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je ne subsistais irrémédiablement que pour ton sourire.

Les jours s'écoulaient, funestes, tandis qu'il me semblait subir ma propre existence. Jimin avait terriblement raison : il disparaissait au fil des secondes et bientôt son sourire ne deviendrait qu'une utopie à laquelle nous aurions tant espéré dans une autre vie, où tout y serait assurément florissant. Je ne pouvais plus me voiler la face désormais, son éclipse se décomptait en une poignée de mois alors que je me constatais m'épanouir sans son chantoiement. Qui aurait pu croire cela possible? Certainement ni toi et moi.

Installée contre le rebord de ma fenêtre, je considérais les enluminures de la ville qui paraissait particulièrement fringante en cette nuit. Une tasse de cappucino à la main, j'apposais mon épaule contre la vitre flâneusement, me ciblant sur une querelle plutôt tumultueuse auprès de chez moi, m'arrachant un rictus ; cela ferait manifestement mon passe-temps pour cette nuitée où la Lune avait souhaité se confesser à moi, étincelante à souhait. Mais ce panorama me rendait tout aussi espiègle que je n'en restais pas moins désenchantée.

Mon téléphone résonnait finalement d'un vibrement strident dans l'habitacle, étreignant mon intérêt pour me diriger vers l'écran qui m'indiquait un nouveau message. Je souriais alors doucement lorsque j'y constatais joliment le texte de Taehyung, n'ayant patemment pas omis la date de ma venue en ce Monde. Allègre l'espace de quelques instants, je déposais ma tasse partiellement bu sur la table de chevet, m'apprêtant à lui rédiger une réponse adéquate à ses quelques mots.

On m'interrompait cependant dans ma réjouissance, alors que je portais toute mon attention vers l'antre de mon appartement ; dubitative, je me levais nonobstant. Je n'attendais personne, c'était irréfutable. Néanmoins, le visage de Taehyung m'apparaissait comme de bien entendu en mon esprit et j'assimilais doucereusement ce que mon inconscience voulait me révéler : c'était là toute la portée de son message et je pensais alors le retrouver derrière cette porte. Ma main agrippant la poignée, j'hésitais un moment avant d'enclencher celle-ci, la quiétude enserrant mes gestes ; mais elle n'était que passagère.

Dès l'instant où je croisais les yeux du jeune homme qui me faisait face, j'avais su que je venais instantanément de récupérer tout ce que j'avais égaré. Sa personne appuyé contre l'encadrement du seuil, ses prunelles atrocement sinistres mais me concédant bien trop de douceur pour que je me sentais rendre douloureusement l'âme. Jungkook semblait alors bien trop tangible, irrémédiablement réel alors qu'un sourire enchanteur ornait dès à présent ses lèvres, il finissait par m'apporter de celles-ci ce dont j'avais seulement besoin.
« joyeux anniversaire, prononçait il finalement à mon intention, ne délaissant aucunement mon regard déconcerté pour bien vite laisser place à une félicité aussitôt omniprésente dans nos cœurs.

borderline ; jungkook [a.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant