Noir Corbeau.

Chapitre 20

   Nous passâmes la nuit à l'infirmerie. Madame Pomfresh nous autorisa à sortir vers midi. Après avoir mangé, nous allâmes nous asseoir dans le parc, près du lac. Je me demandais où était Remus, si il était revenu au château après et surtout si il n'avait blessé personne...

   Nous fûmes bientôt rejoint par Hagrid, qui reniflait bruyamment.

   — Je sais que je ne devrais pas être heureux de ce qui s'est passé hier soir..., commença-t-il avec un grand sourire. La fuite de Black, et tout ça... Mais Buck s'est échappé ! Il est libre !

   Aussitôt, nous nous confondîmes en félicitations.

   — C'est merveilleux !, s'exclama Hermione, feignant l'ignorance.

   — Oui, je n'avais pas du l'attacher assez solidement...  Ce matin, j'avais un peu peur qu'il soit tombé sur le Professeur Lupin, mais Lupin affirme qu'il n'a rien dévoré cette nuit...

   — Comment ça ?, demandai-je.

   — Vous n'êtes pas au courant ? Rogue a tout raconté aux Serpentard... Je croyais que tout le monde savait à l'heure qu'il est... Le professeur Lupin est un loup-garou. Et hier soir il était en liberté dans le parc. Maintenant, bien sûr, il est en train de faire ses valises... Il a donné sa démission à la première heure ce matin. Il ne voulait pas prendre le risque que cela ne se reproduise.

   Alors que j'étais devenue complètement blanche, Hagrid me demanda si j'allais bien. Pour toute réponse, je me levai d'un bond et me mit à courir jusqu'à l'intérieur du château où je regagnai le bureau de Remus. La porte était ouverte. Il semblait m'attendre.

   — Je t'ai vue arriver., me dit-il en pointant la carte du Maraudeur du doigt.

   — Pourquoi tu t'en vas ?, demandai-je de but en blanc.

   Son sourire disparut.

   — Ma petite princesse... Comprends bien que maintenant que toute l'école est au courant, ça va être plus compliqué... Aucun parent ne souhaite avoir un loup-garou comme professeur pour leur enfant.

   — Tu ne peux pas partir ! Tu es un très bon professeur, Remus ! Tu ne peux pas partir... Tu ne peux pas m'abandonner...

   Il s'approcha de moi et s'agenouilla en posant une main sur mon épaule.

   — J'aurais pu mordre n'importe lequel d'entre vous, hier soir. J'aurais pu te blesser. Je ne veux plus que ça recommence.

   — Mais... On va trouver une solution ! Il y a ta potion, Remus !

   — Ne rends pas les choses plus compliquées, ma grande... Et puis, on ne se dit pas adieu. Cet été, si tu le souhaites, je t'accueillerai chez moi avec plaisir.

   J'hochai la tête. Il me prit dans ses bras.

   — Ne pleure pas, ma princesse. On se revoit très bientôt, d'accord ?

   Nouveau hochement de tête. Je refoulais mes larmes du mieux que je pouvais. Remus m'embrassa le front une dernière fois et quitta son bureau. Je l'entendis parler à quelqu'un puis Harry entra. Il se précipita sur moi. Je me jetai dans ses bras et me mis à pleurer.

   — Je sais..., soupira mon frère. À moi aussi, il va me manquer.

   Il resserra son étreinte.

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   La veille de la fin de cours, Harry reçut un paquet au petit-déjeuner. C'était un minuscule hibou qui l'avait apporté. Il était si petit que je me demandais comment il avait fait pour transporter le paquet. Il y avait une lettre avec :