24-念肆 -pt2

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Mais tu étais la clarté de mes nuits souillées par l'impureté de mes songes morbides. Alia, ne cesses jamais d'émerveiller mon monde.





Une misère incongrue, une atrocité interstellaire ; j'observais mes mains, brouillé par toutes sortes de songes me pointant d'un doigt accusateur, je redoutais par dessus tout la fin de notre périple : je n'avais jamais souhaité cette vie, tout comme elle. Son visage éthéré torturée par l'abomination de ma propre création, il me semblait l'apercevoir à chaque coin de rue, martyrisant l'homme que les regrets avaient fini par forger en une personne méconnaissable à d'antan. Le bien et mal : des piliers factices créés de toute pièce par l'Homme pour pouvoir se donner bonne conscience, une naïveté affreusement risible imposant des mœurs qui n'avait pas lieu d'être.

L'existence de ce parasite aurait dû être supprimée il y a bien longtemps, et me voilà dorénavant errant dans les rues bien monotones de londres, l'esprit égaré en l'espace temps de ma propre histoire. Je survivais lamentablement, espérant être éternellement témoin de l'épanouissement de cet éclat somptueux, hypnotisant à son paroxysme ; elle était l'unique qui semblait me regorger de vitalité en continuité, une véritable source de jouissance.

Un méli-mélo de pensées indéchiffrable, je me laissais submerger par ce cataclysme émotionnel. Comment pourrait-elle me considérer après cela? Ses réactions me semblaient être affreusement imprévisibles désormais, mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même ; elle se bâtissait au reflet de la vie que nous menions, ce quotidien impunément imposé, de la plus égoïste des manières. Une funeste cruauté qui la rendait irrémédiablement dépendante de ma personne ; cette vérité m'horrifiait constamment. Que pourra t'il advenir d'elle lorsque je ne serais plus?

Un effroyable zéphyr s'engouffrant péniblement en mes vêtements légers, je pinçais vaguement les lèvres, une bien vaine entreprise se voulant faire office de barrière. L'épiderme hérissé par la fraîcheur de ce souffle stellaire, je réprimais un juron face à cette subite réaction qu'émettait mon corps, pris de violents spasmes ; la réalité du monde s'imposant férocement en moi. Mes pas se firent inconsciemment plus fulgurants, alors qu'une enseigne illuminée seulement de néons azurs s'offrait à moi, éclairant à elle seule ce qui me semblait être le seuil d'entrée. Un coin isolé de cette fade populace qui m'éreintait éperdument, seul le silence régnait en ce lieu austère.

Les astres figurant lugubrement en ce ciel morne, l'anodine vivacité de ce bleu criard obstruant étrangement ma vue, celle-ci se voyant devenir progressivement incertaine, je divaguais. Le pénombre m'oppressait alors sans dédain pour ma personne, et je m'accrochais instinctivement au premier obstacle qui me faisait face, le souffle affreusement court. L'épouvante à l'état pure, un effroi pourtant si friable mais se voulant être vilement inaccessible ; mon cœur redoublant de vitesse, plus aucune once de régulation. Le mutisme se délectait de cette soudaine aliénation, s'éprenant goulûment de mon être.

Mon souffle entrechoqué par de sifflement guttural atrocement strident, je tentais de retrouver un semblant de lucidité. Une voluptueuse vague de chaleur s'imprégnait vivement de mon être, tandis que la brise nocturne semblait m'enveloppait sans vergogne, accablant ma personne jusqu'alors simplement déboussolé. Un gémissement s'échappait de mes lèvres tremblantes, alors que j'agrippais ma chevelure brunâtre en un besoin existentiel mais avant tout primordial de retrouver prestement la réalité sous mes pieds ; j'inspirais lourdement, mon visage désormais plongé en mes bras facticement tutélaire.
« non.. soufflais-je en un murmure à peine audible, qu'est-ce qu'il m'a pris.. »

mais seul ton visage s'ancrait en moi, tes prunelles noisettes scrutant ma personne en un soupçon d'anxiété rébarbatif.









[...]









Un tumulte régnait depuis un certain temps, mais rien ne paraissait atteindre ma conscience, celle-ci atrocement muette depuis mon arrivée en ces lieux se voulant convivial. La liqueur s'écoulait lestement en les parois de mon âme ; l'amertume d'une vie acerbe tant reniée, je souriais brièvement avant déposer le verre sur le comptoir. Mon cellulaire n'avait cessé d'alarmer mon subconscient, mais j'étais déjà bien trop relégué de cette existence maussade, funestement proscrit entre ces barreaux qu'était mon être. Je n'avais plus la volonté de lui faire face.

Retroussant partiellement les manches de ma chemise, je déposais mes coudes sur la surface boisé, soutenant mon visage de mes mains. Une présence naissait à mes côtés, tandis que le peu de clairvoyance que l'on avait su m'accorder me chuchotait d'y jeter un coup d'œil. Une œillade cependant vannée, je décryptais sa personne avec une étrange complexité, sa silhouette semblant incertaine, comme tout droit sortie d'une burlesque affabulation. Mais je n'y portais pas grand intérêt alors que ma chevalière à mon index me faisait subitement face, présentant là une vérité irréfutable, une destinée aux dents atrocement délétère, préjudiciable.
« ça n'a pas été si compliqué au final, susurrait une voix masculine, m'obligeant à me tourner vers le locuteur.

La tête me tournait atrocement si bien que je décidais d'ignorer, tandis que le tintement des glaçons contre le contenu vitreux semblait cogner vivement mon crâne en un rythme régulier, me rendant soudainement irrité.

- il avait la parole si facile, poursuivait-il d'un ton neutre, il a suffit d'une heure seulement.

Ce bourdonnement cadencé, aux saveurs affreusement aigres, taquinant mon ouïe à m'en rendre totalement fou ; j'empoignais férocement ma chevelure désordonnée. Ma tête fut comme succinctement martelé, et c'était à présent avec mépris que je pressentais les regards en ma direction ; tout le monde me scrutaient accompagné d'une once de dédain, je le ressentais assurément. Ils m'observaient tous, comme toujours.

En quelques secondes, l'objet de mes tracas fut brisé en mille morceaux au sol, et c'était le souffle court que je daignais une œillade courroucée à cette personne, débitant des paroles ne semblant atteindre le seuil de la cohérence à mes yeux. Sa chevelure ébène couvrant une partie de ses iris sombres, il me dévisageait sans aucune trace de vertu ; aucun jugement, aucune émotion apparaissait en ce visage pâle, totalement méconnu. Il semblait propre à l'âme d'un sinistre pantin désarticulé.

Mais la réalité me rattrapait aussi prestement que je coursais l'allégresse d'une vie prospère, d'un avenir assurément serein.




il m'avait finalement retrouvé.

















je suis désolée pour ce foutu retard, les pensées de jk sont foutrement dur à exploiter. aussi, le prochain chap sera assez hard, je préfère prévenir (:

borderline ; jungkook [a.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant