19-拾玖 -pt2

1.3K 78 59
                                    

—

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.



Inspires, expires, inspires, expires, inspires.. Je ne me souviendrais seulement de cela.



Le chaos ; je l'avais semé, je me l'étais pour ainsi dire, approprié, et j'y avais même pris divinement goût. Mais je n'avais malgré tout su extérioriser la rage que contenait avec peine mon être, rendant ma bouche pâteuse, tandis qu'en ma gorge semblait s'épanchait d'un liquide affreusement acide, reflétant le flot de mes sentiments. Les jointures de mes mains écorchés, mes bras recouverts de petites fritures ensanglantés ; je souriais éperdument, et un rire loufoque s'épanouissait lentement entre mes lèvres effroyablement tremblantes.
« patience.. »

Secouant doucement la tête comme pour tenter de chasser les pernicieuses pensées qui envahissaient une énième fois mon esprit, quelques mèches blondes se dégageait lestement de ma vue dans le mouvement. Mon souffle entrecoupé par l'éreintement, l'épuisement à son paroxysme ; rescapé d'une aliénation aussi vilement pure que destructrice, quelques chaînes -qui ne m'était visible- étant liées aux parois de mon âme déchus, mais je persistais à croire que s'était estompé depuis une éternité. J'aimais éperdument espérer en ce monde que tout ira pour le mieux.

D'un geste las, je retirais les quelques débris de verres incrustés en ma peau étrangement blafarde, la douce brise de minuit s'engouffrant en ma chemise déboutonnée ; un bruit sourd parvint à mes oreilles lorsque celle-ci rencontrèrent abruptement le sol. Mais un doux sourire caressait mes lèvres, il ne voulait plus disparaître, il ne voulait plus me quitter, et j'aimais terriblement ça.

La paume de ma main vint involontairement palper la texture moelleuse du fauteuil mis à disposition, et le velours sous mes doigts rugueux me rendait douloureusement fiévreux. La seule chose que je désirais de tout mon être me glissait constamment entre les doigts, et j'en perdais la raison même de mon existence lorsque cette chose n'était auprès de moi, à sa place légitime. Elle était la seule et l'unique personne qui fulgurait ma perception du monde, qui apaisait la tension qui m'habitait périodiquement, capable de me rendre aussi frêle qu'un moineaux de son auguste présence. Elle était la clef de cette énigme qu'était finalement mon existence, de cette poignée de questions qui ne cessaient de m'assaillir inlassablement : elle était la seule, la seule et l'unique.

Je me confondais entre l'effroi et cette doucereuse volupté qui se démultipliait prestement en mon être, me noyant en l'extase de cette langoureuse frénésie. Je la percevais, aussi réel que son inexistence en ses secondes affreusement écoulés. Elle me souriait, aussi tendrement qu'il lui t'était possible de le faire, s'égalisant de par ses propres sentiments éphémères, bien fade lorsque j'avais le malheur des les comparer à ce qu'elle pouvait éprouver à mon égard ; j'en devenais malade. Ses mœurs, ses mimiques, son rire, les parcelles de sa peau aussi blanche et fragile que le porcelaine, ses doigts dessinés d'une infime beauté ; elle était l'icône, l'allégorie de la pureté, la clarté même. Et je l'aimais désespérément, comme aucun n'avait été capable de le faire.
« taehyung bordel, ça fait cinq jours que je t'appelle sans relâche! qu'est-ce qui se passe? »

Deux mains tantôt délicates qu'indéniablement dartres se déposait sur mes épaules désormais nues. Je repris alors doucement conscience de la réalité ; chose que je n'avais clairement pas souhaité. Ma poitrine s'abaissant violemment, mon souffle saccadé s'échouant entre mes lèvres, mon torse recouvert d'une fine couche de sueur ; je vis son visage s'éclaircir, et la compréhension s'y peignait instantanément.
« ne pleures plus mon ange, cela n'y changera rien.

Un flot de réponse diverses vint titiller mes lèvres, mais rien ne pu s'en échapper. J'étais dévasté d'ouïr cette vérité tant niée, tant rejetée. Un bref rictus apparut alors sur mon visage démuni de toute trace de lucidité ; je ne souhaitais désormais plus détenir le contrôle sur moi-même, sans ne plus m'imposer aucune limite, libre d'agir à ma guise.

- le destin accomplira ce que tu as si durement convoité, tu l'as toi-même énoncé, ne l'ou-

- elle m'appartient, murmurais-je suavement comme une évidence, je sais qu'elle en est pleinement consciente, est-ce seulement si insurmontable de devoir accepter cette vérité? prononçais-je plus distinctement, me dérobant de son emprise, mes doigts parcourant ma chevelure chatoyante, craint-elle mes songes à son égard, ses sentiments tout justement naissants? elle est si fascinante, souriais-je subtilement, mes orbes contemplant les bout cristallisés jonchant le sol, et l'observer s'épanouir candidement en ce monde acerbe où tout hurle constamment désillusion me rends fébrile, avouais-je, finalement à court de mots lors d'une poignée de secondes. je veux nous créer un univers où nos âmes pourront se fondre harmonieusement, épurées par la clarté de sa personne, où je pourrais la faire mienne sans me soucier du lendemain.

Plus rien ne semblait subsister aux alentours, j'étais exclusivement esseulé lors d'un minime laps de temps, avec pour unique compagne, sa présence factice qui me hantait perpétuellement.

- c'est une fatalité que nulle ne saura changer, concluais-je en l'observant finalement, m'approchant de sa silhouette à peine perceptible par la pénombre.

Ses lèvres pleines, peintes d'un rouge éclatant, vinrent insidieusement se déposer sur les miennes ; un simple terrain d'entente. Mes mains s'immiscèrent sous sa robe qui mit quelques secondes à atteindre lentement le sol, tandis qu'elle s'emparait durement de mes épaules dans le seul but d'émettre un gémissement tout en se courbant. Mais je n'étais plus vraiment conscient de mes actes, tout comme les siens ; un rêve éveillé, voilà ce qu'il me semblait vivre en cet instant.

- je saurais abréger tes souffrances jusqu'au moment fatidique, je te demande seulement d'être patient durant cette période, m'intima t'elle au creux de l'oreille, son souffle chaud épousant les parcelles de ma nuque basanée. »














[...]














Les quelques rayons de lumières nocturne qui filtraient à travers le store se reflétaient sur nos corps nus. Son corps suscitant scandaleusement à la luxure, je me perdais en sa contemplation, m'échouant lamentablement en mes pensées scabreuses. Sa chevelure blonde étalée sur mon torse, elle somnolait sereinement. La réalité me rattrapait alors peu à peu, et la volonté ainsi qu'un regain d'espoir semblait lentement me gagner, revivifiant l'intégralité de mon être ; une ultime pensée, un énième coup d'œil jeté à ce chemin sinueux, et un doux sourire se dessinait doucereusement sur mon visage.




« mon amour, d'ici peu, nous serons réunis, je t'en fais la promesse. »





















merci (:
déjà 10k, jvous aimes tllmt **

borderline ; jungkook [a.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant