Chapitre 17

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   Je ne dormis pas de la nuit, cherchant un moyen pour Harry de pouvoir rester une heure sous l'eau sans respirer.

   Cette histoire de trésor était ridicule. Comment allais-je faire pour suivre le cours de l'épreuve en étant inconsciente sous l'eau ? Peut-être que notre pouvoir de visions s'avérerait utile.

   Lorsque l'horloge indiqua sept heures, je réveillai Hermione. Elle sortit du lit sans rechigner. Nous nous dépéchâmes de nous habiller pour descendre petit-déjeuner. Il n'y avait presque personne dans la Grande Salle. Je me goinfrai de toutes sortes de choses, étant affamée par cette nuit de réflexion intense.

   Nous remontâmes ensuite pour nous brosser les dents. J'essayai de démêler mes cheveux toujours en pétard, à côté d'Hermione qui tentait de faire une sorte de chignon. Au final, elle abandonna. Je passais une bonne dizaine de minutes à chercher ma deuxième bottine qui était en fait dans ma valise. Nous étions en retard. Nous courûmes jusqu'à l'infirmerie où attendaient le Professeur Dumbledore, Madame Pomfresh, Chang et Gabrielle. J'adressai un sourire à cette dernière qui paraissait un peu stressée. Elle me le rendit.

   — Excusez-nous du retard., dis-je à Dumbledore et à l'infirmière qui paraissait déjà de mauvais poil.

   — Cela ne m'étonne pas venant de vous, Miss Potter., répondit malicieusement le directeur.

   Alors ça, c'était petit.

   — Je propose que l'on commence., intervint Madame Pomfresh, me sauvant de l'énième honte dans laquelle j'avais été plongée.

   Hermione et moi allâmes récupérer un verre puis nous nous allongeâmes dans deux lits voisins. Madame Pomfresh vint nous servir une potion d'un blanc laiteux. Lorsqu'elle eut fini, elle se posta devant nous quatre, Dumbledore un peu en retrait.

   — Vous pouvez boire., nous dit-elle simplement.

   Je portai le verre à mes lèvres et le vidait de son contenu, passant ensuite ma langue sur ma lèvre supérieure.

   — Détendez-vous et comptez jusqu'à dix.

   Je m'allongeai, fermant les yeux. Compter ne me fut pas nécessaire, je me sentis immédiatement sombrer, sombrer, sombrer...

///

   Harry s'était réveillé très tôt, ce matin. Il s'était longtemps retourné dans son lit, cherchant une position qui lui permettrait de se rendormir. En vain.

   Finalement, il descendit avec Ron dans la Grande Salle aux alentours de huit heures et quart. Il mangea peu, son estomac menaçant de renvoyer tout ce qu'il avalait dans les minutes qui suivaient. Il regarda autour de lui, se demandant où étaient passé Lizzie et Hermione. Comme à son habitude, Ron s'empiffrait. Cela rassurait Harry qu'il soit là avec lui.

   Peu après, il remonta pour se préparer. Il enfila son t-shirt rouge et or avec son nom écrit sur le dos puis un maillot de bain et un pantalon par-dessus. Il devait retrouver Neville à neuf heures moins vingt devant la Grande Salle, pour qu'il lui donne la Branchiflore qu'il lui avait conseillé d'utiliser la veille tandis que Ron dormait sur une des tables de la bibliothèque et que les filles étaient chez Dumbledore.

   Ron le suivit à pas lents. Harry rejoignit Neville et ils sortirent du château. Sur le chemin du Lac Noir, Neville lui donna discrètement l'amas d'algues vertes et gluantes qu'était la Branchiflore.

   — Tu es sûr de toi, Neville ?, demanda Harry une dernière fois.

   — Absolument sûr.

Noir Corbeau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant