Chapitre 23

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  Une pluie fine commença à tomber pendant que les loup-garous s'éloignaient entre les arbres. Maély les regarda, le cœur serrer mais le pouls affolé. Une main se posa sur son épaule et la fit sursauter. Elle leva la tête et croisa le regard déterminé de Ed. Ce dernier lui faisait un sourire réconfortant mais rien n'était en mesure de la calmer maintenant.
- Tu devrais rester dans le chalet de Jules avec Tristan pendant que je resterai dehors avec Ed. » S'exclama Samantha après avoir embrasser le front de sa fille. Cette dernière se contenta de hocher la tête et laissa son meilleur ami la traîner à l'intérieur, sans un mot.

Alexandre galopait avec fougue au côté de ses amis. Plus rien ne pouvait l'arrêter à présent, il se sentait prêt à tuer Alison, il en avait rêvé toute sa vie et encore plus intensément depuis l'arrivé de Maély. Ah ... Maély ... Il l'aimait tellement et il avait si peur pour elle aussi. Les loups devant lui s'arrêtèrent et Alexandre ralenti. Suivis de Jade, Benjamin et Éden il dépassa les autres loup pour être au premier rang. Jules y était déjà et lançait un regard à mauvais à Calvin et Alison qui lui faisaient face.

- Mais, c'est que ce bon vieux Jules s'est déplacé cette fois ! » Ricana Calvin sous sa forme de loup noir. Il diffusait ses pensées de façon à ce que tout le monde puisse les entendre. Jules fit de même pour répliquer :
- Je ne me déplace que pour des choses importantes, commença t-il, aujourd'hui, je me suis déplacé pour t'arracher la tête et te transpercer le cœur.
- Je vois, c'est intéressant, commenta Calvin, voyons qui y arrivera en premier ! » Défia t-il, les yeux brillants de plaisir. Alison à côté de lui semblait chercher quelqu'un du regard. Au bout d'un moment, désespérée, elle cessa ses recherches.
- Mais qu'avez-vous fais de mon amie Maély ? Elle n'est pas venue ? Qu'elle lâche ! » Cracha Alison dans un grognement. Son grognement fut immédiatement suivit par celui de Alexandre et Alison retrouva le sourire.
- Je vois que j'ai quand même de quoi m'amuser ! » Susurra t-elle avec plaisir sans quitter Alexandre des yeux.
- Et si tu arrêtais de parler, qu'on commence les festivités ! » Grogna Alexandre. Jade, Benjamin et Éden se resserrèrent contre lui en grognant eux aussi. Alison redevint sérieuse en comprenant qu'elle n'aurait pas seulement à faire à Alexandre mais aussi à ses amis.
- Le gamin à raison, finit par déclarer Calvin, j'aimerais beaucoup rejoindre Maély dans sa cachette, je n'ai pas que ça à faire ! » Alexandre tourna vivement la tête vers son ennemi. La haine montait en lui à une vitesse fulgurante et il était sur le point de se jeter sur Calvin mais un simple regard de Jules l'arrêta. Le plan, ils devaient suivre le plan. Alors, à bout de nerfs, Alexandre bondit mais sur Alison. Il l'attrapa à la gorge et lui arracha de la chair et des poiles. Alison déchira la nuit d'un hurlement de douleur et immédiatement après les loups se jetèrent les uns sur les autres.

Maély était nonchalamment adossée à un mur du chalet quand un hurlement la fit sursauter et se redresser. Jusque là, elle n'avait pas dit un mot, mais cette fois, la peur lui serrait le cœur si fort qu'elle ne put se retenir.
- Qu'est-ce que c'était ?! » Demanda t-elle, la voix tremblante. Tristan secoua la tête et haussa les épaules. Il ne savait pas d'où et de qui pouvait bien provenir ce hurlement. Sûrement d'un loup bien sûr mais Tristan préférait ne rien dire car il savait que ce hurlement sous-entendait que le combat avait commencé et il ne voulait pas inquiéter davantage Maély.
- J'aurais dû partir avec eux, pourquoi j'ai accepté de rester ?! » Se plaignit Maély, les larmes aux yeux. Tristan releva la tête vers elle et se décida enfin à la rejoindre. Il la prit par les épaules et l'obligea à relever la tête vers lui.
- Tu as accepté de rester ici parce que, pour une fois, tu as décidé de ne pas en faire qu'à ta tête et je pense sincèrement que tu as eu raison. Ils vont très bien s'en sortir sans toi Maély, d'accord, beaucoup mieux qu'avec toi en danger sous leurs yeux. » Maély cessa de pleurer et hocha la tête. Il avait raison et elle le savait. Alors elle essuya ses larmes avec détermination et reprit confiance. Elle se redressa, prit une grande inspiration puis ... sa mère hurla et Maély entendit des grognements terrifiants venant de dehors.

Les esclaves de la luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant