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jeudi 1 septembre

Je me réveille la tête dans le cul, j'ai même pas envie de bouger de mon lit. Les vacances sont passées à une vitesse de folie. Je me souviens encore du sable blanc sous mes pieds lors de notre séjour à Malte. Putain, ça me manque. Je prends cependant sur moi et je me lève pour aller me préparer. Je prends une douche rapide, m'habille à la va vite et me dirige dans la cuisine. Ma mère est déjà debout, en train de faire le café. Elle me demande si j'ai bien dormi et si j'appréhende ce premier jour de cours. Si tu savais à quel point je m'en tape de ces histoires de premier jour, c'est un jour d'on ne peut plus normal pour moi. Mais je vais jouer la carte du mec sensible qui a peur d'être dans une classe pourrie avec un emploi du temps pourri. Elle me sourit tendrement et elle pose un plateau rempli de bonnes choses sur la table à manger. Eh, je vais me mettre très bien ce matin. Maman part réveiller Sonia, ma petite sœur me laissant seul dans la cuisine. Je m'assois à table et prends un peu de tout. Croissants, chocolat chaud, tartines... Je vais même pas rigoler avec la bouffe, là. Je suis très vite rejoint par la petite. Elle prend place sur mes genoux, sans permission, bien sûr.

Sonia - Tu manges tout ça??

Moi - Bah oui, j'ai une grosse journée qui m'attends. Toi aussi, tu devrais beaucoup manger pour être en forme aujourd'hui.

Son regard reste fixé sur mon assiette pleine. Bon, c'est vrai que c'est beaucoup. Mais faut me comprendre je suis un homme. Sonia se lève pour allumer la télé et mettre ses dessins animés stupides là. Je ne le dirai jamais à voix haute qu'ils sont stupides, je risquerai de la vexer.
Une fois mon petit gros déjeuner pris, je sors de la cuisine pour aller dans ma chambre prendre mon sac. Je prends ensuite la porte après avoir dit au revoir à ma petite famille. Direction, le lycée.

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Assis au fond de la classe, tout seul, j'écoute le baratin du professeur principal qu'il répète tous les ans. Cette année, le bac, blablabla, faut travailler, blablabla. On sait, remballe. Je suis à moitié avachi sur mon bureau, à la limite de fermer les yeux et tomber dans un profond sommeil. Je ne prends même pas la peine de regarder la tête des gens de ma classe parce que je ne vais même pas les calculer. Je préfère ne pas me mélanger. Le prof décide de faire alors l'appel.

Prof d'histoire - Levez-vous, on va organiser la classe de sorte que vous soyez par ordre alphabétique.

Fait chier. Je n'ai aucune envie de devoir me coltiner un voisin de classe qui va vouloir qu'on fasse connaissance ou je ne sais quoi. C'est mort, je ne veux pas.

Moi - Je peux être au fond, monsieur?

Il se tourne vers moi et me regarde par dessus ses lunettes. Putain, Kiran, reste calme, il est pas du tout en train de te prendre de haut.

Prof d'histoire - Mh, vous êtes monsieur...?

Moi - Martinez.

Prof d'histoire - Et bien, monsieur Martinez, pourquoi ce désir d'être isolé?

Moi - Je suis plus concentré.

Prof d'histoire - C'est un bien faible argument que vous avez là. Je me vois de refuser votre demande.

Fils de chien. Il se prend pour qui à parler dans son langage soutenu à la con. Je vais me mordre la lèvre pour éviter d'être insolent le premier jour. Je finis par me lever comme les autres et rejoins le fond de la salle. Qu'est-ce qu'ils ont l'air con à sourire tous comme si ils ne s'étaient pas vus depuis 14 siècles. Je vais réellement être associé à ça toute l'année? Encore? Vite que ça se termine, putain.

Blow it in the windOù les histoires vivent. Découvrez maintenant