23 Septembre 2016
00h05.
Soudain une intuition.
Zapping sur les chaînes d'information continue.
Une alerte info apparaît.
"Une Explosion a eu lieu il y a 15mn à Grand Quevilly en Seine Maritime, probablement liée à une fuite de gaz, l'immeuble situé au 16 de l'avenue Léon Blum a été entièrement soufflé. Le bilan provisoire fait état de 15 morts."C'était l'immeuble où habitait ma mère. Le sort s'acharnait contre elle.
Les meubles tourbillonnaient autour de moi, je perdais le fil des événements.
Je bondis hors de la pièce laissant Claire dépitée sur le canapé.
- Reste là Claire je ne veux pas te mettre en danger.Arrivé sur place, les gyrophares des véhicules de police et des ambulances me barrèrent la route.
- Ma mère habite cet immeuble, laissez moi passer s'il vous plaît ! Hurlant pour couvrir le brouhaha ambiant.
- Venez ! Me fit un officier de police.
Tout n'était que cahot autour de moi.
Je me frayai un passage à travers les gravas jonchant le sol.
L'explosion avait été si violente qu'une partie du toit de l'immeuble avait été arraché comme un vulgaire château de cartes. Les lances à incendie aspergeaient les départs de feu.
J'avais du mal à rester lucide. J'avais peur. Moi qui avait toujours eu cette sensation de contrôler mon quotidien et mon existence, tout m'échappait à cet instant.
J'interpellai un médecin pratiquant des soins sur un blessé .
- Ou sont les survivants ?
- On a regroupé toutes les personnes indemnes dans le hall du gymnase de la rue adjacente, tout l'immeuble a été évacué.Dans le gymnase l'ambiance était lourde. Les équipes médicales prenaient en charge les personnes encore en état de choc. Après un rapide coup d'œil, ma mère n'en faisait pas partie.
Je déambulai parmi la foule, les yeux humides au fil des minutes qui s'égrenaient. Le cauchemar continuait.- C'est moi que tu cherches ?
Une voix familière.
Ma mère était derrière moi.
- Comment ? J'étais blême .
Elle s'effondra dans mes bras.
- Désolé je ne t'ai pas contacté comme prévu . Ma ligne fixe était hors d'usage . Impossible de passer le moindre appel peu après 23h30. J'étais perdu , je ne savais pas quoi faire et je n'osais pas sortir. Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai soudain eu peur, peur d'une explosion, je pensais devenir folle. Et finalement j'ai quitté l'appartement en trombe peu après 23h45. C'était comme si on me poussait dans le dos. Une main me guidait. Dehors, quelques minutes après j'ai entendu un gros Boum derrière moi.De retour à Paris je retrouvai claire en train de dormir dans le canapé du salon.
À voir ma mine elle s'attendait à ce que je lui annonce le pire. Je lui fit le récit détaillé de ma soirée en lui relatant ce que ma mère avait ressenti quelques minutes avant l'explosion . J'étais soulagé. Elle était maintenant saine et sauve. Le département allait reloger les habitants de l'immeuble, au moins provisoirement. Mais quelque chose me trottait dans la tête.
- C'était quoi cette espèce de main invisible qu'elle sentait dans son dos ?
- Avec des mots que tu connais je dirais intuition et pressentiment. En fait quelqu'un l'a aidé .
- Comment ça quelqu'un ?
Je sentis qu'elle hésitait à me dire quelque chose
- Son ange gardien...
- Claire tu ne vas pas recommencer avec ces sornettes !
- Comme tu veux mais explique moi de ton point de vue cartésien comment ta mère a subitement pris les jambes à son coup pour sortir quelques minutes avant l'explosion ?
- J'ai du mal à adhérer mais je dois reconnaître que les faits sont là , je suis un peu déboussolé.
- En tout cas elle est maintenant hors de danger. Nous sommes le 23, et la prédiction de ton père indiquait la date du 22.
- Claire , cela veut-il dire que je suis la prochaine cible du 25 septembre ?
Elle répondit l'air grave, ses yeux bleu acier me transperçant littéralement.
- Oui. Maintenant c'est de toi qu'il t'occuper. Tu es sous ma protection Jonathan. Je dois t'aider à franchir sain et sauf le 25 septembre.
- Que dois je faire ?
- Pour commencer, appelle ton bureau et prend une semaine de congés .
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Bleu acier
ActionJonathan Bertin a 32 ans. Jeune salarié dans une start-up il a tout pour réussir. L'argent, les filles, les motos, il profite de la vie. Jusqu'à ce qu'on lui apprenne que dans 3 jours, il mourra. Le chrono est déclenché, il a 3 jours pour changer so...