borderline ; jungkook [a.s]

7-柒

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❝ Tue moi en douceur, comme si c'était la seule chose qui importait, qui comptait. Et je deviendrais à cet instant si misérable à tes yeux que la situation en elle-même te semblera pathétique. Pourquoi ne puis-je pas me résoudre à te haïr? Pourquoi ne puis-je toujours pas alléger les lésions profondes que tu as laissé après ton départ? Je me mens à moi-même, m'accrochant aux quelques brèches que tu as semés derrière toi. Tue moi, encore et encore, jusqu'à ce que plus rien n'est d'importance, jusqu'à ce que mort s'en suive. Jungkook, pour l'amour du ciel, tue moi, je t'en conjure. ❞

Bordel, ce foutu lit était encore plus inconfortable que le clic clac du salon. Comment pouvait-on supporter ça chaque nuit?      

Tout en passant d'un geste vague, la main dans mes cheveux que je désordonnais de quelques mouvements, je poussais par la suite un bref soupir avant de me frotter les yeux vivement pour éclaircir ma vue. À présent, j'observais le plafond, sans trop penser à grand choses. La tête me tournait, je n'avais pas les idées très claires, et cette sensation était simplement infernale. Je tournais finalement la tête pour constater avec étonnement qu'elle n'était pas à mes côtés. La place qu'elle occupait il n'y a pas si longtemps était à présent vide, et pour confirmer mes soupçons, je pus apercevoir le placard ouvert et vidé entièrement de ses affaires. Elle me faisait quoi là? La crise de la vingtaine? Cette putain de..

Mais sans que je ne puisse avoir le loisir de penser à mes prochains plans ayant pour objectif de la retrouver, cinq hommes, à moins qu'il ne fut six? À vrai dire, je n'avais pas pu réellement distinguer les silhouettes qui me faisaient face et bordel, j'en avais strictement rien à battre. Seul une idée bien précise s'imposait en moi : me tirer immédiatement de cette endroit avant que mes conneries ne me rattrapent une énième fois.

Malheureusement pour moi, le temps semblait jouer contre moi, et je n'avais pas toute ma tête ce matin, l'esprit bien trop embrumé pour agir promptement. Fais chier. Je pouvais m'imaginer d'ici, le destin, se moquant ouvertement de ma personne, et rien qu'à cette pensée, j'enrageais. Je n'avais clairement pas l'avantage, mais je ne pouvais m'empêcher de ne pas céder, me rendre docilement ne me semblait pas être une solution envisageable, et bon sang, ce n'était pas dans mes habitudes.

Malgré tout, sans que je ne fus étonné, deux bras robustes encerclèrent mes avants bras d'une force sans limites, pendant que je luttais sans relâche pour échapper à ce que je redoutais tout particulièrement. Mais je savais qu'il y aurait toujours un moyen de fuir toute sa merde. Oui, il y en avait toujours et irrémédiablement un.
« Arrête de te débattre gamin, on t'a chopé cette fois-ci, me chuchota quelqu'un à mon oreille, la taquinant horriblement de sa voix outrageusement moqueuse.

- C'est ce que vous dites toujours non? répliquais je d'une impertinence sans bornes, une moue satirique aux lèvres.

En réponse à ma provocation, je reçus son poing qui vint violemment percuté ma mâchoire, l'enculé. Mais attiser leurs colères allégeait cette rage que je sentais progressivement monter en moi, et puis dans un sens, c'était vraiment drôle à voir.