Lyna : Ma naïveté a fait de moi celle que je suis aujourd'hui

CHAPITRE 4

|WAËL|

Mon téléphone sonne, c'est ma tante. Je prends du temps avant de décrocher, je sais déjà ce qu'elle me veut.

- Allô ?

- Elle : Waël ? Wouldi ça va ?

La conversation était en arabe.

- Ouais.

- Elle : Tu me demandes pas si ça va ?

- Je sais que tu vas bien. Et je sais aussi pourquoi tu m'appelles.

- Elle : J'ai pas le droit de prendre de tes nouvelles ? Ça fait trois semaines que tu es parti.

- Et je compte pas revenir maintenant.

- Elle : Tu veux toujours te marier avec..

- Oui.

- Elle : Et elle elle veut ?

- Bien sûr qu'elle veut.

- Elle : Hmm... tu sais que Siham est là si...

- Je veux pas d'elle. J'ai pas besoin de vous pour me trouver une femme.

- Elle : Très bien mais oublie pas qu'il te reste peu de temps avant que tout ton héritage te soit enlevé. Allez boussah.

Et elle raccroche. Les nerfs me montent mais je me contiens de balancer mon téléphone contre la porte. Calme toi... respire. Mais j'arrive pas, je me lève et frappe partout. Je balance les meufs, me défoule. Je finis avec les poings en sang mais au moins je suis défoulé.

Je décide d'aller me prendre un verre d'eau mais je vois Sabrine, ma femme de ménage. Elle a 33 ans et c'est une marocaine.

- Sabrine : Vous allez bien ?

- Je t'ai déjà dit de me tutoyer.

- Sabrine : Tu vas bien ?

- C'est possible que tu me soignes ?

- Sabrine : Oui, suivez-moi.

On va dans la salle de bain et elle se met à me soigner.

- Sabrine : Sans indiscrétions... depuis que je vous connais j'ai remarqué que vous... enfin vous avez souvent des excès de colère.

- [...]

- Sabrine : J'ai déjà travaillé chez un homme qui battait sa femme et lorsque sa femme ne lui suffisait pas c'est de moi qu'il se chargeait. Je ne veux pas avoir à revivre ça à nouveau et...

- Je vais bien, je battrai jamais ma femme ni qui qu'ce soit, t'inquiète pas.

- Sabrine : J'aimerais que vous consultez quand même.

- Tu me prends pour un fou ?

- Sabrine : N..non.