Le roi a trouvé sa reine

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Hey ! Voici le nouveau chapitre ! J'espère qu'il va vous plaire ! Merci de lire la fic et n'oubliez de pas de laisser un petit commentaire si vous avez le temps, j'adore connaître les avis extérieurs. Si vous avez des idées ou des suggestions de ce que vous aimeriez voir ou que j'améliore n'hésitez pas :)

Bonne lecture !



La psychiatre resta silencieuse quelque secondes. Ça faisait quatre mois qu'elle s'occupait personnellement du cas de Harley. Et toujours aucun progrès n'avait été fait.

La détenue était toujours aussi dérangée que lors de son arrivée. Le médecin ne voyait plus le bout de ce tunnel. Ce tunnel qui semblait sans fin, sans scrupule avec ses visiteurs. Un tunnel cruel. Terrible tunnel de la folie meurtrière.

Un soir de décembre, la femme décida d'avoir recours à son dernier espoir. Sa dernière chance de sauver sa patiente. Dernière chance de chasser définitivement le monstre du corps de la jeune femme. Dernière chance.

Elle ferma son dossier, espérant ne plus avoir à le rouvrir et se leva de son siège pour sortir de son bureau accompagné de l'infirmier, curieux.

Ils se rendirent dans la salle où était entreposée la cage de Harley Quinn. Elle s'avança d'un pas déterminé vers les gardiens et murmura quelque chose à l'oreille de chacun d'entre eux avant de s'arrêter devant les barreaux.

Que faisait Harley ? Elle dansait joyeusement comme une enfant, folle d'une joie inexplicable. La psychiatre inspira profondément avant d'interpeller sa patiente qui la rejoint en faisant une jolie roue avec souplesse.

« Harleen. Je vais vous annoncer une nouvelle qui risque d'être dure pour vous.

-Ah bon ? S'enquit la blonde en riant, amusée de l'air grave de la femme.

-Oui... Je souhaiterais que vous vous asseyez pour mieux encaisser...

-Si c'est un souhait, c'est à une étoile filante qui faut le faire ! Pas à moi ! »

La plus jeune explosa d'un rire dément et incontrôlé dont elle seule avait le secret.

« Harleen. Le joker est mort. »

La voix résonna dans la salle comme une fausse note dans la plus belle des chansons. Harley s'immobilisa, comme pétrifiée. Une statut vivante, enfin pas tant que ça...

Elle se remit à sourire et explosa de rire. « Haha vous êtes tellement drôle ! Le Joker ne peut pas mourir ! Il est in-vin-ci-ble !

-Harley je ne vous ments pas ! Ce ne sera pas dans mon intérêt ! Il faut que vous redescendiez sur Terre ! Il est mort !Il ne viendra jamais à votre secours !

-C'EST FAUX ! » S'énerva-t-elle.

Elle était rouge de fureur. Non ! C'était impossible ! Il n'avait pas pu mourir et la laisser seule sur cette triste planète ! IMPOSSIBLE !

Les voix dans la tête de Harley parlaient toute en même temps. Elle se mélangeait en un terrible concert de lamentations insupportable. Elle se sentit submergée d'un millier de sentiments totalement contradictoires.

Il l'avait laissée. Abandonnée dans ce triste monde. Il l'avait oubliée, certainement.

Elle sentit des larmes lui monter aux yeux. Elle s'arrachait les cheveux, en pleine crise de nerf. Dans ses oreilles résonnait un triste sifflement qui célébrait la défaite de son poussin.

Son cerveau avait vite fait le calcul. Plus jamais elle ne reverrait le vert psychédélique de ses cheveux, ni la couleur blafarde de sa peau.

Un jour, peut-être, qu'elle oublierait le rouge de ses lèvres et le goût qu'elles avaient, elle ne se souviendrait plus de ces yeux d'une couleur impossible à définir. Elle oublierait aussi la chaleur de ses bras, l'électricité qu'il lui transmettait en chacun de leurs baisers. Elle oublierait cette sensation agréable de leurs deux corps, serrés, ne faisant plus qu'un.

Elle ne voulait pas oublier.

Prise de tremblements violents, elle releva la tête, l'air plus possédée que jamais par cet amour malsain. Elle écarquilla les yeux et fonça tête la première contre un des barreaux de sa prison. La folle se cogna violemment et tomba sur les fesses. Elle se rendit compte qu'elle saignait. Mais elle n'avait pas fini. Elle devait se punir. Parce qu'elle avait survécu et que l'amour de sa vie n'était plus de ce monde... Elle se griffa les bras à sang, se comportant comme une animal.

La psychiatre fit rentrer les gardiens et leur ordonna de l'immobiliser. Il ne fallait pas qu'elle meurt. Parce qu'elle était leur meilleure chance pour avoir le Joker. Une fois qu'elle serait guérie, elle pourrait coopérer.

En regardant les gardiens forcer Harley à enfiler la camisole, la psychiatre se disait bien qu'elle n'arriverait jamais à guérir.

Alors le médecin s'approcha, dans la cage fit face à sa patiente. « Je suis désolée, miss Quinzel, de vous avoir menti. Mais il est bel et bien toujours en vie.

-C'est faux ! Vous dites ça pour que je me calme ! Sanglota la détenue en remuant violemment.

-Si miss Quinzel c'est vrai ... Hier il a encore fait une tuerie dans le centre ville... Il est malheureusement encore en vie...

-Je ne vous crois pas ! »

La psychiatre soupira et sortit de sa poche une photo. C'était un extrait de la une du journal d'il y a quelque mois. Elle y avait beaucoup réfléchi et se dit que c'était le moment.

Elle savait que cette image apaiserait Harley. C'était mauvais, mais au fond, la jeune femme souffrait plus de cet amour que quiconque. Le médecin retira ses lunette, se frotta les yeux, fatiguée et tendit la photo à la blonde.

« J'espère que mon successeur saura vous soigner parce que je démissionne ce soir, miss Quinzel. Et je vous offre cette photo. Faites en ce que vous voulez. »

La femme sortit et quitta le bâtiment pour la dernière fois tandis que Harley, soudainement souriante fixait le cliché, mélancolique.

Il mettait en scène le Joker et Harkey, s'embrassant langoureusement dans une boîte de nuit. Elle était dans une tenue dénudée indécente et lui la tenait par la taille pour la rapprocher un peu plus de lui. Le titre était la plus belle des affirmations aux yeux de la jolie femme.

« Le roi a trouvé sa reine ».

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