chapitre 35

56 6 0
                                    

Lou monta le son de la radio espérant ainsi s'effacer du monde. Elle n'arrivait plus à réfléchir ni à se concentrer.
Son esprit était centré sur ce baiser. Ce n'était rien. En tout cas, ça aurait du l'être. Et pourtant, depuis, tout avait changé.
Entre elle et Stiles, une gêne s'était installée. Tout avait changé, la laissant dans le plus confus des désarrois. Elle n'avait jamais eut au temps besoin de lui et pourtant il n'était pas là.

Pourquoi diable avait-il fallu que ça arrive?

Elle se mit à danser, balançant ses cheveux dans les airs, sautant sur son lit, laissant libre cours à son corps.
Elle était si énervé, si triste...

Elle attrapa un biscuit sec qui traînait sur la table et le dévora en quelques instants. Elle n'avait pas cours demain, elle pouvait donc danser jusqu'au bout de la nuit. Ça lui ferait du bien de se défouler...

Depuis la conversation qu'elle avait eut avec Scott, Lydia avait cesser de se manifester. En fait, Lou l'avait complétement oublié, parce que désormais elle faisait partis entière d'elle.
Elles étaient devenues une autre personne.

Lou avait souvent repensé à la mort de la femme, mais avec la vie qu'elle menait, elle avait cessé de s'inquiéter pour ça. Malgré la crainte que son père soit toujours en ville, elle avait réussi à surmonter toute cette folie.

***

Il avançait d'un pas heureux en direction du loft. Ça lui faisait du bien de revenir. Il n'en n'avait jamais eu au temps besoin. Il se rendit compte qu'il n'avait plus les clés. Mais à 23h, il se voyait mal débarquer comme une fleur chez Stiles pour les lui réclamer. Il attrapa son sac et escalada le mur de l'immeuble pour atterrir dans la chambre d'amis.

Un sourire fendit son visage. Il était enfin chez lui. Mais sa réjouissance ne fut que de quelques secondes, quand il entendit et sentit quelqu'un chez lui. C'était une odeur qui lui semblait familière, mais ne la reconnaissant pas, il préféra rester silencieux.

Il descendit à pas de loup (cette expression n'avait jamais été aussi bien placée) les escaliers et regarda la jeune fille qui dansait ridiculement dans son salon.

Une boite en fer contenant des gâteaux se trouvait sur la table, à coté d'un coussin mauve. Sur la table de chevet il y avait des bracelets, et des vêtements traînaient par-ci par-là. Les murs avaient étés recouverts de peinture blanche, et il fut trop abasourdis par cette présence pour s'énerver ou même se manifester.

Il descendit les restes de l'escalier et se planta au milieu de son salon. La jeune fille ne le remarqua pas tout de suite.

Elle se tourna vers lui, les yeux fermés.

Lui n'en finissait plus d'halluciner. Il avait tellement haussé les sourcils qu'ils avaient presque disparu sous ses cheveux qu'il n'avait pas coupés depuis un petit moment.

Elle ouvrit finalement les yeux et arrêta immédiatement de danser.

- Qui êtes-vous? Dit elle d'un ton agressif, espérant ainsi cacher sa peur. Et que faites vous chez moi? Rajouta-t-elle.

- Je te signale gamine, qu'en fait c'est toi qui es chez moi. Derek se campa sur ses jambes et croisa les bras.

- Ne m'appelez pas gamine. Et je ne suis pas stupide tout de même, je sais qu'ici ce n'est pas chez vous.

Derek fit plusieurs pas vers l'avant, et elle vers l'arrière.

- Est-ce que l'on se connait? Demanda Derek d'une voix neutre.

- Non, et je n'ai aucune envie de le fai.... Elle laissa sa phrase en suspens et entrouvrit la bouche.

- Vous êtes Derek Hale? Demanda-t-elle en reconnaissant son visage.

- Je croyais que l'on ne se connaissait pas. Derek sentit sa peur et se recula.

- Si, enfin non. On m'a parlé de vous... Mais Stiles m'a dit que vous ne reviendrez pas avant un bon moment! Lou perdit contenance en se rendant compte de la situation délicate dans laquelle elle se trouvait.

- Stiles vous dites?

- Vous le connaissez je suppose. Répondit elle, confuse.

Derek explosa de rire. Un de ses rares véritables rires, ceux qui venaient du cœur.

Lou esquissa un sourire, gêné.

- Qu'est-ce qu'il a encore fait?

- Il m'a prêté votre appartement.

Derek se contenta de l'observer, ne sachant comment réagir.

Il était de retour, et seul ça comptait.

***

- Pourquoi maintenant? Pourquoi c'est aujourd'hui qu'ils ont décidés de refaire surface? Demanda Malia.

- Je crois qu'ils ont voulu le faire depuis que le Néméton à était rallumer, mais qu'ils n'en n'avaient pas la capacité. j'ai fait des recherches quand je suis allé en Australie, et j'en arrive à une conclusion des plus déplaisantes; ils sont venus directement de l'Australie jusqu'à Beacon Hills. Et ça a forcement un rapport avec le Néméton.

Tous hochèrent la tête.

Stiles regarda son meilleur ami dont le teint avait pris une couleur cadavérique. Il s'approcha de lui et posa sa main sur son avant-bras.

- Je suis là Scott.

Ils s'approchèrent tous de Scott. 

- Il va mourir n'est-ce pas? Demanda Mélissa en laissant des larmes tomber sur le visage de Scott. Elle les essuya d'un revers de main affectueux, mais sa question resta sans réponse.

Scott se mit alors à éternuer. Ses yeux s'ouvrirent et il se redressa d'un coup.

- Vous croyiez vraiment qu'on peut se débarrasser de moi comme ça? Demanda ironiquement Scott avant que sa mère ne l'enlace.

Stiles, Malia, Isaac et Deaton restèrent en retrait, observant cette scène, profondément soulagés.

- Comment tu te sens? Demanda Deaton en s'approchant pour l'examiner.

- Je me sens bien comme quelqu'un qui revient d'entre les morts. Répondit l'Alpha.

Ils sourirent tous, avant d'éclater de rire, sous le coup du stress.

Stiles sentit un poids qui s'en allait de sa poitrine. Ses pensées s'échappèrent de cette pièce, il pensait à Lydia, il pensait à Lou...

Il se demanda ce qu'elle faisait en ce moment. Est-ce qu'elle allait bien? Était-elle heureuse? Stiles se rendit compte qu'elle lui manquait. Il l'avait quasiment ignoré depuis deux semaines, et il s'en voulait.
Ce baiser n'aurait pas du tant le déranger. Mais pourtant, c'était le cas. Parce que même s'il refusait d'y croire, il avait aimé ce moment.

Son téléphone bipa, le tirant de ses réflexions.

- Derek?!




Parce que l'erreur est humaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant