Texte n°10 : Amitié ou Amour ? : tout me conduis à la souffrance...

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Auteur : cam312102
Titre : Amitié ou Amour ? : tout me conduis à la souffrance...

Je prends une profonde inspiration et m'élance, tête baissée, droit vers mon but. Je connais le chemin que je dois effectuer par cœur. Je ne peux pas me tromper. Sauf si je suis rattrapé par la peur qui ronge mon être tout entier. Cette fois-ci je suis déterminé et je vais lui prouver ! Je vais lui avouer ce que je lui ai toujours caché et qu'elle m'a tant de fois reproché : mes sentiments... La lettre que je tiens dans ma main se froisse sous ma nervosité. Vais-je vraiment le faire ? Est-ce que je vais arriver à aligner deux mots pour lui donner juste cette lettre ? ... Plus que quelques mètres. J'y suis presque ! Je tourne au coin de la rue et c'est là que je la vois. Mon cœur ne fait qu'un bond dans mon torse, à sa vue. Mais mon visage se rembrunit quand je le vis, lui.

Tout à coup je ne peux plus bouger. Mes pieds sont fixés au sol. Je suis tétanisé.
Il est avec elle. Je ne peux pas lutter. C'est lui qu'elle veut et pas moi. Pourquoi il est toujours là au mauvais moment ? Je le hais.

Malheureusement, je n'ai pas la force de l'affronter, alors je décide de repartir. J'écrase dans ma main la feuille que je tenais en arrivant et jette la boule froissée plus loin sur la route. Je shotte dedans, énervé, repartant les mains dans les poches, les yeux rivés au sol. Je viens fin prêt et finis sur le trottoir sans lui avoir dit ce que j'avais sur le cœur. Comment pourrait-on décrire ma stupidité en un mot ? Naïf, rêveur ? Il n'y a pas de mots pour décrire à quel point je suis frustré. Une larme roule le long de ma joue. Je l'aime et je la vois tombée dans les bras d'un autre. C'est la pire des tortures que l'on peut m'infliger. La seule chose qui m'atteint vraiment, c'est elle. Elle et elle seule.

« MERDE ! M'écriai-je. »

Je me couvre le visage de ma main gauche, mort de honte.

Je devrais y retourner et m'exprimer, même devant lui, s'il le faut.

Cela fait quatre ans que je cache mes émotions. Quatre ans que je veux la serrer dans mes bras, la sentir près de moi, lui caresser les cheveux, le dos... Rien que de penser à elle, un frisson me parcourt l'échine. Il faut que je le fasses pour elle. Elle me l'a demandé et je lui en ai fait la promesse un jour de lui avouer. Je ne dois pas baisser les bras ! Pour elle. Pour moi...

Mes pieds pivotent sur eux même et je me dirige vers la rue déserte que je viens de quitter. Je suis de nouveau déterminé. J'avance plus rapidement que tout à l'heure. Mon envie de lui donner cette lettre me brûle encore plus qu'il y a dix minutes. Je veux qu'elle la lise maintenant, même devant lui s'il le faut. C'est le bon moment. J'en suis persuadé. J'arrive de nouveau là où je l'avais surprise avec lui. À ma grande surprise il est parti. L'aurait-elle renvoyer chez lui ?! Mon cœur se gonfle de joie. Peut-être qu'elle est plus proche de moi que je ne le crois. Peut-être qu'un avenir ensemble est envisageable. Ces pensées ravivent la flamme qui brûle en moi. Je vais la voir, lui parler et lui dire combien je l'aime. Je n'ai plus peur du refus. Plus peur d'affronter son regard. Plus peur des avis des autres. En bref, je suis prêt.
Je regarde le creux de ma main : la lettre que je lui avais écrite ne si trouve plus. Il faut que je sois capable d'aligner deux mots à côté en sa présence. Il faut que je cache mes sentiments comme je l'ai fait toutes ses années passées à ses côtés.

Je m'avance devant le portail de la maison de ses parents et sonne. Tout à coup elle se retourne surprise par la sonnette et me regarde en souriant. Le temps qu'elle pivote sur elle même ses cheveux flottent dans le vent. Elle est tellement belle... Comment ai-je pu tomber amoureux de Vénus, alors que je sais que je n'aurai jamais aucune chance avec elle ? Ma déesse... Comment peux-tu faire autant souffrir un simple mortel comme moi juste en exposant ta beauté ? C'est tout sauf humain.

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