Chapitre 18

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Septembre 2009

    

Je suis là, assise à côté de lui dans sa Clio sport, et comme chaque fois que je me retrouve en sa présence, j'ai l'impression d'avoir été transportée dans un monde parallèle. Je ne peux pas m'empêcher de le dévorer du regard, et lorsqu'il tourne la tête et que je croise ses iris océan, je rougis malgré moi.

Il finit par pouffer de rire et je lui donne une tape sur le bras pour le faire taire.

— Arrête de te moquer de moi !

— C'est pas de ma faute, tu me zieutes comme si tu m'avais pas vu depuis un mois ! Comment veux-tu que je garde mon sérieux ?

— Mais je ne t'ai pas vu depuis un mois !

— Ah oui, c'est vrai.

Il se tait brusquement et la malice dans ses yeux se transforme en quelque chose de beaucoup plus tendre. Mon épiderme réagit instinctivement et je suis parcourue d'un long frisson.

— Tu m'en voudrais de te dire que tu m'as manqué ? m'interroge-t-il brusquement.

Je secoue vivement la tête. Que je lui en veuille ? Non mais, il est bête ou quoi ? Comment est-ce que je pourrais lui en vouloir de me dire un truc aussi mignon ! Seulement, mes mots butent les uns contre les autres à l'intérieur de ma bouche et rien ne sort sinon un miaulement étouffé. Encore une fois, mes joues s'embrasent.

— Tu es adorable quand tu rougis.

— Arrête ! je proteste vigoureusement. Après, je vais rougir encore plus.

Il me sourit gentiment, puis arrête brusquement la voiture, mettant fin à notre chamaillerie.

— On est arrivés.

Le parc dans lequel Vence nous a emmenés est assez vaste, mais un peu éloigné de la ville et peu connu. Je n'ai dû y mettre les pieds qu'une ou deux fois. Un chemin longe l'étang central pour se perdre ensuite dans les bois avoisinants. Je pense que nous y serons tranquilles.

— Tu connais ? me demande Vence.

— Vite fait. Je ne suis pas venue souvent.

— C'est un de mes endroits préférés.

Il me sourit gentiment et me prend la main pour m'entraîner vers le bord de l'étang. J'ai l'impression que c'est le geste le plus naturel du monde. Sa paume est douce et chaude dans la mienne.

Nous marchons quelques minutes en silence, toujours main dans la main, puis Vence me demande :

— Alors, de quoi tu voulais me parler ?

J'hésite. Je sais que je vais briser la magie de l'instant mais en même temps, c'est parce que je voulais lui raconter mes ennuis que nous sommes là. Alors, difficile de faire marche arrière.

— En fait, dis-je, tu es la dernière personne à qui je devrais parler de tout ça... mais tu es aussi la seule personne à qui j'ai vraiment envie d'en parler.

Je soupire, puis, histoire d'être sûre que j'ai raison de lui faire confiance, je murmure :

— Tu serais prêt à parler de Valentin ?

Vence se tend immédiatement, mais il ne lâche pas ma main. Il la serre juste un peu plus fort.

—Si ça peut te rendre service, oui, je suis prêt.

Soulagée par sa réponse, je ne me laisse pas le temps de réfléchir et je me lance. Je commence par le début, comme chez la psy.

Je raconte Adrien et la soirée qui a tout changé.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 17, 2016 ⏰

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