Chapitre 9

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   Je rejoignis Ron et Hermione aux Trois Balais un peu plus tard. Mione m'avait vue avec Drago en entrant et je lui avais fait signe d'éviter de me faire remarquer par Ron. Elle l'a entraîné dans un coin opposé. Je suis restée quelques minutes de plus avec Drago. Je l'ai remercié pour m'avoir offert la Bièrraubeurre et lui ai promis de refaire la même chose à la prochaine sortie. Juste un verre.

   Pourquoi étais-je si faible quand il s'agissait de Drago ?

   Lorsque je me suis assise avec mes amis Gryffondor, j'ai utilisé Sally comme alibi. Hermione n'a pas arrêté de me jeter des regards noirs mais moi, je souriais. Elle m'avait protégée, alors qu'il s'agissait de Drago Malefoy. C'était dans ces moments-là que je me rendais compte à quel point je tenais à elle. C'était mon alter ego, mais en féminin.

   En rentrant, nous avons offert ses bonbons à Harry. Il était content. Je lui avais envoyé le plus d'images possibles, en dépit de mon mal de tête. Il m'a grandement remercié et m'a expliqué qu'il avait reçu l'une d'entre elles alors qu'il buvait le thé avec Lupin. Il lui a alors expliqué notre lien. Apparemment, Lupin était fasciné. Aussi, Rogue était venu lui apporter une potion au même moment. Harry avait trouvé ça étrange. J'avoue que c'était intrigant.

   Après le dîner d'Halloween, toujours aussi somptueux, nous remontâmes rapidement dans notre tour. Une foule s'était amassée devant l'emplacement du portrait de la Grosse Dame. Percy arriva et demander à tout le monde de se pousser car "je suis préfet-en-chef." Lorsqu'il fut devant le portrait, il demanda d'une voix tremblante d'aller chercher le Professeur Dumbledore. Ce dernier arriva un instant plus tard. Il traversa la foule et nous en profitâmes pour aller voir de plus près.

   — Par la barbe de Merlin !, m'exclamai-je, choquée.

   La toile qui abritait normalement la Grosse Dame avait été lacérée de haut en bas, certains morceaux de toile étaient même tombés au sol. Cela me donna des sueurs froides. Qui était assez monstrueux pour faire ça ?

   — Il faut absolument la retrouver., déclara Dumbledore. Professeur McGonagall, allez prévenir Rusard s'il vous plaît, et dites-lui de chercher la Grosse Dame dans tous les tableaux du château.

   — Vous aurez de la chance si vous la trouvez !, lança une voix nasillarde.

   Je levai la tête. Peeves, l'esprit frappeur de l'école, flottait dans les airs juste au-dessus de nous. Je ne l'avais croisé que très rarement. Il ne cessait de chercher des noises à Rusard et pour ça je le trouvais drôle. Mais il gardait son air narquois en toutes circonstances, y comprit celle-ci, alors qu'il n'y avait aucune raison de se réjouir.

   — Que veux-tu dire, Peeves ?, lui demanda Dumbledore.

   L'esprit perdit immédiatement son sourire. Il n'osait jamais s'en prendre à Dumbledore, tout comme il évitait à tout prix le Baron sanglant, le fantôme de Serpentard.

   — Elle a honte, Monsieur le Grand Directeur., expliqua-t-il d'une voix mielleuse. Elle ne veut pas qu'on la voie. Elle est dans un état épouvantable... Je l'ai vue dans le paysage du troisième étage en se cachant derrière les arbres.

   — A-t-elle dit qui lui avait fait ça ?, interrogea Dumbledore.

   — Oh, oui, il est devenu fou furieux quand elle a refusé de le laisser entrer.

   Il fit une pirouette dans les airs, tout en sachant que nous étions pendus à ses lèvres.

   — Quel caractère il a, ce Sirius Black !

   Mon cœur rata un battement. J'eus l'impression de tomber de dix étages.

Sirius Black était dans l'école.

Noir Corbeau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant