Folie

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Il est beau, le ciel. Il me nargue de toute son âme. Son âme si pure est tellement maculée que même un miroir ne pourrait rivaliser en terme de réflexion.

Réflexion.

Réflexion.

Flexion.

Flexibilité,

Flexibilité de ma vie.

Adorable, incandescente et splendide. Mais si cruelle, si puérilement cruelle, terriblement cruelle, agaçante.

Il paraît que je suis agaçante, moi aussi.

Il paraît que je suis même très contrariante, et c'est peut-être parce que je saigne intérieurement. C'est peut-être parce que je me noie dans une mer d'amertume, dans un océan de colère, dans un océan de rage, une infinité de douleur.

J'aime la douleur.

Elle est belle, la douleur quand elle me caresse le corps entier, descend doucement, dessine mes courbes, avale chaque parcelle de mon corps.

Je lui hurle de me rejoindre, des fois.

Je lui hurle de venir m'aspirer vers ce monde coloré qu'elle seule connaît, elle seule sait le créer.

Je suis ivre de cette euphorie passagère, quand mon sang se glace, que mon souffle ralentit.

Quand mon rire résonne à travers les oreilles de mes tortionnaires.

Eux, ils veulent me faire du mal, mais moi j'adore ça. J'aime tellement ça !

Ils disent que c'est moi le monstre.

Ils disent que c'est moi la folle.

Il me hurlent que je suis cinglée, alors je ris encore plus fort, je me débats mais les sangles sont trop serrées.

Il viendra me délivrer.

Il me l'a promis.

Il viendra.

Mes cris percent leurs oreilles de mes hurlements stridents, mon rire les fait frissonner, ainsi ma peine envahit toute la pièce. Je suis faite pour souffrir et mon cœur bat au rythme des coups qui s'enchaînent.

Je me demande si mon corps en est devenu bleu de cette torture délicieuse. C'est beau, le bleu, mais je préfère le vert... Le vert de ses cheveux. Ce vert tellement prononcé qu'il reste et tâche la pupille. Ce vert qui rend aveugle... Si ce vert savait parler, je suis sûre que sa voix serait indélicate, terrifiante. Ce genre de voix qui sont incapables d'être douces, ce genre de voix qui griffe les joues de son interlocuteur, arrache la peau du visage de sa victime.

JE VEUX ETRE SA VICTIME.

J'explose de rire et les gardiens ne comprennent toujours pas pourquoi.

« Sale folle ! » dit l'un deux en me donnant à nouveau un coup de pied. J'ouvre plusieurs fois la bouche avant de me décider à parler. « .Ha. »

Les gardiens restent muets et continuent de me fixer. Je ris à nouveau, plus bruyamment, plus violemment que les autres fois.

Folie.

FolieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant