flash-back n°6

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Le procès a été clôturé le 14 septembre. En effet, ils ont fini par me croire mais étant donné les preuves accablantes que je leur avais donné ils ne pouvaient que me croire.

Samedi 19 mars 2016

Jeremy - Voici, messieurs, les messages et photos "snapchat" qu'envoyait Mademoiselle Ben Arfa à mon client. Ceux-ci en disent long sur les rapports sexuels que ont eu l'accusé et la victime dans le passé.

C'était des textos principalement composés de "viens à la maison, j'ai envie de toi" ou "viens me baiser" et pleins d'autres que je ne citerais pas. Il y avait les nudes qu'elle m'envoyait. On a quand même flouté, on est pas des tarés. Et puis Kehlani a commencé à pleurer en disait que c'était moi, que je l'avais forcé à plusieurs reprises mais elle n'a pas été prise au sérieux.

Mes parents et moi sommes plus proches malgré qu'ils ont découvert une autre facette de moi. Oui, Kehlani a décidé de ressortir quelques messages et photos que je lui avais envoyé. Aucune originalité. C'était assez gênant étant donné que j'étais innoncent, je ne méritais pas de me faire afficher de cette manière. Mais bon, le juge n'en était pas convaincu alors... Ça a été affiché devant mes parents.
Ce procès m'a appris beaucoup sur moi. Le nombre de nuits où j'ai pas fermé l'oeil parce que je pensais au jour où Kehlani réussirait à me faire enfermer ne se compte même plus. J'y pensais quand le procès était loin d'être remporté. Ces nuits là, les larmes que je versais en silence signifiait beaucoup. J'avais été mis à nu (c'est le cas de le dire), tout ce qui me hantait, tout mon passé de dealer, voleur et délinquant avait été retourné contre moi. On s'en est servi pour pouvoir me coller un viol sur le dos. Ma mère a également témoigné lorsqu'elle a été à la barre. Et elle n'a pas été d'une grande aide.

Lundi 11 avril 2016

Le juge - J'appelle Mme Martinez à la barre.

Je me retourne pour voir ma mère se lever et se diriger vers le pupitre. Elle tremble, je le vois et ça me tue.

Avocat de Kehlani - Comment allez-vous madame?

Maman - Plutôt bien, je dois le dire.

Avocat de Kehlani - Ça ne vous fait rien de voir votre fils dans cette situation?

Maman - Bien sûr que si. Ça me blesse du plus profond de mon coeur. Mais je sais qu'il n'a rien fait alors je suis confiante.

Avocat de Kehlani - Bien. Dites moi madame... Comment ça se passe avec votre fils à la maison?

Maman - Très bien. Il est plus souvent à la maison, il aide et il n'est plus du tout sur la défensive comme il l'était.

Avocat de Kehlani - Ça a été une période difficile non? Lorsque vous deviez aller le chercher au commissariat ou quand il devait rentrer bourré à la maison. Vous en avez souffert?

Maman - Énormément.

Avocat de Kehlani - Qu'est ce qui l'a fait radicalement changé de comportement?

Maman - Et bien... Il a maintenant 2 ans, j'ai été hospitalisée et on m'a annoncé que j'avais une maladie incurable. Ça a été le drame pour tout le monde. Mais il s'avérait que ce diagnostic était erroné. Je suis donc hors de danger. Mais Kiran a réellement eu peur de me perdre et il s'est juré de ne plus nous faire de mal.

Avocat de Kehlani - Quelle belle histoire. Dites m'en plus sur le "nous". C'est qui ce "nous"? Votre mari, votre petite fille? Qui se rajoute à votre personne?

Je la sens me lancer un regard plein de regret. Maintenant qu'elle était lancée, elle ne pouvait plus reculer mais je ne lui en voulais pas. Je sais que de toute manière, ce dossier allait être ouvert.

Maman - ...Moi et... Moi et ma fille, Sonia.

Avocat de Kehlani - Ils vous a fait du mal? De manière volontaire? (elle hoche la tête) A plusieurs reprises? (elle hoche encore la tête) De quelle manière madame? Morale ou physique?

Maman, éclatant en sanglots - Les deux.

Je baisse ma tête et frotte mes yeux avec mes mains. Je ne veux pas pleurer devant toute cette audience. Hors de question. L'interrogatoire pour ma mère se termine après plusieurs questions toujours autant personnelles. Bref, l'enfer.

Au jour d'aujourd'hui, je suis tiré d'affaire et je ne veux plus avoir affaire à des problèmes avec la justice. Mon casier judiciaire est assez bien rempli je pense...

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Flash-back en ligne, bon c'est un des derniers, j'en referais plus tard dans l'histoire! Bisousss

Blow it in the windOù les histoires vivent. Découvrez maintenant