Chaptire 19

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Je me réveilla avec une douleur insoutenable à la jambe droite. C'était donc ça, être mort ? Est ce qu'on vivait toute notre "après-vie" avec la douleur qui a causé notre mort ? J'ouvris difficilement les yeux pour les refermer aussitôt, aveuglé par la luminosité. Je me redressa sur mes coudes et je vis avec effroi que ma jambe droite était solidement emmaillotée dans des bandages imprégnés de sang. Ça allait de la cheville jusqu'au genou. Je me laissa tomber sur mon matelas, ce que j'aurai dû éviter parce que la douleur s'intensifia. Je tourna la tête à droite puis à gauche avant de reporter mon attention sur le plafond qui était composé de lattes de bois comme à l'infirmerie du Bloc que je venais de quitter.

Le Bloc. Mes amis. Poêle-à-frire. Alby. Minho. Les larmes me montrèrent aux yeux. Minho... Je suis désolé de t'avoir laissé tout seul, dans ce foutu labyrinthe. Mais je devais le faire. J'espère que tu comprendra... Je t'aimais beaucoup. Tu étais mon meilleur ami... Je ne sais pas quoi penser, j'aimerais te revoir tout de suite mais je ne veux pas que tu meurs aussi jeune, ne suis pas mon exemple, s'il te plait. Bats-toi pour touver une sortie, va-t'en et vis ta vie.

Toutes ces pensées avaient traversées mon esprit en un laps de temps que je ne saurai identifier, il aurai très bien put s'écouler une seconde comme plusieurs années.

Je me redressa difficilement au prix d'une douleur fulgurante. Je commencais à me souvenir ce qu'il s'était passé juste avant je quitte ce monde minable. Le Labyrinthe. Le mur. Le lierre. L'escalade. Le vertige qui m'avait pris et qui m'avait fait lâcher le lierre avant d'être arrivé en haut du mur. Un cri de panique, ou rage, je ne sais plus. Cette sensation étrange de flotter et de voir les murs défiler sous ses yeux. Un craquement sourd et douloureux au niveau de la jambe. Puis plus rien. Plus rien d'autre que le vide sombre dont je me sentais entouré, avant d'ouvrir les yeux en ce lieu qui ressemblait à l'infirmerie. J'avais les joues inondées de larmes salées. En regardant mes bras je constatais que j'étais couverts d'égratignures plus ou moins grave, pour la plupart assez superficielles.

Je décidai de me lever malgré la douleur que je resentais toujours, aussi présente, intense et inébranlable. Je finirais bien par m'y habituer un jour dans ce temps infini. Grossière erreur... au moment de prendre appui sur ma jambe blessée, celle-ci se déroba sous mon poids et je m'effondra au sol en poussant un hurlement de douleur. J'entendis des pas se précipiter vers moi. Les blocards morts avant moi ? Peut-être. Peut-être pas. J'en avais aucune idée. Je voulais juste assouvir ma soif de savoir. J'étais au bord de l'évanouissement. Les pas se raprochèrent et je pus discerner quelque voix familières mais impossible de mettre des noms dessus. Quelqu'un me retourna sur le dos et il n'y allait pas de main morte.

《Je suis où ? demandai-je si bas que presque personne n'avait dû entendre, et qui êtes vous ?》

La personne qui m'avais retourné me tira sur ce que j'identifia être des genoux.

《Mais qu'est ce qu'il t'es passé par la tête, qu'est ce qu'il t'a pris de faire ça, t'es malade ou quoi ? T'a pensé aux autres, à tes amis, à moi, quand on a appris ce que tu avais fait ? Aux conséquences que ça aurait pu avoir ?》

Le garçon avait les larmes aux yeux, ça s'entendait dans sa voix. Je n'avais toujours pas réouvert les yeux mais je savais qui étais mon interlocuteur, ce qui me donna encore plus envie de pleurer. Faîtes que je sois en train de rêver, je ne veux pas qu'il soit mort lui aussi.

《Ne refais plus jamais un truc pareil, c'est bien compris ? continua-t-il. Tu nous a fait une sacrée peur quand on t'a entendu crier, dans le labyrinte. Et encore plus quand Alby est allé te chercher.》"Non !! Pas Alby non plus !!! pensai-je"《Tu a eu de la chance de t'en tirer avec seulement une jambe cassée, quelques bleus et des écorchures.》

Ce que venait de dire le garçon confirmait mes doutes. J'étais toujours là. Dans un sale état, visiblement. Vivant. Et la personne qui me parlait n'était autre que...

《Minho》prononçais-je en ouvrant les yeux et en laissant s'échapper les larmes que je retenais depuis trop longtemps. Elles coulèrent le long de mes tempes et descendaient dans mes cheveux. Minho étais au-dessus de moi et me regardait, en souriant et en pleurant en même temps. C'était bizarre. Il devait beaucoup m'apprécier pour pleurer comme ça devant tout le monde. D'ailleurs, la plupart des blocards avec qui j'avais des affinités étaient là. Alby, Poêle-à-frire, Winston... Je ne savais pas quoi penser après ce que m'avait dit Minho. Oui, je voulais partir, quitter ce monde, ce labyrinthe. Mais maintenant que j'y pensais, ce qu'avait dit mon meilleur ami n'était pas faux non plus, je ne pouvais pas laisser tomber mes amis. Je me devais de vivre. Pour eux. Au moins...

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Voilà voilà !! C'est bientôt la fin...

Mon propre chapitre m'a presque fait chialer, j'vous jure 😢😢 et vous ?

Allez, l'epilogue dans quatre jours 😉😉😙😙

Newt - Le Labyrinthe {En Correction}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant