Les jours suivants me parurent extrêmement calmes, mais cela ne faisait que m'inquiéter plus.
Fred et George avaient commencé à vendre leurs inventions, leurs Boîtes à flemme étant presque prêtes. Ils ne faisaient plus appel à mes services pour tester leurs nouveaux produits, estimant que j'avais assez bien travaillé. En revanche, ils se servaient souvent des première année comme cobayes et je devais avouer que ça ne me plaisait pas beaucoup. Évidemment, ils réussissaient toujours à trouver les mots qu'il fallait pour me rassurer.
Lorsque Ron et Hermione avaient vu nos mains, ils avaient essayé de nous convaincre de dénoncer Ombrage à Dumbledore. Harry avait préféré en parler à Sirius plutôt qu'avec notre directeur. Je l'avais laissé faire. Je voyais bien qu'il n'était pas dans son assiette en ce moment, et c'était même peu dire. Alors, je tenais à le soutenir pour qu'il ne se sente pas seul.
Un matin, alors que nous prenions tranquillement notre petit-déjeuner, nous entendîmes des éclats de voix venant du grand hall. Aussitôt, une petite foule d'élèves se rassembla devant les escaliers principaux. Je décidai d'aller jeter un œil, suivie de près par Harry, Ron et Hermione. C'était Ombrage et McGonagall.
— Qu'insinuez-vous exactement ?? demanda Ombrage en se grandissant du mieux qu'elle le pouvait.
McGonagall était une grande femme, et à côté Ombrage était ridiculement petite.
— Je demande simplement, lorsqu'il s'agit de mes élèves, que vous vous conformiez aux méthodes prescrites en matière de punition, répondit sèchement notre professeur de Métamorphose.
— C'est peut-être idiot, reprit Ombrage, mais un instant j'ai cru que vous contestiez mon autorité dans ma propre classe, Minerva.
— Pas du tout, Dolores, répondit McGonagall sur le même ton faux. Mais vos méthodes moyenâgeuses...
— Je suis désolée, coupa Ombrage, mais désapprouver mes méthodes, c'est désapprouver le Ministère ; et par extension, le Ministre lui-même. Je suis une femme tolérante, mais s'il y a une chose que je ne peux pas supporter, c'est la déloyauté.
— La déloyauté ! répéta McGonagall, ahurie.
— Les choses à Poudlard sont pires que ce que je craignais, fit Ombrage et se tournant vers la foule d'élèves. Cornelius Fudge prendra toutes les mesures nécessaires.
Ces mots annonçaient une violente tempête à Poudlard. Une tempête rose bonbon.
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Ombrage ne perdit pas de temps. Dès le lendemain, un article parut dans le journal.
LE MINISTÈRE VEUT RÉFORMER L'ÉDUCATION
DOLORES OMBRAGE NOMMÉE GRANDE INQUISITRICEJe soupirai profondément.
— Ça s'annonce très mal...
Ce nouveau poste permettait à Ombrage de tout contrôler dans l'école. Rapidement, elle fit poser des décrets sur l'un des murs du grand hall. Elle avait désormais le droit d'inspecter chaque cours qui se déroulait. Elle posait des questions, essayait de toucher le point faible des professeurs. Généralement, j'ignorais toujours sa présence, de peur d'écoper d'une nouvelle retenue. Après deux semaines, ma main n'avait même pas fini de cicatriser, hors de question de remettre ça. Harry, en revanche, s'abonnait aux retenues hebdomadaires. Je l'avais rappelé à l'ordre plusieurs fois, mais rien n'y faisait. C'était plus fort que lui.
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Noir Corbeau.
FanficElizabeth est la sœur jumelle de notre cher Harry Potter. À la mort de James et Lily, elle fut confiée à la famille Tonks par Albus Dumbledore en personne. Comme la prophétie parlait uniquement d'un garçon né à la fin de juillet, ce dernier jugea bo...