La promesse

124 21 1
                                    

Me revoilà avec trois jours de retard ! (Je n'en suis pas fière mais 7 heures pour finir mon devoir de maths donc pas pu publier mais je me rattrape!) Merci de commenter, ça fait toujours hyper plaisir de voir que j'écris pas pour rien et que j'écris pas mal et que mon raisonnement ne paraît pas si fou que ça (quoi que...) Enfin bref, merci encore de me suivre et ... Bonne lecture !

Harley lisait. Ça faisait un mois qu'elle lisait le même livre, indéfiniment et inlassablement. Elle connaissait à présent chacun des mots de son précieux livre par cœur. Chacune de phrases joliment tournées de l'auteur l'écrasaient chaque secondes un peu plus. C'était un peu comme un agréable douleur qu'elle s'infligeait à elle-même. Ce roman érotique était sa dernière attache à sa vie. Sa vie d'avant, sa vie d'après, son existence entière semblait ne tenir qu'à un fin fil .

Toute son histoire, tout son intérêt à vivre et penser comme un être humain (bien que dingue) ne dépendait que d'une centaine de page et d'un café brûlant. Elle ne se rendait pas compte, mais peu à peu, elle s'enfermait dans une dangereuse bulle de silence. Peu à peu ses yeux se fatiguaient de ne pas voir ce qu'elle chérissait tant, ses lèvres se séchaient de ne plus pouvoir se délecter du fameux arôme qu'elle convoitait tant, ses mains se fermaient de ne pas serrer celles de son âme sœur.

Elle y avait beaucoup réfléchi mais aucune solutions n'était venue à elle, alors elle en avait conclu qu'il n'existait aucune solution, ou alors que la solution était trop timide pour se montrer à elle, ce qui était triste et fort déplorable !

Elle ne comprenait pas pourquoi son poussin n'était toujours pas venu la chercher. Oui, elle l'avait vu disparaître, oui elle avait vu son hélico se crasher. Et puis ? Cette notion lui échappait. Elle ne savait pas pourquoi le Joker n'était pas sorti, n'avait pas jailli à travers les décombres et la fumée.

Après tout, il lui avait promis ! Il lui avait dit que quand il la retrouverait elle serait à nouveau sa reine tant respectée ! Et le Joker tenait toujours ses promesses ! Non, alors ça, ce n'était pas son genre ! C'était peut-être la pire personne au monde mais quand il disait quelque chose à sa jolie blonde, c'était toujours vrai, même quand il la rejetait, la critiquait, ou quand il la complimentait. Bien sûr, ces informations dépendaient de son humeur, mais chaque mot qu'il prononçait à l'égard de Harley, il le pensait. Alors, c'était illogique, déplacé de supposer qu'il manquerait à son engagement !

Le docteur Isley avait beau répéter que le bel amant était mort, l'Arlequin refusait d'y croire, persuadée que le jeune homme était plus fort que la mort. Plus fort que tout. Persuadée qu'il ne la laisserait pas pourrir à l'asile.

Même le gardien qu'elle détestait tant restait stupéfait devant le calme de sa détenue. D'habitude, elle faisant des crises si facilement, mais elle les ignorait à merveille. Son self-contrôle avait soudainement grandi à tel point qu'elle ne les écoutait plus provoquer, le nez plongé dans son ouvrage. Les jours s'enchaînait et son sourire restait immuable, comme sur une peinture réaliste du XVIIIe siècle, elle était immobile, sur sa couchette.

Cependant, l'attente de Harley Quinn ne fut pas vaine. Un jour vint où tout semblait normal, tout à fait habituel et lassant. Isley parlait toute seule, marmonnait dans sa barbe en venant visiter sa patiente, que la chef avait intérêt de rapidement choper Poison Ivy. Puis la psychiatre quittait la salle, toujours en râlant de bon cœur. L'après-midi dura un siècle et la soirée tarda à arriver.

Harley semblait sereine, malgré la tempête qui dévastait son âme depuis des années, silencieux tourbillon de haine et de folie.

Puis elle entendit une explosion, un bruit sourd, un raisonnement agréable à ses oreilles, qui ne voulait dire qu'une chose. Une seule. Il était de retour. Elle se leva et jeta son livre au sol, fixa les hommes de mains qui envahissaient peu à peu le lieu, armés, ils descendaient un à un les gardiens.

Puis un des hommes recouverts de la tête aux pieds de l'équipement lourdement couvert d'armes.

« Poussin ?! »

Il releva son casque, laissant apparaître son visage blafard et ses cheveux d'un vert flamboyant. Il étreignit sa reine qui lui avait tant manqué. « Je suis là poupée. »

Elle explosa de ce rire dont elle seule avait le secret, puis fut rejointe par son Joker, leurs deux voix semblaient parfaitement se mélanger en un concert de rire et de balles des armes qui sifflaient, comme tranchant l'air autour.

Puis ils disparurent, comme deux ombres n'ayant jamais existé, laissant la prison dans un était déplorable. Risible.

FolieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant