borderline ; jungkook [a.s]

9-玖

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❝ Je t'aime, mais je te haïs tout autant. ❞

Jungkook. Il était ici, je n'avais même pas à lever les yeux pour confirmer mes soupçons. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, sa présence m'angoissait horriblement, et j'aurais réellement souhaité qu'il n'ait eu l'idée de passer chez lui. Ça aurait évitée un bon nombre des probables événements à venir. Je m'en serais bien passée mon dieu.

Un bref soupir de sa part eut don de tendre chaque muscles de mon corps, et je me régressais, patientant une réaction cohérente avec ce qu'il pouvait avoir sous les yeux. Les quelques pas en ma direction fit redoubler les battements de mon cœur, et je retenais péniblement mon souffle. Je ne savais plus à quoi m'attendre avec lui, il avait une multitude de facette diverses en ma présence, et cela me déstabilisait au possible, voir m'agacer par moments. En clair, je ne connaissais jamais ses intentions, et c'était tellement perturbant.

Ses bottes claquaient affreusement contre le synthétique parquet de l'appartement, et bientôt ces dernières rencontrèrent les débris de vaisselles brisés par mes soins. J'étais à l'agonie, et l'attente était insoutenable. Je ne pouvais patienter davantage.
« C'est bon, je sais, prononçais je, me relevant dans la foulée.

Rencontrant ses iris assombries par la faible luminosité de la pièce, ou peut-être par la colère qui l'animait? Je ne savais pas trop, mais cela ne me rassurait aucunement.

- Je n'ai encore rien dit, se contenta t'il de me répondre simplement, le ton de la voix neutre.

Les mots me manquaient, ma gorge était à présent nouée, et plus aucune phrase adéquates ne pu franchir mes lèvres. Son calme inhabituel m'inquiétait plus qu'il ne le devrait, et je me pris à reculer, ne sachant quelles comportements adopter dorénavant.

- T'as simplement semé le désordre chez moi. Tu penses que je devrais faire quoi? me demanda t'il, comme si mon sort lui appartenait quelques soit ma réponse.

- Laisses moi seulement partir, je sais même pas pourquoi j'ai fais ça, prononçais je dans un faible murmure.

Un léger ricanement sonnant effroyablement à mes oreilles, m'avertissait que rien de bon ne pouvait advenir. J'étais fichue, il avait l'air plus énervé que jamais.

- Tu es vraiment.. commença t'il dans un sourire fourbe qui me fit perdre la raison.

Hoquetant de surprise, je fus incroyablement surprise de son geste. Sa main effleurait brièvement ma joue, avant d'écarter une de mes mèches qui semblait visiblement le déranger.

- Tu es complètement fou, murmurais je, ne décelant plus le vrai du faux.

Quelques minutes moururent dans un mutisme des plus apaisant, et ce dernier s'entêtait à jouer avec l'une de mes boucles, ses prunelles sombres perdues dans l'espace qui nous entourait. Il interrompit finalement son doux mouvement circulaire, et lâcha la mèche brune dont il s'était emparé pour laisser son bras retombait le long de son corps.