Besoin d'une secrétaire

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Point de vue de Michael

Ca fait deux heures qu'Abbigaelle est partie, aucun message, aucun signe de vie. J'ai très envie de l'appeler pour savoir comment se passe sa visite. Peut être que je la dérangerais... Je ne sais pas...

Oh et puis si, je l'appelle. Si elle est occupée elle m'enverra juste un message.

Je compose donc son numéro et attend qu'elle décroche.

Mais elle ne répond pas.

J'hésite à lui laisser un message mais je m'y résout. J'espère que la visite se passe bien et que ce maudit appartement sera vite vendu. Honnêtement, qui garde encore son propre appartement même quand il ne sert plus ? Certe elle y est retournée, seulement à cause de conflits, mais maintenant ça ne sert plus. Je ne veux plus jamais qu'elle ai besoin d'un autre chez elle. Elle vit ici, cet endroit est autant à moi qu'a elle et je veux qu'elle le comprenne. 

Mon portable se remet à sonner et le numéro qui s'y inscrit m'est inconnu. Ce qui est impossible, je connais toutes les personnes qui m'appellent sur ce portable, c'est mon personnel et très peu de personne ont mon numéro. Je ne devrais pas répondre mais la curiosité est plus forte.

-Allo ?

-Bonjour Monsieur, ce portable a été retrouvé dans la voiture qui vient d'avoir un accident

Un accident ? Abbigaelle. Je pousse un cri d'horreur et ma respiration se fait de plus en plus rapide. Abbi a eu un accident. Un accident. Putain !

-Comment va t'elle ? Où est elle ?

-Elle a été emmenée à l'hopital, mais elle est hors de danger

-Quel hôpital ?

Pendant que cet homme me donne l'adresse au téléphone, je saute dans ma voiture.

La route me parait bien trop longue et ma tête s'imagine des choses de plus en plus graves et inquiétantes. Mon dieu, faites qu'elle aye bien. Je ne peux pas vivre sans elle. Si je l'avais accompagné, peut être que tout se serait passé autrement ? J'aurais du être là, j'aurais du.

J'arrive enfin devant l'hôpital et avant de sortir, une vieille habitude me rappelle de cacher mon identité. J'attrape un chapeau noir et un faux nez que je colle negligement sur le mien et je sors en courant.

La dame de l'accueil me donne le numéro d'une chambre que je trouve rapidement. J'ouvre la porte. Et je la vois. Elle est là, branchée de partout. Inconsiente. Je pousse un long soupir fébrile. J'ote mon faux nez que je déteste porter devant elle. Je veux qu'elle me voit toujours comme je suis. Et je suis un homme fou amoureux dépourvu de vie et de joie sans elle. Je m'assois près d'Abbi et prend doucement sa main froide dans la mienne.

La porte s'ouvre sur un presumé medecin et je suis soulagé de ne pas avoir à aller le chercher.

-Bonjour Monsieur. Vous êtes son conjoint ?

-Oui. Repondis je en me levant pour aller lui serrer la main.

Il me regarde une seconde dans les yeux et je comprends bien qu'il sait qui je suis. Je retire rapidement mon chapeau.

-Ca rentrera dans le secret medicale. Lui dis je 

Ses sourcils se fronçent et il regarde Abbi, puis moi.

-Vous ne semblez pas au courant

-De quoi ?

Il s'avance et prend la télécommande pour allumer la petite télé dans la chambre.