Chapitre 14

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Jeff, en tant que deuxième Medjack, fut appelé en renfort pour soigner Nick, mais d'après lui, le rouquin n'avait que peu de chance de survie.

   《Pourquoi, s'enquit Alby, inquiet.
- Un, parce qu'il a été privé d'air pendant pas mal de temps. Et deux, même s'il n'y a plus rien qui l'empêche de respirer, Alex a serré tellement fort que toute la gorge de notre camarade s'est resserrée sur elle-même.
- Et si tu lui mets des calmants ? demanda Minho, Ça devrait le détendre et désserrer sa gorge, non ?
- Si je lui donne trop de calmants, c'est comme si je l'euthanasiait, répondit le Medjack.
- Ça a le mérite d'être clair.》constata sarcastiquement mon meilleur ami.

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Alex avait été emmené dans le Gnouf en attendant sa punition. Ça ne m'étonnerait vraiment pas qu'il le regretterait toute sa vie. Ça me faisait mal de l'admettre mais je n'irai pas le défendre lors de son jugement.

Le repas fut long. Sans doute parce que personne n'avait trouvé assez d'appétit pour finir la plâtrée de spaghettis que nous avait servis Poêle-à-frire. La nouvelle de l'attaque d'Alex s'était répendue comme une traînée de poudre. Tous les blocards étaient au courant à peine une demi heure après les faits.

La nuit tombée, Alby demanda un rassemblement des blocards dans la Salle du Conseil. Il demanda à Gally et un autre bâtisseur d'aller chercher Alex pendant que lui-même plaça les blocards dans la pièce. Il envoya tout le monde au fond, contre le mur, pour que les matons aient de la place devant. Une chaise fut descendue de la chambre située au dessus de nos têtes et positionnée contre le mur opposé, à la vue de tous.

   《Mais puisque je vous dit que je n'ai pas fait exprès !》entendit-on hurler, dehors.

Gally et son camarade de section arrivèrent en trainant à moitié celui que nous considérions comme un ami au milieu de la pièce avant de l'assoir de force sur la chaise qui lui était destiné.

   《Pourquoi vous voulez pas comprendre ? demanda l'ancien coureur avec des yeux implorant de pitié.
- Nan c'est moi qui pose les questions, contra Alby froidement. Pourquoi tu as attaqué Nick ? T'as failli le tuer, tu le sais ?
- Oui je le sais, et je sais pas pourquoi je l'ai attaqué, se lamenta-t-il en se prenant la tête entre les mains, c'était comme une pulsion intérieure, j'ai essayé de la contenir mais j'ai foiré, je suis tellement désolé.
- C'est pas en t'excusant que tu arrangera les choses, fit remarquer Alby. Continue. En détail, s'il te plait.》

Nous étions donc six matons et une vingtaine de blocards à le regarder fixement, l'entendant sans vraiment écouter. Il n'avait pas grand chose à dire pour sa défense; il avait quand même attaqué l'un des nôtres pour rien.

À la fin du récit du fautif, ce dernier fut emmené dans une pièce à part pour que les blocards puissent discuter de la sanction qui lui serait donnée.

   《Bon, il mérite quoi, selon vous ? demanda le chef du Bloc.
- Six mois en tant que torcheur, proposa quelqu'un dans le fond.
- Mieux, torcheur pendant six mois tout seul.
- Il devrait être banni, lâcha Gally platement.
- Banni ? Genre, mis en dehors du Bloc et qu'il ne puisse plus revenir ? questionna Poêle-à-frire.
- Exactement, confirma le chef des bâtisseurs.
- C'est barbare, commenta un blocard quelque part dans l'assemblée.
- Peut-être, justifia Gally en haussant ses sourcils, mais c'est à la hauteur de son acte. Nick ne va sans doute pas s'en sortir à cause d'un tocard qui à dérapé. Œil pour œil, dent pour dent. Une vie contre une vie.
- Ça me semble proportionné...》fit soudain Alby, qui jusqu'à présent, n'avait fait qu'écouter les arguments de chacun.

Le chef envoya quelqu'un chercher le coupable qui se trouvait je ne sais où dans la ferme pour l'avertir de sa punition.

Alex se retrouva assis de force pour la deuxième fois de la journée en face de tous les blocards.

   《Alex des coureurs, prononça Alby, en adressant un regard froid au concerné, tu es condamné au bannissement pour t'être attaqué sans raisons valables à un autre blocard, violant ainsi notre deuxième règle. Tu sera banni demain soir, à la fermeture des portes.》

~°~•~°~•~☆~•~°~•~°~

La journée du lendemain se déroula de manière classique quoique troublée par l'heure du bannissement qui se rapprochait d'heure en heure, toujours aussi implacable. Celui que je considérait maintenant comme un ancien ami et camarade avait passé toute la nuit et toute la journée dans le Gnouf, avec pour seuls réconforts deux repas et une couverture.

L'ancien coureur fut amené devant les portes, au centre du cercle que formait tous les tocards du Bloc. On sentit soudainement un souffle sur nos visages, signe que les portes n'allaient pas tarder à se refermer pour la nuit.

Nous autres matons étions munis de branche dont l'extrémité était accrochée à un autre bâton de manière à former un T. Les autres blocards étaient armés de simples lances.

Quand le mouvement des portes se fit entendre, les matons commençaient à avancer vers Alex qui tenta de s'échapper par les côtés, sans y parvenir parce que les lances l'en empêchait. Il était donc contraint de reculer vers le labyrinthe, vers sa mort.

Plus il reculait, plus ses chances de survie étaient faibles. Mais il n'avait pas le choix...

Finalement, de peur d'être écrasé entre les portes, il finit par courir de l'autre côté puis nous fixait, bravant sa peur certaine. J'apperçus toutes sortes d'émotions dans ses yeux, de la peur, de la haine, de l'incompréhension, de la tristesse...

Les portes finirent par se fermer entièrement, dans un claquement sourd, froid et définitif.

Alex appartenait désormais au Labyrinthe et à ces Griffeurs.

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Salut salut !!

J'ai réussi à écrire ce chapitre en deux jours et j'en suis assez fière. 🤗🤗

Ça me ferait vachement plaisir de savoir ce que vous en pensez. 😘😘

À la prochaine !!😉😉

PS : j'avais trop envie de mettre Minho en média parce qu'il est juste trop beau 😍😍😍

Newt - Le Labyrinthe {En Correction}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant