borderline ; jungkook [a.s]

21-念壹

—

❝ Quand cesseras-tu ce déluge que tu as créé ; ce monde qui nous entoure, semblant s'écrouler en une pluie de regrets sans fins? Aucune brèche, aucun recours, aucune solution ; je suis définitivement seule, totalement démunie face à tout cela. ❞

•••

« Il n'est pas dangereux bordel, quand le comprendras-tu? »

Je ne voulais pas y croire, je voulais simplement espérer que cela ne fut vrai. Ses propos m'horripilait, m'envoûtant d'une rage qui su prendre partiellement le contrôle de mon esprit. Elle déblatérait ses paroles sans en vérifier mon consentement, et me voilà dès à présent que je centrais l'intégralité de mon attention sur les battements effrénés de mon coeur, au risque de causer d'innombrables actes que je ne pourrais que, par la suite regretter.

« Il m'aime de tout son âme, il me l'a dit Jungkook! Tu ne pourras t'immiscer entre nous, je te laisserais aucune occasion de lui causer du tord, tu entends? »

Mon sang ne fit qu'un tour, et je serrais incessamment les poings comme pour dompter le monstre qui s'éveillait lentement d'une interminable léthargie. J'inspirais lourdement, exprimant nettement mon désaccord et ma peine à garder cette infime lueur en moi, cet éclat qui me rendait un tant soit peu humain. Mais j'avais constamment peur de moi-même, de mes propos agissements qui ne m'était pas même prévisible par moment.

Elle avait cruellement choisi de me trahir, empruntant là un chemin des plus sinueux, où les embûches se comptait par centaines. Je ne serais dans ce cas pas responsable de ce que le destin avait décidé pour elle.

•••

Un brouhaha parasite aux sonorités reflétant de douces mélodies festives infestant mes oreilles, m'enfonçant en ma morosité, une neurasthénie vilement puissante, achevant toute espoir de pouvoir dépasser les épreuves à venir. Seul une chose produisant une source de chaleur sans borne m'empêchait de m'effondrer ; Jungkook. Nos mains inconsciemment liés par les ravages qu'avaient causé ses multiples tribulations, et je me contentais seulement et uniquement de cela. Par moments, ses doigts resserrèrent leurs prises autour de ma main, et je m'accrochais à cet unique contact qui m'était accordée, cette unique liaison entre lui et moi.

Muni d'un long manteau noir à la coupe droite, soulignant sa carrure et ses épaules parfaitement constituées, j'osais entourer son bras -chargé d'un des sacs comportant nos affaires- des miens, désireuse d'un peu de réconfort et d'y ressentir un brin de sécurité. À ce simple geste, je le sentais se crisper légèrement, sans pour autant me repousser, comme il avait pu maintes et maintes fois le faire. Lui accordant alors mon entière confiance, je fermais les paupières, suppliante de ne plus être témoin de tout ce bonheur qui rayonnait autour de nous, priant ainsi pour alléger mes souffrances, tout comme cette affreuse mélancolie qui ne cessait de tirailler mon coeur.