18-拾捌

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Entends-tu? Perçois-tu les battements effrénés de mon cœur?



De toute mon existence, je n'avais pu éprouver pareille souffrance. Des lames par milliers transperçant mon être, déchiquetant mon âme noircie par les années durement écoulées. Il m'était inconcevable de pouvoir tolérer une telle vision, une telle réalité pourtant irréfutable. Et mon cœur cognait en ma poitrine, une douce et sinistre mélodie, une cacophonie infernale faisant écho à l'effroyable silence qui y régnait. Je ne pouvais en supporter d'avantage, c'était trop, beaucoup trop dur.

C'était alors les mains tremblantes que je m'emparais de son visage aux traits délicatement fins, paisibles. Et je ne souhaitais constater les dégâts causés sur son corps, craignant d'une limite sans bornes, les choses que je pourrais finalement y voir. D'une légère caresse, j'écartais dans le mouvement une mèche de sa douce et rayonnante chevelure. Les larmes n'en finissaient plus, et je m'écroulais, m'effondrer littéralement sur son torse, détruite par le choc de cette puissante révélation. Mais je ne pouvais plus tenir, et je ne voulais certainement pas croire à ce qui s'imposait pourtant en moi ; admettre était bien au dessus de mes forces.

Prestement, je déchirais alors son t-shirt dans un subit élan de rage. Une vision d'horreur s'emparait aussitôt de mes pupilles, dilatées par la férocité de l'abomination qui se présentait à moi. Son corps, souillé par d'innombrables traces ensanglantés, des imposantes liaisons grièvement profondes qui finirait par probablement causé sa mort, très certainement imminente. Seulement, accaparée par les mouvement que produisait sa poitrine, s'abaissant et s'élevant cependant rapidement ; je pus alors évacuer toute l'angoisse et la crainte qui m'avait habitait durant tout ce temps, en un seul et unique soupir. Il était toujours là, toujours présent parmi nous, près de moi.

Sa peau ardente m'envoyait clairement des signaux, mais je savais qu'il nous restait peu de temps. Impuissante, je posais de nouveau ma tête contre sa poitrine, très peu consciente de mes propres actes, tout comme de ce qui m'entourait. J'avais immensément mal, sûrement bien plus que ce qu'il pouvait éprouver en cet instant, et le voir dans cet état me rendait dingue, me sachant au final totalement inutile. J'allais seulement assister à son dernier souffle de vie, l'achèvement même de son existence. Et j'avais toujours su, au plus profond de moi-même que ce jour arriverait, mais je n'étais définitivement pas prête.
« me lâches pas, je t'en supplie pas maintenant, prononçais-je faiblement.

Une poigne s'emparait lentement de mon bras, et j'émettais un hoquet de surprise en réaction à ce doux contact. Dans mon affliction, je logeais d'avantage mon visage en son torse, bien trop boulversée.

- regarde-moi, murmurait-il alors d'un ton se voulant apaisé.

Secouant doucereusement la tête, j'exprimais là mon désaccord. Mais il ne semblait pas de cet avis, posant une main sur ma joue comme pour appuyer sa demande ; et je cédais alors, comme toujours.

borderline ; jungkook [a.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant