Noir Corbeau.

Chapitre 2

Quelques jours plus tard, nous nous rendîmes sur le Chemin de Traverse pour acheter nos fournitures de l'année à venir — mais surtout pour visiter la boutique de Fred et George, Farces pour Sorciers Facétieux.

Parmi le reste des boutiques, elle déteignait très facilement. Celle d'Ollivander était désormais vide, et nul ne savait où il était passé. Le glacier de Florian Fortarôme aussi. Les autres étaient toujours là, mais l'allée n'était plus aussi vivante. Ça m'a fait un sacré choc lorsque nous y sommes arrivés.

Nous avons commencés par le nécessaire. Les livres, le matériel pour les Potions, et Mrs Guipure pour Harry et Ron, dont les robes étaient devenues trop courtes. De mon côté, ma croissance était visiblement en pause. Je continuais d'avoir l'espoir de prendre encore quelques centimètres, mais ça me semblait vain.

Lorsqu'enfin nous entrâmes dans la boutique des jumeaux, je ne pus empêcher ma poitrine de se gonfler de fierté. J'étais terriblement heureuse pour eux.

Alors que mes amis se dispersaient pour explorer, je me mis en quête de les retrouver.

— Fred ! George ! interpellai-je en les apercevant finalement.

Ils se tournèrent vers moi en un seul mouvement.

— Oh, Lizzie !

— Quel plaisir de te voir enfin visiter notre petit chef-d'œuvre.

Je m'empressai d'aller les enlacer.

— Je suis si fière de vous ! Regardez-moi tout ce monde !

— Et encore, c'est un jour assez calme, répliqua Fred.

J'affichai un sourire euphorique.

— C'est formidable.

— On n'a pas oublié ta contribution, me dit George en passant un bras autour de mes épaules.

— Alors, je t'en prie, choisis ce qui te ferait plaisir, continua Fred. C'est gratuit.

— Vous plaisantez ??

— Absolument pas. En tant que testeuse officielle, et collaboratrice, ça faisait partie du contrat !

— Alors fais-toi plaisir.

Je les regardai tour à tour avec émotion.

— Je suis si fière de tout ce que vous avez accompli...

— Merci, ma Liz, on n'y serait pas arrivé sans ton aide précieuse, répondit Fred.

— Ni celle de Harry ! ajouta George. Nous n'avons pas oublié son geste extrêmement insensé et généreux. Où est-il, qu'on aille le saluer ?

— Je l'ai vu se diriger vers les bacs de poudre d'Obscurité Instantanée, dis-je en désignant le fond de la salle.

— Très bien. À plus tard, Lizzie.

— Et n'hésite pas à te servir !

Ils déposèrent chacun un baiser sur mes joues et disparurent parmi la foule. Le sourire jusqu'aux oreilles, je tâchai d'examiner tous les présentoirs de la boutique. Bientôt, je rejoignis Ginny et Hermione, qui semblaient s'intéresser à un présentoir rempli de petites fioles roses.