Concours d'écriture

Texte 5 : Il était une fois Sazar, Jayn, Reïs et le briseur de rêve

Auteur : Alyzier
Titre : Il était une fois Sazar, Jayn, Reïs et le briseur de rêve

Sazar courait dans les bois. Elle évitait les arbres pendant que ses quatre pattes frappaient le sol. Elle regarda à sa droite et vit Reïs qui se concentrait pour rester dans la course. Et quelques mètres devant elle, à peine essoufflée, Jayn semblait avoir couru toute sa courte vie. Sazar redoubla d'ardeur, décidée à rattraper Jayn. De toute façon Reïs n'y arriverai pas, il perdait toutes les courses. La rivière apparu enfin et Jayn sauta la première sur une des pierres, évitant l'eau.

-Gagné ! s'écria-t-elle.

Sazar s'arrêta au bord de l'eau et lui montra les crocs.

-Tu as triché Jayn ! Tu es partie avant !

-Non, je suis plus forte, c'est tout.

Sazar grogna encore et se laissa tomber à terre. Ses pattes tremblaient et il fallait qu'elle reprenne sa respiration. Reïs arriva avec quelques minutes de retard. A l'aide de ses dernières forces, il sauta sur la pierre de Jayn et la déséquilibra, la poussant dans l'eau.

-Tu tiens plus ses tes jambes ? se moqua-t-il debout sur la pierre quand Jayn revint à la surface.

Jayn bondit sur lui, lui mordit l'oreille et ils tombèrent tout deux à l'eau. Sur la rive, Sazar soupira. C'était la cinquième dispute ce matin entre les trois panthères et la seule à laquelle elle n'était pas mêlée. Elle s'allongera confortablement et déclara.

-Vous m'appelez quand vous avez fini !

Ni Jayn ni Reïs n'écoutèrent, trop occupés à noyer l'autre. Sazar bailla et s'amuse à les regarder, criant sur l'un, encourageant l'autre. Quand elle n'eut plus vraiment ni l'envie, ni la voix pour les remonter l'un contre l'autre encore plus, elle soupira.

-Allez, Jayn, Reïs, sortez !

Les deux protagonistes ne l'écoutèrent pas. Sazar eut soudain une illumination.

-Niis arrive !

En entendant le nom du chef de meute, les deux enfants sortirent de l'eau et se séchèrent. Ils scrutèrent ensuite l'endroit où Sazar avait vu Niis, oreilles baissées, de peur des remontrances.

Un rire brisa le silence. Jayn et Reïs se retournèrent d'un mouvement pour voir Sazar, entrain de rire.

-Vous auriez vu vos museaux !

Et la jeune panthère rit encore plus fort, plus joyeusement.

- Sazar ! répliqua Jayn de sa voix autoritaire et majestueuse. Ce n'est pas drôle !

-Si ! affirma son amie entre deux hoquet.

-J'ai le droit de la déchiqueter ? demanda Reïs.

Il se tenait toujours face à Sazar qui riait, mâchoire crispée et crocs visibles.

-Bien-sûr que non, Reïs.

-Tant mieux.

-Non ! Reïs, je viens de te dire...

Mais Jayn n'eut pas le temps d'en dire plus. Le jeune mâle panthère s'était jeté sur son amie pour la recouvrir de coups de patte. Sazar sauta sur ses jambes et lui rendit chacun de ses coups. Ils se mordillèrent les oreilles, se griffèrent un peu, et encore.

-Sazar, Reïs ! Il va bientôt faire nuit.

-Je sais, Jayn. Allez, on rentre.

Sazar éloigna Reïs d'un coup de patte et se rangea au côté de Jayn. Le jeune mâle revint vite et, mettent de côté sa rancune, commença à s'enfoncer dans la forêt.