Chapitre 11

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Plusieurs semaines passèrent. Un nouveau bleu débarqua et de la nourriture arriva toutes les semaines. La découverte que j'avais dévoilé devant tous les blocards commencait à se dissiper, à mon grand soulagement.

Tout était calme, aujourd'hui, dans le labyrinthe. Pas de Griffeurs en vue. Et pas de sortie non plus.

La vie devenait de plus en plus dure pour moi, j'étais au Bloc depuis environ six mois et je ne m'y sentais toujours pas chez moi. Je me souvenais des paroles de mon meilleur ami, il y a de ça plusieurs semaines.

  《Tu te sens chez toi, ou pas du tout ? avais-je chuchoté à mon ami alors qu'on était sensés dormir.
- Bah... Ouais un peu, pourquoi, toi non ? avait-il repondu.
- Ben.. nan, justement... c'est étrange, cet endroit. J'm'y sens pas super bien. J'ai un peu l'impression qu'on nous a balancés ici contre notre gré.
- Forcément, c'est un peu bizarre mais c'est notre nouvelle maison, ici. Allez t'inquiète pas, tu finira par t'y habituer, avait-il continué.
- ...
- Hésite pas à m'en reparler si t'en a besoin, avait-il terminé, tu sais que tu peux compter sur moi. Bonne nuit !
- Merci, c'est sympa, ton soutien, sache que c'est réciproque, tocard. À demain.》

Et bien cinq mois et demi plus tard, même si je ne lui en avais jamais reparlé, ça n'avait pas changé.

J'essaya de me changer les idées pour terminer ma course du jour sereinement mais cette conversation restait ancrée dans mes pensées.

Les heures passèrent. Je ne vois pas pourquoi nous, coureurs, perdions notre temps dans le Labyrinthe à continuer de chercher une sortie qui n'existe pas.

Quand je regarda ma montre après avoir fini d'explorer ma section du jour, la 5, je me rendis compte avec stupéfaction que j'avais couru nettement plus vite que les autres jours. J'avais remarqué que je courais plus vite quand j'étais tourmenté, quand mes démons me possédaient.

Sur le chemin du retour, je croisa Minho sur les couloir qu'on avaient en commun. C'était devenu notre habitude, se rejoindre à une intersection en commun. Au moins, on était sûr que l'autre n'avait pas eu de problèmes.

Un fois de retour au Bloc, nous partîmes directement dessiner nos cartes respectives. Une fois celles-ci terminées, on remarqua avec étonnement et incompréhension que la plupart des blocards étaient regroupés autour de la porte Sud.

Une fois sur place, nous apprîmes que le maton n'était toujours pas rentré et ça inquiétait beaucoup les autres. D'habitude, il rentrait vers dix huit heures vingt et il était actuellement dix huit heures quarante. Pendant quelques minutes, rien ne se passa.

Soudain, Théo se précipita de l'autre côté des portes sans raisons apparentes.

《Théo !! éructa Alby, qu'est ce que tu fout ?
- Je vais chercher Baptiste !!》hurla-t-il à l'intention du chef.

Quand je fis mine de le rejoindre dans sa tâche, Minho me retint par le bras.

《Vas pas avec lui, il sait ce qu'il fait et les risques qu'il court》

On attendit. Longtemps. Trop longtemps. Il ne restait plus que cinq minutes avant qu'on ne considèrent qu'ils appartiennent définitivement au labyrinthe et aux Griffeurs.

En entendant des bruits venir de l'angle au fond du couloir, certains reprirent espoir et d'autres se lamentaient sur ce qui arrivaient aux deux coureurs.

Puis, au bout de quelques secondes, on vit avec effroi Baptiste, plus traîné que porté par Théo, en sang, couvert d'égratignures, toutes plus sanglantes les unes que les autres.

Je guettais un moment d'inattention sur ma personne de la part de mon ami asiatique pour courir en direction des deux coureurs épuisés. Minho n'essaya même pas de me rattraper, à ma grande surprise.

Arrivé à la hauteur de mes camarades, je pris le bras droit du maton et le passa par-dessus mon épaule. J'encourageais mon ami à aller plus vite. Je regarda l'heure. Dix huit heure cinquante-sept. Il nous restait exactement deux minutes et dix sept secondes pour parcourir les cent mètres de couloir qui nous séparaient du Bolc. Ça n'allait pas être facile. Faisable mais pas facile. Les encouragements de nos camarades résonnaient dans nos têtes et entre les murs alors que nous nous précipitâmes vers cette fichue porte Sud.

Les bruits qui m'arrivaient se firent de plus en plus sourd au fur et à mesure que je progressais, autant dire, lentement mais sûrement. J'étais comme en transe pendant les dix derniers mètres qu'il nous restait à évincer.

Nous nous précipitâmes rapidement hors des murs et nous écroulâmes de fatigue sous les applaudissements de nos camarades d'infortune.

Quelqu'un fit appeler Nick pour qu'il examine le maton des coureurs. Son verdict fit taire toute l'assemblée.

   《Il est gravement blessé à vue d'œil,  mais ses blessures risquent d'être pire encore à l'intérieur. Je sais pas s'il va s'en tirer.》

_______________

Alors ? Vous en pensez quoi ?

Perso, je trouve qu'il peut être mieux...

À votre avis, il est arrivé quoi à Baptiste pour qu'il soit dans cet état ? Vous pensez qu'il va s'en sortir ou pas ? 😯😯

À mercredi !! 😉😉😉

Newt - Le Labyrinthe {En Correction}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant