Le lundi fut calme,j'ai fait des factures encore et encore.
Le mardi fut la même chose.
Le mercredi, je ne pensais plus au travail et j'avais mon esprit qui était déjà à ce rendez-vous. Je lui avais envoyé mon adresse.
Nous sommes jeudi, je croyais qu'il n'allait jamais arriver. J'ai pris beaucoup d'avance du matin pour avoir fini à seize heures.
Mon alarme de téléphone sonne et m'annonce le commencement de mon week-end. Je me lève et range furtivement mon bureau, je me rends au bureau de mon assistance et lui donne les derniers dossiers à envoyer.
-Voilà Annabelle, j'ai noté les adresses sur chaque dossier tu n'as plus qu'à envoyer. Bon courage demain et bon week-end d'avance. Dis-je.
Annabelle est une femme d'une trentaine d'années, ses longs cheveux de jais sont magnifiquement attachés en chignon très stricte, elle est toujours en tailleur noir et son bureau est très simple, elle n'a jamais apporté de couleurs. Sa vie est monotone, elle se concentre sur boulot et sa vie de famille, elle a deux enfants. Je n'en sais pas plus sur elle, elle est très réservée.
-Merci Mademoiselle Hart, passez aussi un bon week-end. Me répond Annabelle.
-Annabelle, tutoies-moi et merci.
Je suis assez rassurée que mon patron ait accepté que je prennes congé jeudi et vendredi mais je travaillerais quand même chez moi. Je me dirige dans l'ascenseur et appuie sur le bouton zéro.
Le stress est à son comble, mon estomac a du mal à descendre en même moment que l'ascenseur. Je sors de l'immeuble et m'engouffre dans le froid du mois de novembre New-Yorkais.Les feuilles forment un tapis sur les trottoirs et certains arbres ont encore leurs feuilles avec de belles couleurs automnales et une odeur de marron chaud englobe la ville. Avant de rentrer chez moi, je passe au Starbucks me prendre un café. Je fonctionne grâce au café, c'est mon carburant au quotidien.
Vers dix-sept heures, je suis chez moi. Je commence par me prendre une douche en sortant je m'entoure d'une serviette de couleur vieux rose. Je termine les dernières gorgées de mon cafte je sèche mes cheveux vers le bas pour avoir le plus de volume possible, je les laisse ondulés naturellement. Je me maquille très légèrement et accentue ma bouche avec un rouge à lèvre bordeaux. Après la coiffure et le maquillage qui se finissent une heure et demi plus tard, je mets ma robe de couleur noire, c'est un modèle près du corps qui arrive au dessus de mon genou. Autant mettre ce qu'il faut en valeur. J'enfile en dernier, mes talons aiguilles noirs. Pour terminer ma tenue, j'y ajoute quelques bijoux argentés.
J'éteins à la salle de bain et dans ma chambre, je vérifie avoir tout débrancher quand la sonnette retenti.
J'avance avec un noeud énorme à l'estomac qui se resserre de plus en plus quand j'arrive près de la porte . Je l'ouvre et il est devant moi tel un apollon. Un costard noir avec une barbe de trois jours et il tient dans ses mains un bouquet de roses rouges.
-Bonsoir, comment vas-tu ? Dit-il.
Il me tend le bouquet et je souris à ce geste très gentleman.
-Bonsoir, je vais bien et toi ? Merci pour les fleurs, c'est adorable ! Dis-je en les sentant.
-De rien, c'est normal. Dit-il.
-Tu peux rentrer le temps que je plonge les fleurs dans un vase et puis on y va ?
-Parfait, ça serait bête de les laisser fanées.
Je m'écarte de l'entrée et le laisse rentrer. Je le sens observateur, j'ai de la chance de toujours vouloir ranger, je suis un peu perfectionniste. Je prends un vase dans le meuble au dessus de mon évier et y incorpore de l'eau et j'installe le vase sur la table basse du salon.
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La croqueuse de diamant.
RomanceJe m'appelle Courtney Hart. Je viens de fêter mon vingt-cinquième anniversaire, je suis New-Yorkaise. A mes dix-huit ans, je suis rentrée à la fac de New-York et j'ai eu mon propre appartement. Je n'ai pas une bonne relation avec mes parents et par...