17-拾柒

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Et j'étais euphorique à la seule pensée de pouvoir réécouter ce doux carillon que produisait ta voix, divinement douce. Je ne pouvais alors plus me passer de ta présence, ni de nos conversations sans queue ni tête.





Voilà depuis maintenant plus de trois heures, que j'avais su rester cloitrer dans cette petite chambre. Jungkook n'était toujours pas réapparu, et je ne trouvais irrémédiablement pas le sommeil, envahie par d'innombrables souvenirs morbides. Mais quelque part, cela fut un soulagement pour moi que de me retrouver finalement seule ; je pouvais faire le point sur moi-même, et sur la situation par la même occasion.

Une migraine avait su pointer le bout de son nez au alentour de huit heures, et je m'étais coltiner ce mal de tête sans réellement savoir comment s'en débarrasser. Je craignais de quitter cette chambre, sous peine d'attiser grandement la colère de ce dernier, et dieu seul savait ce qu'il serait capable de faire dans ces états là. Jungkook avait toujours été une personne au tempérament incontrôlable, indomptable, et j'avais appris avec du temps et de la patience, par quelles manières éviter de le courroucer. Au quel cas contraire, je le laissais se décharger, évacuant cette masse noirâtre qui le rongeait constamment de l'intérieur.

Pour ma part, je pensais simplement être son exutoire, une façon pour lui d'exprimer cette rage. J'absorbais toute la souillure qui semblait ternir son cœur, tout comme son esprit. Et chaque jour, je ne pouvais m'empêcher d'inlassablement me remettre en question, m'interrogeant sur les limites de mon indulgence, de ma patience. Il incinérait littéralement mon être, dont les flammes provocatrices léchaient avec ferveur, les parois de mon âme blessé.

Jungkook n'avait eu la bonté de me libérer de ces lourdes et imposantes chaînes, contentant ainsi pleinement son seuil de plaisir. J'étais ce péché mignon, cette vulgaire distraction qui savait l'amusait de temps à autre ; mais savoir que je pouvais faire sorte de lui arracher quelques simples sourires me rendait finalement heureuse. Parce qu'il était l'éclat de mon existence, ce merveilleux scintillement qui me permettait de lutter, puisant toujours plus dans mes capacités, dépassant ainsi mes limites. Et pour cela, je ne saurais jamais assez le remercier.

Soudainement, une douce mélodie emplissait la pièce, et je me relevais aussitôt, en alerte. Toute mon attention se centrait alors sur mon cellulaire, trônant sur la table de chevet ; j'avais un appel, mais je ne voulais invraisemblablement pas y croire. Pourtant, me précipitant vers l'écran tactile, j'étouffais presque à la vue du nom qu'il affichait ; jungkook. C'était à peine pensable, mais malgré tout je décrochais.
« Allo? hasardais-je, terriblement incertaine.

Une respiration sifflante parvenait nerveusement à mes oreilles, et je fronçais les sourcils, peu rassurée.

- Jungkook? énonçais-je, plus assurée.

borderline ; jungkook [a.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant