Parce que l'erreur est humaine

chapitre 22

Cela faisait une semaine que Lou habitait chez les Stilinski. Elle se sentait bien chez eux, elle avait confiance en ces deux personnes qui avaient pris soin d'elle plus que n'importe qui d'autre. Et elle ne c'était pas sentis aussi bien depuis longtemps.

Trop longtemps.

- Salut vous deux ! Dit Noah tandis que les deux jeunes dont il avait désormais la charge rentrés dans la cuisine.

-Bonjour Monsieur Stilinski ! Dit Lou d'une voix enjouée.

-Salut Pa'. Dit Stiles d'un ton ensommeillé tandis qu'il se frottait les yeux.

-Lou je t'ai déjà dit, appelle moi Noah.

-D'accord d'accord. Elle avait un mal fou à tutoyer les gens. Il fallait dire qu'elle n'avait pas non plus l'habitude de leur parler.

-Bon, la rentrée c'est lundi.

- Ho ne m'en parle pas... Râla Stiles. Il n'en n'avait pas l'air comme ça, mais de retourner au lycée ça le terrifiait. Il avait peur de ne pas y être à sa place, parce que depuis qu'elle était partie, rien n'était plus comme avant. Et le lycée non plus ne serait plus comme avant.

-Je dis surtout ça pour toi Lou.

L'interpellé releva le nez qu'elle avait déjà plongé dans son bol de céréale.

-Oui?

-Il va falloir que l'on fasse quelque course pour que tu ais des fournitures.

Lou fronça les sourcils. Elle n'était pas sur de comprendre.

-Je vais au lycée?

-Bien sur, je t'ai inscrit. J'ai expliqué ta situation au lycée, ils ont été très sympathiques. Tu auras un petit test pour savoir en quelle classe tu vas.

-Je n'ai fait qu'un an de lycée. L'année d'après, je l'ai passé à la rue. Mais avant de rentrer en deuxième année, ils m'ont dit que je pouvais sauter une classe. Mais puisque je n'y suis pas retourné, la question ne se posait plus.

Lou était troublé. Elle ne savait pas si elle était prête à reprendre les cours, ou tout simplement à reprendre une vie normale. Et surtout, ça l'effrayait. Le monde, le bruit, ça l'effrayait. Et elle avait peur de ne pas être à la hauteur de ce que l'on attendait d'elle.

-Ne t'inquiète pas, on sera tous là pour t'aider. Tu n'as pas à stresser, tu n'es plus seule. Dit le shérif en posant une main réconfortante sur l'épaule de Lou en voyant sa mine déconfite. Elle eut un petit sourire, même si ça ne l'avait pas beaucoup rassuré.

Une fois le petit déjeuner terminé, elle mit un point d'honneur à tout débarrasser elle même (Stiles n'avait pas non plus insisté pour l'aider).

- Je vais dans ma chambre. Bailla-t-il.

- Te rendors pas, on va faire les courses après! Lui dit-elle alors qu'il montait déjà l'escalier.

- On ira cet après midi!

- Non, je préfère le matin, il y a moins de monde!

Stiles marmonna un " Ce que Madame veut, madame l'obtient" qui arracha un sourire à Lou. Elle finit de tout ranger et fila se préparer. Elle mit à peine plus de temps que Stiles. Il fallait dire qu'elle n'était pas du genre coquette, elle aimait bien être belle et présentable mais pour aller faire les courses un samedi matin, elle se fichait royalement de la tenue qu'elle portait ou du maquillage qu'elle avait. Elle n'en mettait d'ailleurs pas.

Elle portait un jean des plus basique avec un débardeur bleu. Elle préférait passer inaperçu. Dans cette tenue, les gens ne la remarqueraient pas, et elle en était ravie.
Stiles l'attendait déjà dans le salon quand elle descendit de la salle de bain après s'être préparé.

- Allez, on y va! Dit-elle en souriant. Elle avait un optimiste qu'elle ne se connaissait pas. Mais sourire lui allait bien.

Stiles lui rendit son sourire et ferma la porte à double tour. Ce n'était pas du tout le moment qu'un cambrioleur visite la maison.

Il se retourna pour voir que Lou était déjà partie.

- Ne m'attends pas surtout!

- C'est ce que je fais! Dit-elle en riant avant de partir en courant. Stiles n'aimait pas courir. Mais le soleil brillait dans le ciel qui était d'un bleu limpide, et un vent frais lui balayait doucement le visage. C'était une journée magnifique, et Stiles avait envie de se laisser aller.
Il se mit à la poursuivre dans les rues, en écoutant le son délicieux qu'était son rire. Il était sur le point de la rattraper, elle commençait sérieusement à s'essouffler. Normal puisqu'elle courait à une vitesse hallucinante depuis six minutes environ.

- Tu ne sais même pas où tu vas! Dit Stiles. En réalité, elle le savait. Lydia la guidait. Mais elle se rendit compte qu'on ne lui avait effectivement jamais indiqué le chemin, et s'arrêta net au milieu du trottoir.
Stiles dans son élan ne freina pas assez tôt et la bouscula de plein fouet. Ses pieds dérapèrent et elle se rattrapa tant bien que mal à la chemise de Stiles. Celui ci ne fut pas prêt et ils tombèrent tout les deux au sol. Elle éclata de rire, et Stiles la rejoignit. Il s'arrêta de rire et observa son visage d'un air ailleurs. Elle aussi perdus son sourire et le regarda. Les passants les dévisageaient, se demandant sûrement ce que faisait ces deux adolescents l'un sur l'autre allongé au milieu du trottoir.

Stiles reprit ses esprits et cligna plusieurs fois des yeux avant de détourner le regard et de se relever. Il tendit sa main à Lou qui la saisit avec joie. Elle épousseta son débardeur en espérant pouvoir ainsi dissiper le malaise qui s'était installé.

- Viens, c'est plus très loin.

- Houai. Elle le suivit. Elle avait une totale confiance en lui. Il pourrait lui demander n'importe quoi, elle le ferait. Peut être que c'était parce qu'il était l'une des rares personnes à s'être préoccupé de son sort, ou peut être étais-ce à cause de Lydia. Elle préférait se dire que c'était parce que Stiles l'aidait et la faisait rire.
Après tout, il méritait sa confiance. Il s'était battus pour elle, pour lui faire remonter la pente, et elle c'était elle aussi battus pour lui. Ils s'était aidés mutuellement, ce qui avait créé ce lien si spécial qui les unissait.
Malgré le fait qu'avec la sortis de l'hôpital quelque chose avait changé dans leur comportement respectif, leur relation était toujours la même.

Il ne pouvait pas se l'expliquer. Mais il y avait quelque chose de particulier qui les unissait.