Noir Corbeau.

Chapitre 15

   La fin du premier trimestre arriva à grands pas. Depuis le club de duel, il s'était passé pas mal de choses. Tout d'abord, nous avions découvert qu'Harry était capable de parler le Fourchelang, la langue des serpents. Je fus très surprise en l'entendant murmurer au serpent que Malefoy avait fait apparaître lors de la première séance du club de duel. Lui-même ne s'en était même pas rendu compte, ce qui rendait les choses encore plus effrayantes. Ensuite, peu avant les vacances, Harry était tombé par hasard sur les lieux d'une nouvelle agression. En effet, Justin Finch-Fletchley avait été découvert près de Nick Quasi-Sans-Tête, qui flottait au-dessus du sol. Techniquement, ce dernier ne pouvait pas mourir une seconde fois mais Justin était bel et bien pétrifié, comme Miss Teigne et Colin Crivey avant lui. Cela faisait beaucoup trop en peu de temps et l'ambiance au château était de plus en plus tendue. Les réservations pour le Poudlard Express s'étaient remplies à une vitesse folle.

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   Harry, Ron, Hermione, Fred, George, Ginny et Sally-Anne m'avaient accompagnée jusqu'à la gare de Pré-au-lard. George tirait ma grosse valise derrière lui. J'étais contente de voir qu'ils avaient tous prit le temps de venir me dire au revoir. Dean n'était pas là, depuis l'incident avec Sally-Anne il ne voulait plus me parler. Sally était une bonne amie, c'était une fille très extravertie, avec beaucoup d'humour et j'aimais beaucoup passer de temps avec elle. Quant à Zabini, je le croisais parfois dans les couloirs et nous nous saluions par politesse, mais nous n'avions pas eu d'autres discussions. Drago m'ignorait royalement, et je faisais de même de mon côté. Rien d'important de ce côté là...

   — Bon. On est arrivés, dit George, essoufflé.

   — Merci beaucoup, George.

   — Y'a pas de quoi.

   J'avais les larmes aux yeux. J'avais terriblement envie de rester ici, avec eux, mais ma famille me manquait. De plus, je leur avais promis de rentrer pour Noël.

   — Vous allez me manquer... avouai-je finalement, en essuyant mes yeux.

   — Ooooh... dirent-ils en chœur.

   Ils vinrent tous se placer autour de moi et m'enlacèrent affectueusement. Je reniflai et émis un petit rire. Harry me prit dans ses bras.

   — À bientôt, Lizzie. Passe de bonnes fêtes.

   — Toi aussi. Vous tous, passez de bonnes fêtes.

   J'allai enlacer chacun de mes amis et montai dans le train, portant ma grosse valise à bout de bras. Je me dépêchai de trouver un compartiment, y laissai ma valise et revins à la porte, d'où je fis de grands signes de la main vers mes amis. Ils firent de même de leur côté, et restèrent sur le quai jusqu'à ce que le train démarre et disparaisse de leur vue. Avec un soupir, je revins jusqu'à mon compartiment. Je m'assis sur une banquette, repliai mes jambes sous mes fesses et tournai mes yeux vers le paysage qui défilait.

Toc toc toc.

   Je retournai brusquement mon ma tête vers la porte du compartiment pour y voir Dean qui souriait timidement. Je lui fis signe d'entrer.

   — Salut, Lizzie.

   — Salut, répondis-je d'un ton cassant.

   Dean s'assit sur la banquette d'en face, collé à la porte.

   — Lizzie...

   — Mmh ?

   — Tu m'en veux ?

   — Oui.

   Il ne répondit pas tout de suite.

   — Je suis désolé, je n'aurais pas dû réagir comme ça avec Perks... Mais j'avais peur que tu ne passes plus de temps avec elle qu'avec moi...