Chapitre 4

4.6K 267 192
                                    

   La semaine suivante, nous nous rendîmes tous ensemble sur le Chemin de Traverse. Nous nous sommes servi de la cheminée de la salle à manger, pour atterrir au Chaudron Baveur. Ce jour-là, Nymph' avait les cheveux bleus ciel, et cela lui allait particulièrement bien. Elle les avaient coupés au-dessus de la poitrine le week-end dernier. Elle fit un signe de la main à Tom, le barman, qui agita son torchon pour le lui rendre. J'hochai la tête dans sa direction et nous sortîmes du pub par la porte arrière. En ouvrant la porte, je m'attendis à tomber sur une rue pleine de vie, de sorciers et de sorcières aux bras remplis de paquets en tout genre. Mais nous tombâmes nez à nez avec un mur de briques. J'affichai un air interdit. Ma mère le remarqua, et me sourit malicieusement.

   — Regarde, ma chérie.

   Elle sortit sa baguette de sa robe, et tapota trois fois au même endroit sur le mur. À cet endroit précis apparut un petit trou, qui s'élargit de plus en plus pour laisser enfin apparaître le Chemin. J'ouvrai grand les yeux pour ne rater aucune miette de ce spectacle. Mon père me prit par les épaules et me fit avancer devant lui. De chaque côté de la rue pavée, il y avait toute sorte de magasins : "Au Royaume du Hibou", "Madame Guipure, prêt-à-porter"... En regardant droit devant moi, Je remarquai un grand bâtiment blanc que je devinai être la banque de Gringotts.

   Nous arrivâmes devant la boutique de Mr Ollivander quelques minutes plus tard. Ma mère me fit signe de rentrer seule, elle voulait passer à Gringotts et mon père et ma sœur étaient parti faire je ne sais quelle emplette. En entrant, je fus prise d'une quinte de toux due à la poussière présente dans l'air ambiant. J'avançai dans la pièce mal éclairée, et m'arrêtai devant le bureau au centre de la pièce. Un vieillard me fit sursauter en sortant de nulle part. Il sourit légèrement.

   — Bonjour, Miss ?

   — Potter, Monsieur. Lizzie Potter.

   — Potter ? Comme ce jeune garçon...

   — Harry Potter, oui Monsieur.

   — Alors vous êtes sa jeune sœur...

   — À vrai dire, je suis sa sœur jumelle, Monsieur.

   — Comment se fait-il que je ne vous ai jamais vue ? Vous rentrez en deuxième année, si je ne m'abuse.

   — C'est exact, Monsieur. Mais c'est une longue histoire, il y a eu quelques arrangements avec Dumbledore...

   — Je comprends mieux, ce cher Dumbledore... Bon, vous n'êtes pas ici pour discuter, je me trompe ?

   — Non, enfin je...

   — Voyons voir... marmonna-t-il en fouillant dans ses étagères. Peut-être celle-ci... Hum, non, non non... Ah, voilà.

    Il revint vers moi en me tendant une boîte bleue nuit de forme rectangulaire. Je l'ouvris et saisis la baguette avant d'esquisser un mouvement dans l'air. Les parchemins posés sur son bureau volèrent dans tous les sens. Je fus immédiatement envahie de culpabilité.

   — Oh, je suis désolée, je ne voulais pas...

   Il ignora mes excuses et se dirigea à nouveau vers son étalage de baguettes. Il répéta les mêmes gestes plusieurs fois, et au bout de la sixième baguette essayée, il affichait un air plus nerveux, et j'avais hâte que cet entrevue se termine, pour ne plus lui infliger les ratés qui détruisaient son magasin. Arrivée à la onzième baguette, il me tendit la boîte avec un sourire plein d'espoir.

   — Je mise tout sur celle-ci. Sorbier et crin de licorne. 22,5 centimètres. Essayez.

   J'ouvris la boîte, hésitante, et m'empara de la baguette. Aussitôt dans ma main, elle dégagea une énergie positive que je sentais parcourir tout mon corps. Mr Ollivander avait enfin trouvé, et j'avais enfin ma propre baguette. Je nageai dans le bonheur. Un grand sourire s'étira sur mon visage, et je levai les yeux vers le fabriquant de baguettes.

Noir Corbeau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant