Lyna : Ma naïveté a fait de moi celle que je suis aujourd'hui

CHAPITRE 26

J'ai pris ma décision. Ca m'a peut-être pris 6 mois mais je l'ai prise. Je vais retourner en France aujourd'hui et pour ce qui est du divorce j'y réfléchirai mieux chez moi, en France avec les conseils de mes proches. J'ai déjà mon billet d'avion, j'ai tout. Mon vol est ce soir à 19 heures.  C'est vrai que j'espérais que Badr vienne mais je comprends il a aussi ses occupations. Mais bon il aurait quand même pu appelé. De toute façon cette décision, cette situation ne concerne que moi donc c'est à moi de m'en aller et c'est ce que je compte faire aujourd'hui. Je n'ai prévenu personne mais il est tant que je le fasse.  Il est 11 heures et après m'être lavée et habillée je toque dans la chambre de Tahar et Zeïna. Ils regardaient la télé. C'est vrai que depuis la discussion que j'ai eu avec Tahar on ne s'est quasiment plus parlé mais je ne veux pas qu'on se quitte en froid.

- Il faut que je vous parle.

Zeïna éteint la télé et je m'assois sur leur lit, en face d'eux.

- Avant j'voulais te dire Tahar que j'ai grave cogité après ce que tu m'as dit. J'y ai pensé encore et encore... Déjà tu m'as blessé. Venant de toi ça m'a encore plus blessé que si ça venait d'Amir, Cheryne, Salma ou n'importe quelle autre vipère. C'est vrai que j'aurai pas du quitté Waël, que peut-être c'est en partie à cause de moi s'il est comme ça maintenant mais j'y peux rien. Si je dois être lâche et ne pas assumer ce que j'ai fait comme tu dis bah j'ai décidé d'être lâche et de penser avant tout à mon bébé. Si ça tenait qu'à moi je pense que je serai restée tellement je suis conne mais si Allah m'a donné cet enfant maintenant je pense que je dois me demander pourquoi. Je veux prendre les bonnes décisions. Je suis désolée si je te déçois mais j'ai pris ma décision.

- Tahar : Tu me déçois pas. J'ai dit des choses qu'il fallait pas smeh je voulais pas te blesser. Waël c'est mon cousin et même si ça paraît égoïste je veux que son bonheur. Mais j'ai pas à me mêler de ce qui me regarde pas.

- Je sais que la plupart des choses que t'as dit été vraie. Comme le fait qu'il ne contrôle plus sa colère depuis la mort d'Adem Allah Y Rahmo. Il a subit un traumatisme, je peux comprendre vu qu'il était juste à côté de lui mais personne n'en est sorti indemne et il faut qu'il comprenne ça. S'il reconnaît qu'il a des problèmes à gérer et qu'il décide de les gérer je verrai mais tant qu'il est encore violent je peux plus m'imaginer avec lui surtout pas enceinte.

- Tahar : Je lui dirai.

- Non. Il faut qu'il s'en rende compte seul, tu seras pas toujours là pour lui.

- Zeïna : Et je suppose que t'es venue nous dire que...

- Oui que je m'en vais. Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi ici surtout toi Zeïna. Je sais pas ce que j'aurai fait ici sans toi w'Allah. T'as été un soutien, une oreille, mon tout. Six mois à tes côtés, t'es vraiment quelqu'un de bien franchement. Reste comme t'es, restez comme vous êtes tous les deux. J'espère qu'un jour on se reverra, que vous m'oublierez pas. Même vos enfants qui s'disputent tous les jours vont me manquer -rire-.

- Zeïna : -rire- Tu vas nous manquer aussi. Toi aussi t'es quelqu'un de bien Lyna. T'es gentille, généreuse, unique, t'as tout pour toi. Tu mérites pas ce qu'il t'est arrivée.

Je lui souris et on prend dans nos bras.

- Tahar : Tu pars maintenant ? Tu nous laisses même pas une dernière journée ensemble ?