chapitre 33

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Deux semaine plus tard

Stiles observait le plafond d'un air buté. Il trouvait que ce rendez-vous était complétement débile et que tout ceci n'était qu'une mascarade. En même temps, il ne pouvait pas en vouloir à son père de tout faire pour qu'il aille mieux. Il avait cru qu'avec Lou son fils avait remonter la pente, mais sans cette jeune fille, il était évident que Stiles n'allait pas bien. Il ne semblait aller bien qu'avec elle, mais elle n'était plus là. Il avait besoin de sa présence constante. Stiles lui-même ne voulait pas l'admettre, mais tout le monde en était conscient.

Elle le faisait vivre.
Le shériff ne savait plus quoi faire, et il se voyait mal aller demander de l'aide à cette pauvre gamine. Ils avaient vécu ensemble un mois, et il avait appris à l'aimer presque comme une fille. Mais il était visible qu'elle avait du mal avec les contacts extérieur, et à part avec Stiles (Malia et Scott avec qui il semblait qu'elle eût créé des liens) elle se braquait tout le temps. Et il avait peur qu'en lui expliquant la situation de son fils, il ne rende coupable Lou, ce qu'elle n'était absolument pas. 

Il était inquiet. Mais après tout, quel père ne le serait pas?

Alors il avait trouvé cette solution. Le premier essai s'était soldé par un lamentable échec, mais ça ne coûtait rien de réessayer. Et en amour, on ne compte pas.

Stiles avait été aussi sceptique que la première fois, mais au moins son père avait réussis à le trainer ici sans menace. Il y avait du progrès, infime certes, mais il existait. Stiles remontait la pente, lentement, très lentement.
Mais il le faisait.
Et même si son père était conscient que ce n'était strictement pas grâce à lui ou grâce à cette psy, il pouvait au moins avoir le mérite de ne pas avoir abandonné son fils.
Il avait tout fait pour lui, et il n'arrêterait jamais. C'était son rôle.

-Stiles, on est ici pour parler. Alors je t'en pris, parle. Tu peux tout me dire tu sais, je suis là pour t'écouter, pour te conseiller.

- Je ne veux pas de vos conseils, vous ne comprendrez pas.

- Je ne comprendrais pas quoi?

Que ma vie est un bordel impossible, qu'un ennemi surnaturel rôde dans Beacon Hills et que l'on ne sait pas comment l'arrêter, que je suis obligé de lutter contre mes sentiments, que rien ne va. Pensa Stiles sans rien dire.

- Tout ce que j'ai envie de dire, et tout ce que j'ai envie de croire, c'est que malgré ce qui arrive dans cette ville pourrie, elle, elle s'en sortira. Elle vivra, pour le meilleur et pour le pire. Et surtout pour moi. Dit il finalement.

- De qui parles tu Stiles, de cette fameuse Lou?

Il se décida enfin à baisser son regard sur la personne assise en face de lui. Bizarrement, qu'elle parle d'elle le faisait entrer dans une colère froide. Et le regard méprisant qu'il lui jeta fut tout de suite intercepté par la psychologue, qui comprit qu'elle avait touché un point sensible.

Elle griffonna une phrase sur son calepin, pour le plus grand malheur de Stiles qui après s'être forcer à se calmer, était retourné observer le plafond.

- Parle moi d'elle Stiles.

- Il n'y a rien à dire Madame.

- Pourtant, c'est de la seule chose dont tu m'as parlé durant nos séances. Peut-être pas explicitement, mais c'est d'elle dont nous parlons. Elle est le fond du problème n'est-ce pas? C'est sur elle qu'il faut qu'on travaille. Sur tes sentiments à son égard. Et ceux que tu as et que tu auras toujours pour Lydia.

- Qu'est ce que vous raconter? S'offusqua Stiles.

- Tu te mens à toi-même.

- Je ne me mens pas, je ne vois même pas de quoi vous parlez.

-C'est vrai, tu ne le vois. Pourtant c'est sous ton nez. Je vais attendre patiemment que tu t'en rendes compte. Ou peut-être tout simplement que tu te refuses à le voir.

Stiles resta stoïque.

- Tu t'en es rendu compte n'est-ce pas?

- L'heure est écoulée. Stiles se leva en trombe et quitta la pièce sans un regard en arrière.

- Elle dit n'importe quoi, ce n'est qu'une folle. Essaya-t-il de se convaincre.

***

Scott marchait dans la rue en sifflotant. Malgré tout ce qu'il avait appris ces dernières semaines, il s'était fait une raison.

Rien n'était normal à Beacon Hills. Et il fallait faire avec. Alors qu'il réfléchissait à tout et à rien, un bruit étrange attira son attention. Ses yeux virèrent au rouge, ce qui lui permit avec sa vision sur-développé de passer la zone au peigne fin. Il valait mieux être prudent. Il aperçut alors juste devant lui, un homme. Ou plutôt une silhouette au bord indéfini. Il reprit son aspect normal, mais personne ne se trouvait devant lui.

De nouveaux avec ses yeux rouges, la personne se dressait devant lui. Il y avait quelque chose de surnaturel là-dedans.

- Qui êtes-vous? Vociféra-t-il en sortant ses dents.

- Ton pire cauchemar... Susurra une voix doucereuse.

Scott n'eut pas le temps de comprendre ni de réagir.

Il était fait comme un rat.

Il s'écrasa au sol sous le poids de l'étrange sensation qui l'avait envahis, le sapant de toutes ses forces. Il poussa un petit cri avant de tenter de se relever, peine perdue. Il retomba lourdement sur le sol, sa tête s'écrasant sur l'asphalte dur.

- À l'aide. Murmura-t-il faiblement. Il avait était vidé de toute sa force vitale, ou presque, et d'une des façons les plus horribles qu'il soit.

Il était là, allongé sur le sol, les battements de son cœur ralentissant d'une façon significative, incapable de bouger.

Il ne savait pas ce qui avait décidé son assaillant à faire demi-tour, mais il se dit que finalement s'il était resté finir le boulot, ça n'aurait pas changer grand chose puisqu'il allait mourir de toute façon.

Deaton avait refusé de lui dire ce qu'il avait appris lors de son voyage, persuadé que ce qui se passait dans Beacon Hills ne pouvait pas être cette terrible chose qu'il avait vu en Australie.

Il allait donc mourir seul, et dans l'ignorance.

Il s'allongea sur le dos et observa le ciel d'une noirceur d'encre, en pensant à sa vie. Il s'était battu nuit et jour pour sauver ses amis et des gens qu'il ne connaissait pas et maintenant qu'il avait réellement besoin d'aide, il n'avait personne.

Une larme coula le long de sa joue, et se mêla à ses cheveux.

Il ferma les yeux.

- Scott, Scott. Ouvre les yeux.

Il le fit, usant de ses dernières forces.

- Tu dois te battre contre cette noirceur Scott. Bat toi, et vis. Tu en es capable, je le sais. Alors fait le! Tu es l'Alpha dont cette ville a besoin, ne l'abandonne pas!

Scott referma les yeux et les mains de Deaton se mirent à trembler. Il posa sa tête sur ses cuisses.

- Je ne peux rien pour toi Scott, à toi d'y arriver. Tu es le seul à pouvoir te sauver... Murmura-t-il.


Parce que l'erreur est humaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant