- Alors finalement, tu restes. Dit Mélissa en regardant Lou se recoucher dans son lit. Cette dernière sourit.
- Je reste.
- Hé bien j'en suis ravie. Une jeune fille comme toi ne devrait pas vivre dans la rue.
- Même si je reste en ville, je serais dans la rue.
- Ho il en est hors de question. Tu sais, Stiles est comme un fils pour moi. Et j'ai bien remarqué votre rapprochement. S'il veut t'aider, je le veux aussi. S'il a confiance en toi, j'ai confiance en toi. Alors tu ne seras pas seule.
Lou eut un autre sourire. Elle commençait à être fatigué de sourire à longueur de temps. Mais elle n'allait tout de même pas se plaindre d'avoir des raisons d'être heureuse. Elle s'abstient de faire des remarques sur les dettes qu'elle avait et que quelqu'un devrait bien payer.
- Tiens, et mange le en entier. Dit Mélissa en donnant à Lou un plateau repas peu appétissant. Lou fit une grimace, mais mangea tout de même la nourriture sous le regard approbateur de Mélissa.
- Bonne nuit Lou. Dit Mélissa en s'en allant.
- Bonne nuit Mélissa. Elle ne savait pas pourquoi cette infirmière s'occupait si bien d'elle, mais ça lui faisait bizarre que quelqu'un prenne soin d'elle. Elle n'avait jamais connus ça. Lou s'endormit comme une pierre. Elle avait dû faire un effort surhumain pour ne pas sombrer dans l'inconscience tandis qu'elle fouillait son esprit, et ça l'avait épuisé.
Je suis désolé Lou de te faire endurer tout ça. La vérité, c'est que je n'ai même pas pensé à toi quand je me suis insinué dans ton esprit. Je n'ai pensé qu'à moi, qu'à Stiles. Et j'ai été très égoïste. Mais malheureusement, il est trop tard pour faire marche-arrière. Je sais que tu risques de m'en vouloir pour longtemps, après tout, j'ai totalement chamboulé ta vie. Mais saches que quand tu me pardonneras, je serais toujours là.
Lou entendit distinctement ses paroles, et fut quelque peu soulagé de les entendre. Au moins, Lydia se rendait compte de ses erreurs.
Elle aurait voulu pouvoir s'endormir l'esprit tranquille, mais elle fut vite forcé de constater que ce n'était pas le cas. Elle ne cessait de ressasser tout ce qui c'était passé ces derniers mois, et elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour la suite des événements.
Il y avait tant de choses qui risquaient de mal se passer... Et elle avait peur d'apporter des ennuis aux Stilinski.Soucieuse de l'avenir incertain qui s'offrait à elle, Lou ne sombra dans un sommeil léger que tard dans la nuit, en proie à une anxiété qu'elle n'avait pas ressentie depuis longtemps.
***
- Stiles, donne moi ça. Le shérif arracha des mains de son fils le sac de ce dernier.
- Papa, je suis quand même capable de porter un sac à dos. Mes blessures ont cicatrisé et on m'a retiré les points de suture.
- Peu m'importe. Je porte ton sac. Laisse moi prendre soin de toi tu veux?
- D'accord... Souffla Stiles, même s'il se doutait que la question de son père n'en n'était pas vraiment une. Il se sentait parfaitement capable de porter son sac à dos, mais il savait que protester ne servirait pas à grand chose face au shérif inquiet pour son unique garçon.
Stiles remarqua dans le coin de la chambre une boite qui dépassait de sous son lit. Il se coucha pour la ramasser et un sourire fendit son visage quand il se rendit compte que c'était une boite de chocolat.
La boite de chocolat.
Elle avait dû tomber pendant que Lou faisait un malaise. Stiles la contempla d'un air absent. Il fit ensuite glisser son regard sur sa chambre. Il n'était ici que depuis deux jours, le temps pour les médecins de pouvoir affirmer qu'il était définitivement tiré d'affaire, et pourtant cette chambre allait lui manquer.
Heureusement qu'il avait échappé à l'aile psychiatrique, il n'y aurait pas survécu.- Allez viens fiston.
- Papa, va à la voiture, je te rejoins. Son père faillit protester, mais préféra laisser cette liberté à son fils. Il avait le sentiment que Stiles ne referait pas de bêtises. Il rejoignit donc sa voiture dans laquelle il attendit patiemment Stiles.
Ce dernier, dans ses vêtements qu'il avait retrouvé avec joie, parcourait les couloirs à la recherche de la chambre 306. Il l'atteignit plus vite qu'il ne l'avait pensé. Son cœur rata un battement quand il remarqua qu'elle était vide. Il n'y avait plus de fleurs, plus de chocolat, plus rien. Il sortit en trombe de la chambre le cœur battant la chamade. Et si, et si... Non, elle n'aurait pas fait ça. Il surgit dans le parc qui entourait l'hôpital comme un fou. Et il la vit. Elle était assise sur un banc, dans de simples vêtements, et sous le bras une caisse de laquelle dépassait un bouquet de fleurs flétris.Stiles la rejoignit en deux foulées.
- Ne t'avise plus jamais de faire ça. J'ai cru que tu étais partie! Elle sourit et répliqua d'un ton joyeux.
- Je te l'ai dit Stiles, je reste.
-Tant mieux. Il s'installa à coter d'elle et contempla les murs blancs et froids de l' hôpital. Il allait lui manquer. Cela faisait un mois qu'il y passait toutes ses journées avec Lou. Elle aussi allait lui manquer. Même si elle restait, rien ne serait plus comme avant. Stiles avait changé, inutile de le nier. Il était passé par de nombreux sentiments, de nombreux stades pour arriver à celui-ci. Il n'était pas heureux, mais il n'était pas triste. Il ne souffrait pas, mais il n'était pas pour au tant bien. Il se laissait juste bercer par le temps, se raccrochant à la vie malgré tout.
Et même si il ne l'avouerait pas, c'était grâce à elle.
Elle aussi avait changé. Elle avait connu la peur, l'angoisse, la colère et la tristesse. Elle avait souffert, elle avait pleuré. Mais avec lui, elle ne s'était jamais sentis à ce point bien. Aussi haïssable et insupportable qu'il était, il l'avait aidé à sortir de la terreur dans laquelle elle vivait constamment.
Il allait mieux, et c'était grâce à elle.
Elle allait mieux, et c'était grâce à lui.
Rien ne serait plus comme avant, et c'était mieux ainsi.
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Parce que l'erreur est humaine
Hayran Kurgu-Stiles, on est ici pour parler. Alors je t'en pris, parle. Tu peux tout me dire tu sais, Je suis là pour t'écouter, pour te conseiller. - Je ne veux pas de vos conseils, vous ne comprendrez pas. - Je ne comprendrais pas quoi? Que ma vie est un bo...