Chapitre 2

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   Je n'avais jamais prit l'avion de ma vie. J'avais été élevée par des Sorciers capables de transplaner alors l'avion était une chose très superflue... Mais Hermione était née-Moldue alors sa famille utilisait des choses inconnues pour les Sorciers. Lorsque mon amie m'annonça que nous allions nous rendre en France en avion, j'avoue m'être demandé ce que c'était... Elle m'a alors expliqué que c'était un engin doté de deux grandes ailes capables de voler. Nous, nous volions grâce à des balais individuels alors que les Moldus étaient complètement avancés sur leur temps et avaient inventé une machine capable de transporter plusieurs personnes à la fois. C'était totalement fascinant.

   Les Granger m'avaient accueilli la veille du départ. J'avais dormi avec Hermione, dans un matelas posé à côté de son lit. Le lendemain, ses parents, William et Anne, nous avaient réveillé assez tôt, le vol décollant vers dix heures du matin. Une fois à l'aéroport, ils durent tout m'expliquer sur le fonctionnement des embarquements. Je me sentais un peu perdue mais ils furent adorables avec moi et cela me rassura un minimum. Hermione étaient tout excitée de m'emmener avec elle en vacances, et je partageai son enthousiasme. C'était la première fois que je partais en vacances aussi loin de chez moi et sans mes parents. Comme on dit, il y a une première fois à tout. Une fois bien assise et attachée à ma place attitrée, à côté de mon amie, je ne fis que regarder par le hublot sur ma droite. Lorsque l'on nous annonçâmes que nous allions bientôt décoller, je m'accrochai à mon siège comme par réflexe. Hermione émit un petit rire. Une jeune femme en uniforme bleu, une hôtesse d'après les Granger, s'approcha de nous.

   — Est-ce que tout va bien ?, demanda-t-elle avec un grand sourire.

   Je me retournai vers elle, paniquée. Hermione répondit à ma place.

   — C'est la première fois qu'elle prend l'avion. Elle est un peu stressée.

   — Ah, je comprends. Est-ce vous aimeriez un chewing-gum pour le décollage ?

   — En quoi un chewing-gum m'aiderait à me calmer ?, demandai-je un peu sèchement, sans cependant le faire exprès.

   La panique prenait le dessus sur la politesse.

   — Durant le décollage ou l'atterrissage, il y a un changement de pression atmosphérique qui bouche vos oreilles et fait ressentir une douleur plus ou moins aiguë. Mâcher un chewing-gum vous permettrait d'atténuer cette douleur.

   OK, alors complètement rien à voir avec mon stress.

   — Je veux bien., dit Hermione. Pour Lizzie aussi, s'il vous plaît.

   — Je vous apporte ça tout de suite.

   L'hôtesse avait un léger accent français. Elle repartit et revint quelques minutes plus tard avec deux chewing-gum qu'elle nous tendit. Je le mis dans ma bouche précipitamment.

   — Le décollage est imminent, Mesdemoiselles. Je dois retourner m'asseoir. Je vous prierai de vous attacher, s'il vous plaît. Pour votre stress, jeune fille, je vous conseille de souffler un bon coup. Vous arrêterez de paniquer lorsque nous aurons décollé, je vous le garantis.

   — Bien sûr. Merci beaucoup., répondit Hermione.

   Elle avança vers la rangée devant nous et fit aux occupants des sièges. les mêmes recommandations qu'à nous. Hermione me prit la main.

   — Arrête de stresser, Lizzie, ça va bien se passer. Regarde dehors, tu vas voir, c'est magique.

   Je soufflai un bon coup et jetai un coup d'œil dehors. Soudain, l'avion se mit à bouger. Je retins une exclamation de surprise. L'avion avança sur quelques dizaines de mètres et quitta la terre ferme. Nous décollions. Hermione avait raison. C'était magique de voir le sol s'éloigner de plus en plus, jusqu'à ce que les autres avions inutilisés deviennent de petits points blancs impossible à discerner. Je souris malgré moi. Bye bye, l'Angleterre !

Noir Corbeau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant