Texte 5 : Shine Forever

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Auteur : Annie-Neko-Chan
Titre : Shine Forever.

Lorsque le destin se fixe une proie, il fait tout, pour l'abattre.

Parfois, lorsque je roulais seul dans ses routes sinueuses, je me disais que si je voyais un chemin encore ensanglanté, c'est que j'étais aveugle.

Plusieurs fois, je t'ai vu, au même endroit, au même moment, au même instant.

Chaque faits et gestes que tu faisais, étaient une habitude chez toi.

C'était en automne, ou en hiver peut-être, je ne me souviens plus.

J'avais perdu mes souvenirs, ma famille, mes amis, et c'est là que mon esprit à commencer à être embrouillé.
J'avais tout perdu.
Dans un moment d'absence, la fatale acrimonie que je possédais avait refait surface.
Par-dessus la fenêtre de ma salle de classe, j'étais tranquillement assis là, à t'observer.

Beaucoup de personnes te voyaient comme une fille maritorne, mais moi, je te voyais tel que tu étais réellement.
Tu étais toi.
Et tu étais la seule lumière qui brillait dans ce monde de ténèbres.
Tu étais ma clarté, ma raison d'existence, tu étais mon bouclier, ma muraille, tu étais le pillier qui me permettais encore de tenir sur mes pieds.
Notre rencontre s'était effectuée dans une forêt, étrange comme endroit non ?
Je t'es vue, assise au pied d'un arbre, tu écrivais encore et encore, tandis que moi, j'étais toujours resté immobile au même endroit, stopper par les fantômes du temps.
Et pourtant le cœur sur tes lèvres, tu m'as souris, alors que j'étais totalement inconnu à toi.
Le vent fouettant ton visage, l'averse se déchaînait peu à peu dans cette ville d'obscurité, de noir, de sombre..
Où le son strident du violon résidait.

Comme au bon vieux temps.. Mais le bonheur avait à son tour jouait de ses blandices, et j'étais misérablement tombé dans son piège.

Et tu brillais éternellement.

Ta chevelure de flamme se baladant au rythme du vent, tu écrivais, tu écrivais, tu écrivais.
La victoire et la bonté étaient dans tes veines.
Ne soyez pas surpris, ses yeux verts onyx dans les miens couleur bleus, chaque jours, chaque soirs, je m'en rappelais.
Parfois, je me demandais comment tu pouvais garder le sourire.
Quand les gens t'insultaient ou te persécutaient, d'un mouvement lasse, à chaque fois, tu te redresser, et bizarrement, tu souriais.

Comment pouvons-nous encore être positif dans ce genre de moment ?

Et personne ne voyait réellement ta peine et ta souffrance.
Je me rappelle encore de ce jour où ce tyran t'appelait 'Citrouille', tout le monde était choqué, que tu continuais encore à sourire, encore.

Malheur à ceux qui cherchaient l'apothéose, parce que ton secret était une révolte, et ton récit était toujours resté à la préface.

Ton bonheur, ta joie, ton sourire, tout n'étaient qu'artifice.

Parce que, tu souffrais, sous tes souvenirs et sourires déchirants, que tu chérissais tant. C'était ta révolte, sous ton existence désinvolte.
Il fallait bien voir la réalité en face, ce poids lourd que tu portes t'empêchera de vivre normalement, parce que, tu étais malentendante.
J'ai appris le langage des signes pour toi, J'ai communiqué avec toi.
J'ai parlé avec toi.
À chacun de tes mots, quelques consonnes et syllabes étaient oubliées.
Malgré tout.
Malgré ta voix bizarre, je la trouvais étonnement adorable.

Et tu brillais éternellement.

Si l'amour rendait aveugle, alors je n'en avais pas besoin.
J'étais déjà éperdument aveugle, parce que, j'avais préféré utiliser les yeux à la place du cœur, sans me douter un seul instant de ce que tu endurais.
Et les fantômes, du temps révolu refont surface, laissant leurs traces, comme la fait si bien la pluie sur nous.
On dit que les meilleurs partent en premier, si c'est cela alors cela explique le paradoxe de ta mort.
On devait avoir 50 ans tous les deux, on était marié et on vivait heureux.

Mais...

Il avait fallu, en l'espace de seulement quelques siècles, que l'humanité oublie tout du danger qui la menacer.
Qui aurait pu penser un jour, que la peste allait réapparaître telle une fleur rouge ?

Et le regard luciférien de la faucheuse, pointé sur toi, t'a abattu, d'un simple trait, de temps.
Il me fallait juste du temps, pour te dire à quel point je t'aimais.

Châtiant les étoiles, les constellations, l'infinité divine, en la chérissant, elle qui était tout pour toi, la mort.

Et tu brillais éternellement.

Attends-moi, juste en l'espace d'un instant.

Je sens la sueur froide de l'eau contre ma peau, et cette odeur de vanille que tu dégageais tant Cybelia...

Le sentiment de remords et de tristesse pris possession de mon corps, J'ai mal..
J'ai mal... Le sang coulant tandis que mon corps touchait le fond de l'eau.

J'ai eu le bonheur de voir la douleur à travers le message de ton sourire.
Je te vois à mes côtés, avec ton éternel sourire.
Et les souvenirs reviennent.

Assise sur une balançoire, nostalgique, tu te balançais au rythme du chant des feuilles d'arbre.
Parfois, tu avais peur, extrêmement peur, et je le voyais, rien qu'a notre échange visuel.
Tes yeux dans les miens, tu marchais en ma direction, les mains dans les poches tandis que moi, j'étais toujours caché derrière un buisson, participant à un cache-cache sans réel intérêt.
Puis doucement, tu m'a pointé du doigt, puis tu t'es pointé du doigt, et de tes mains, tu as formé un coeur.
Tu devais avoir 10 ans à cette époque, tout comme moi, mais je me souviens de tout.
Tu m'as souri timidement, puis avec difficulté, tu as prononcé :
-Est-ce qu'on peut être amis Takao ?
Mes pupilles dilatées dans les tiennes, je te regardais, doucement.
Un mince sourire vint se fendre dans mes lèvres rosées, exprimant la beauté de ton beau visage éburné.
De ma main, je scellais mes doigts avec les tiens, souriant.
-Bien sûr ! Prononçais-je, souriant.
Mon visage ne regardant que le tien, nous sourions bêtement.

Il fallait se rendre à l'évidence, tu es morte, tandis que le temps t'avait balayé des esprits, sauf du mien, plus vite que les flocons d'hiver.

Même à cette époque, tu brillais éternellement.

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~Cyclone

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