Noir Corbeau.

Chapitre 27

   Je posai mon dernier pull sur les autres, dans ma valise et soupirai. Je m'étirai pour retirer la douleur dans le bas de mon dos tant je m'étais baissée ces dernières heures. J'avais fait un dernier tour de dortoir pour voir si je n'avais rien oublié et bien sûr, des tas d'affaires m'appartenant étaient restées cachées sous mon lit.

   Lavande et Parvati avaient déjà déserté la chambre depuis longtemps, nous laissant seules Hermione et moi. Soudain, on toqua à la porte.

   — C'est ouvert !, prévins-je.

   La porte s'ouvrit. Sally-Anne apparut dans l'encadrement. Je me jetai dans ses bras. Nous nous enlaçâmes.

   — Tu vas bien ?, lui demandai-je.

   — Ça peut aller. J'ai parlé avec Anthony.

   — Alors ?

   — Il... comprend, je crois. On était très mal à l'aise. Je m'en suis voulue de lui infliger ça, je crois qu'il m'aimait vraiment beaucoup...

   — C'est pas grave, tu sais. Le plus important c'est ton bonheur.

   Elle hocha la tête doucement.

   — Comment va Harry ?, questionna-t-elle.

   — Mieux, je suppose. Nous n'en avons pas reparlé mais je sais qu'il n'arrête pas d'y penser. J'imagine qu'il lui faudra beaucoup de temps avant de passer à autre chose. Cela me brise le cœur de le laisser cet été, mais Dumbledore veut qu'il reste chez les Dursley. Je pense qu'il veut la même chose que moi, que Harry puisse aller mieux et la meilleure chose serait de l'éloigner du monde des sorciers. Mais je sais qu'on se reverra bientôt. Tu as des projets pour cet été ?

   — Je crois qu'Adam veut qu'on vienne passer les vacances chez lui et sa fiancée, Anna.

   — Adam et Anna, c'est marrant. A et A.

   Sally me fixa quelques secondes.

   — Tu t'amuses vraiment d'un rien, Liz'.

   — Oui, bon, ça va..., grommelai-je.

   — Et toi, du coup ? Tu fais quoi cet été ?

   — Nymphadora revient quelques jours. Elle me manque beaucoup.

   — J'imagine bien...

   Nous restâmes silencieuse un moment. Hermione surgit alors dans la chambre.

   — Ah, tiens, bonjour Sally !

   — Bonjour, Hermione.

   — Il va falloir descendre, les filles, Harry et Ron nous attendent devant la Salle Commune. Sally, c'est ta malle qu'ils gardent avec eux ?

   — Oui, c'est la mienne. Je les ai croisé dans le couloir alors je leur ai demandé de la garder pendant que j'allais voir Lizzie.

   — D'accord, très bien. Liz', tu es prête ?

   — Je n'ai plus qu'à fermer ma valise.

   Cela se fit assez facilement, le sortilège d'extension de ma mère marchait toujours.

   Lorsque nous fûmes prêtes, nous descendîmes les escaliers et retrouvâmes les garçons dans le couloir devant la porte de la Salle Commune. Je les embrassai sur la joue.

   Nous nous rendîmes dans le hall bondé d'élèves. Il y régnait une agitation frénétique. Tous les élèves de Poudlard, Beauxbâtons et Durmstrang étaient mélangés, s'adressant des adieux ou des promesses de garder contact. Je vis Fleur Delacour avec Roger Davies qui la collait beaucoup trop. La pauvre avait l'air épuisée de se le coltiner. Lorsqu'elle me vit, elle en profita et accourut près de moi.