Attention, aujourd'hui je change de décor ! Et oui, enfin mdr j'ai décidé de vous faire voir un peu de paysage et notre jolie blonde n'est plus à l'asile (pour le moment) ! Ce OS se situe vers la fin de la mission du suicide squad (enfin vous reconnaîtrez, et j'en profite pour préciser que si vous n'avez pas vu le film, ce passage contient des SPOILER. Il est donc déconseillé de le lire dans le cas où vous souhaitez ne pas être SPOILE.)
Aussi je pense que je vais peut-être bientôt finir la fanfic, étant donné que je n'ai presque pas de commentaires, après, cette décision dépendra de VOS avis et j'espère que vous en laisserez :) !
Enfin, voilà, bonne lecture !
La pluie semblait en accord avec l'humeur de Harley... Enfin... Harley ou Harleen... Elle ne savait plus grand chose. Elle ne savait pas exactement pourquoi elle était triste. C'est vrai, ça, la tristesse, c'était pour les gens sérieux ! Non, elle, elle devait rire. Mais elle avait oublié comment faire.
Ce n'était pas de sa faute, non ? Après tout, elle aussi elle avait le droit à l'erreur ! Mais quelle erreur ? Impossible à savoir. Impossible de définir ce sentiment qui la tirailler de l'intérieur.
Sa confusion devait vraiment être profonde, si elle ne se souvenait pas de son prénom. Vraiment immense.
Dans la longue rue délabrée, ses talons claquaient au sol, elle laissait traîner sa batte, soudainement bien trop lourde pour ses bras frêles. Elle n'avait plus la force de se battre, plus la force de respirer. Plus la force de vivre. Oh, ça oui ! La vie était bien trop dure aux yeux de cette pauvre femme, écorchée vive dès son plus jeune âge !
Qu'est ce qu'elle était, déjà, avant ? Qu'est ce qu'elle faisait avant d'être devenue l'Arlequin ? Ah oui... Elle était cette psychiatre, qui puait la raison et la restriction. Harleen (ou Harley) n'avait jamais aimé sa vie. Depuis toujours, elle rêvait d'être ces gens entourés d'amis qui donneraient leurs vies pour elle, elle rêvait d'être appréciée, d'être une héroïne. Elle voulait marquer l'existence des personnes qu'elle croisait, qu'elle aidait. Elle voulait qu'on se souvienne d'elle même après sa mort.
C'est peut-être ça qui l'avait amenée à se tourner vers la psychiatrie. Elle faisait partie de ces élèves brillants mais n'avait jamais été la meilleure. Juste un cerveau parmi les millions de la société. Juste une femme parmi les milliards que comptait le monde.
Et elle se souviendrait toujours de ce jour où elle s'est rendue compte qu'elle pourrait être plus, bien plus qu'un grain de sable sur une plage. Elle était devenue ce bout de verre coupant qui ouvre les pieds des enfants lorsqu'ils marchent dessus, qui agaçent les adultes et apeurent les vieillards. Elle était devenue une anomalie. Une jolie anomalie.
Mais qu'était elle aujourd'hui ? Qu'était-elle en cette nuit si sombre ? Dans cette planète si vaste ? Qu'était-elle au milieu de ces décombres fumantes de voitures et de débris des immeubles. Juste une âme en plus à utiliser dans ce grand jeu d'échecs.
A chaque pas, son cœur semblait se serrer un peu plus dans sa poitrine, elle manquait de place, elle manquait d'air. Son Joker lui manquait.
Et ce n'était que le début de sa miséricorde. Elle n'avait goûté qu'une partie de l'amère arôme du deuil. Un échantillon du désarroi profond. Sa folie était rapidement remplacée par la peine infinie provoquée par la perte de l'être aimé.
Non, c'était même plus que ça. Elle ne l'aimait pas, elle l'élevait au rang de dieu, il était son prophète, son âme sœur, son amour, sa passion, sa raison de vivre. Il était son poussin. Mais maintenant, s'en sortirait-elle sans lui ? Maintenant qu'il était mort ?
Sans qu'elle ne le remarque, son mascara coula sur ses joue pâles, laissant des traces noires sur son passage, un mélange de maquillage, de pluie et de larmes. Elle pleurait.
Son sourire n'était qu'un beau souvenir du temps où le joker éclairait son existence d'un soleil malsain.
Soudainement, elle écarquilla les yeux, réaction à une horrible révélation. Son poussin était mort en tentant de la sauver. Il était mort pour elle. Si on lui avait dit avant, elle ne l'aurait jamais cru. Le joker ? Mourir pour une femme ?! A cette idée, la jolie blonde explosa de rire.
Ses rires, interrompus de temps en temps par des sanglots, semblaient irréels, impossibles. « Vaut mieux en rire qu'en pleurer. »
Même anéantie, elle émanait de la folie pure, le délire de toute une vie sacrifiée pour l'amusement et les blagues destructrices. Tel était son problème.
Lasse, elle s'assit sur le capot d'une voiture et ferma les yeux, cherchant un brin de logique dans sa cervelle. Une touche de logique en tout ce bordel qui constituait ces dernières heures.
Il est mort.
Il est mort.
Mort.
Toujours et toujours, la plus douloureuse des constatations lui faisait face. Saurait-elle s'en sortir ? Arriverait-elle à survivre ? Serait-elle toujours la reine de Gotham ?
Au milieu de ses tourments, elle vit l'escadron suicide s'approcher d'elle et elle sourit de toutes ses dents. Pour la première fois depuis des années, elle se forçait à sourire.
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Folie
FanfictionLente, douce ... Mortelle... Douce... Ô folie ! Tu les tiens, tu les gardes contre ton coeur nauséabond, fais d'eux des marionnettes, des êtres humains qui doivent leur instabilité à une douleur bien plus profonde, bien trop profonde, pour être guér...