tombé sur Alex, qui lui même s'est écrasé sur un putain de banc en pierre.
Philippe semble étonné.
-Mais alors... ce n'est pas un meurtre, c'est un accident...
Je lève enfin mes yeux vers lui. Il est sincère, il dit que c'est un accident, il dit que... Je ne réalise pas bien. Pour moi, j'étais la seule coupable, j'ai été inconsciente, j'ai été tellement conne ce soir là.
-Il a raison, renchérit Nassim.
-Non, murmuré-je. Je suis la coupable, je l'ai poussé, j'aurais pas du boire... Je...
Je ne peux pas continuer parce que j'éclate en sanglot. Je ne vois plus rien, parce que ma vue est brouillée par les larmes, qui coulent à une vitesse folle. Je me lève de ma chaise mais je titube, alors je m'écroule sur le sol, impuissante.
Ma faute.
Pourquoi tout le monde essaye de me convaincre que c'est un accident alors que c'est ma faute ?
Il est mort, il n'existe plus, ses parents et ses proches le pleurent, et c'est ma faute.
Ma faute...
Ma faute, putain !
Je sens des bras me soulever, et m'enlacer. Je reconnais l'odeur de Yannis, sauf que n'est pas lui, il n'est pas là. C'est Nassim, et je le repousse pas, parce que sa chaleur me calme et les caresses qu'il me donne sur mon crane m'apaisent.
Mais quand il me lâche, je perd tout mon contrôle une nouvelle fois. Sauf qu'au lieu de pleurer, je me met à donner des coups dans tout ce que je trouve.
Dans le mur.
La chaise.
Nassim.
Le policier.
Ce dernier m'attrape fermement et m'assomme d'un coup de machette. Ensuite, plus rien.

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[🚀]Salut à tous !
Cette histoire prend une tournure un peu plus... triste et il y a de l'action. Ça va durer un peu ! Le prochain chapitre sera mouvementé et je l'aime bien ! Par contre celui la, déjà j'ai mis longtemps à l'écrire et en plus, je l'aime pas...

Bref, Lydia en prison ?
Elle qui devient .... Folle ?
Elle qui se réfugie dans les bras de Nassim ?
Puis elle qui frappe tout autour d'elle ?
Puis, plus rien ?

Vous imaginez quoi pour la suite ? Où va-t-elle se réveiller ?

Bisous d'amour,
Anna.
[💗]